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29 novembre 2017

Le kata français aiguise ses lames

KaratéCompétitions

Calée entre les championnats du monde cadets-juniors-espoirs et le prochain Open de Paris (26-28 janvier 2018), cette coupe de France 2017 organisée ce week-end à Lormont (Gironde), était tout sauf anecdotique, notamment sur le plan individuel. Ainsi, les sélectionnés des derniers mondiaux jeunes organisés à Tenerife devaient-ils à nouveau passer au révélateur de la compétition nationale dans la perspective des championnats d’Europe jeunes organisés en Russie en février prochain.

Alexandra Feracci, patronne incontestable de sa catégorie et victorieuse lors de la coupe de France 2017

Alors que la Réunionnaise Gabrielle Fontaine, cinquième des championnats de France en avril dernier, mettait un premier marqueur important sur sa courbe de progression en s’imposant en minimes, la Lorraine Younmi Novo, membre de l’équipe nationale Belge et médaillée de bronze aux derniers mondiaux de Tenerife, victorieuse de la coupe de France minimes à Rouen il y a un an, l’emportait en cadettes cette fois face à la championne de France Romane Leitao. Du côté des juniors féminines ? La bataille faisait une nouvelle fois rage entre Louise Frieh et Marine Ozanne. Une finale encore très serrée entre les deux jeunes techniciennes remportée 3-2 par la première qui, sauf aux championnats de France 2016, n’a pas perdu une seule finale de coupe ou de championnat depuis les minimes. Une nouvelle preuve du solide parcours pour l’Alsacienne de l’Energy Karaté Club. « Elle confirme son évolution. C’est une belle satisfaction, explique Ayoub Neghliz, entraîneur national en charge des katas. Nous ne l’avions pas sélectionnée lors des derniers championnats du monde en junior, où nous lui avons préféré Léa Pons. Cependant, elle est du mois de janvier et ne pourrait être sélectionnée qu’en espoirs lors du prochain championnat d’Europe (Léa Pons, championne de France cadettes avait été alignée en juniors, NDLR). Mais le niveau est intéressant, fort même. »

Un niveau plus élevé qu’en 2016

Plus de densité et plus de monde aussi sans doute qu’en 2016, c’est aussi le bilan qui pouvait être fait chez les masculins. En minimes, c’est Bastien Rouhaud qui montrait une nouvelle fois la qualité de formation du KC Chantonnay, le club des Pays de Loire que l’on avait vu briller ces dernières années avec les Mathis Vende, Lou-Ann Bahl ou encore le podium par équipes aux championnats de France juniors en 2014. La nouvelle génération cadets, elle, s’incarne désormais avec Yvan Skryma (Ryu Karaté Rumegies) qui l’emportait face à Julien Denat (Forme Karaté Martial), le champion de France minimes Fabien Tran grimpant, pour cette première, à la cinquième place. Une génération en gestation.

Projet olympique

Les choses s’affinent en revanche très clairement dans la catégorie d’âge supérieure : en remportant cette coupe de France, comme l’an dernier à la même époque, avec un titre de champion de France entre-temps, Micky Mrozek, en-dedans lors des championnats du monde, se libérait de nouveau et survolait la compétition sans prendre un seul drapeau contre lui.

« Fatalement, parmi tous les jeunes sélectionnés pour les derniers mondiaux, tous n’ont pas gagné, analysait Ayoub Neghliz. Pour ces jeunes, la sélection devrait être très vite communiquée pour bien préparer la Russie. Nous sommes désormais sur un projet olympique. Celui de 2020 mais aussi de 2024 qui se prépare maintenant. Avec des Vincent Preux, toujours en finale ou 3e, la qualité technique d’un Franck Ngoan ou l’engagement d’un Florian Nabucet, médaillé aux championnats d’Europe cadets, il y a de la qualité » Micky Mrozek fait déjà partie de ce collectif « olympique » aux côtés d’Enzo Montarello, tenant du titre. Déséquilibré sur son Gankaku, le successeur de Minh Dack laisse la coupe à Sorey Morassi (du Mabushi Veigne, comme Micky Mrozek), qui n’en attendait peut-être pas tant. Mais le Marseillais conserve la confiance du staff de l’équipe de France. « Il est forcément déçu, mais on ne peut pas lui en vouloir et ce n’est pas une contre-performance pour nous. Il est dans un cycle de travail foncier sur le plan physique et nous lui avons demandé beaucoup de changements et d’ajustements sur le plan technique pour se préparer au tournois de qualification olympique après être déjà rentré dans les cinquante premiers à la ranking, expliquait encore l’ancien champion du monde par équipes. Ce qui va compter, comme il a su le faire en septembre-octobre-novembre, c’est la régularité. Il ne faudra pas forcément gagner, mais il faudra surtout être très constant. »

Trois filles pour une place

Un déséquilibre sur Gankaku, c’est aussi ce qui aura privé Jessica Hugues, qui poursuit son retour au premier plan, de la finale, où se hisse Lila Bui. Clairement au-dessus, c’est pourtant Alexandra Feracci qui l’emporte comme en 2016, en 2015, en 2014, en 2013… Dominatrice en France, la performance pour la Corse doit évidemment se situer au niveau international. Pour prétendre à une sélection, elle devra s’affirmer dans la concurrence qui l’oppose à Jessica Hugues et à Sandy Scordo. La double vice-championne du monde sera de retour de son séjour américain en mars prochain, mais le public français la verra en janvier à l’Open de Paris, elle qui vise évidemment les JO de Tokyo.

Redonner une identité au kata français

« Cette compétition nous a donné beaucoup d’indications pour les prochains championnats d’Europe jeunes où nous n’enverrons que des athlètes médaillables, insistait encore Ayoub Neghliz. Pour les seniors, qui auront un championnat d’Europe et un championnat du monde en 2018, nous nous laisserons le temps d’analyser l’Open de Paris mais aussi les tournois de Dubaï et de Rotterdam. » Le projet kata, lui est bien en marche. « Avec l’apport de Stéphane Mari, nous travaillons à la mise en place de fondamentaux techniques et à la reconstruction d’un style français, d’une école du kata français, en travaillant avec les clubs, notamment sur les attentes et les pré-requis qui sont ceux du niveau international. C’est un projet sur le long terme que seuls les résultats valideront. Mais je crois qu’il faut savoir prendre le temps de mettre les choses en place, y compris pour que le message soit clair, que l’apport soit important pour les clubs et que cela débouche sur l’adhésion de tous. »

Texte : Olivier Rémy – Sen No Sen / Photo : Manuel Blondeau – FFK

 

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