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Tous au service des athlètes

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Si les trente-neuf sélectionnés des prochains championnats d’Europe jeunes défendront ardemment les couleurs de l’équipe de France à Chypre en fin de semaine, c’est également le travail des vingt-trois clubs qu’ils représentent qu’ils tenteront de mettre en lumière. Un travail en connexion renforcée avec le staff national, pour mieux servir les intérêts des sportifs.

En embarquant ce lundi pour Larnaca, la délégation française et le staff national n’a pas pour autant coupé les ponts avec les entraîneurs des vingt-trois clubs qui ont vu un ou plusieurs de leurs protégés être retenus pour ce rendez-vous continental. Loin de là. Comme depuis des mois, les groupes WhatsApp vont continuer de chauffer jusqu’aux entrées en lice des uns et deux autres, même si certains responsables de club seront bien présents au Kition Athletic Center à partir de vendredi. « Nous avons déjà établi les stratégies pour nos différents engagés en kata (le cadet Mohammed Haroun Ramdani et les juniors Lucas Hoffmann et Liam Grégoire, NDLR), mais tout peut encore bouger, souligne Ahmed Zemouri, responsable du pôle kata de l’AAS Sarcelles. En fonction du tirage au sort, du ressenti de Jonathan Maruani (entraîneur national) sur place, de ma connaissance de mes athlètes et des premières notes qui vont être attribuées par les juges sur tel ou tel kata… Entre chaque tour, nous prendrons le temps de discuter tous ensemble pour prendre les meilleures décisions. » Une bonne habitude que salue l’ancien membre de l’équipe de France, champion d’Europe et vice champion du monde kata par équipes en 2016. « Moi qui suis un jeune entraîneur, je ne peux que saluer cette ouverture du staff national, à l’écoute pour établir une vraie collaboration, avec une vision commune à long terme que je n’avais pas connue en tant qu’athlète. Il n’y a aucun secret entre nous, tout est transparent, et cela nous permet d’avancer sereinement. Grâce aux vidéos que nous nous transmettons très fréquemment, il n’y a aucune surprise lorsque les entraîneurs nationaux récupèrent les jeunes en stage, et tout est organisé pour que le travail demeure cohérent et ne s’interrompe jamais. Au club, nous conservons notre liberté de travail, mais nous sommes également les mains de l’encadrement national. »

Sur la même longueur d’onde

Du côté d’Argenteuil, Chérif Tadjer sait également que ses trois sélectionnés – les cadets Sacha Boisnet et Adam Tadjer, et le junior Mathias Kerneur – ne seront pas dans l’inconnu sur ces championnats. « À l’issue de chaque stage de préparation, j’ai pu échanger avec Franck Bisson et Lionel Nardy pour une description détaillée de ce que chacun avait montré sur le tapis, comment ils avaient perçu et vécu ces rassemblements, ainsi que des pistes de travail à explorer pour poursuivre leur développement jusqu’à ce qu’ils répondent aux attentes du karaté international actuel. Ce sont parfois de longs échanges, mais qui sont extrêmement rassurants pour moi car leur regard d’experts se trouve exactement sur la même longueur d’onde que mon analyse. Pour prendre l’exemple de mon fils, qui est souvent sur la défensive en compétition, nous nous sommes orientés, avec Lionel, sur un travail à thème dans lequel Adam se retrouve mené au score en fin de combat. Tout est pensé pour que les athlètes, ainsi mis au centre du dispositif, soient les grands gagnants de tous ces échanges. » Et si les points de vue viennent à diverger ? « Tant que nous demeurons dans l’objectif de progression, pas de problème, assure Jean-Luc Bui, responsable de l’Annecy Dojo Karaté, qui suivra de près les prestations de sa fille Maï-Linh Bui en kata juniors, associée à une autre Haut-Savoyarde, Ninon Vaucelle-Spelle, en équipe. On peut ne pas être d’accord sur tout, et c’est peut-être là que la communication bien établie entre nous est primordiale, pour lever les incompréhensions et avancer dans la même direction, en mettant les égos personnels de côté. Au fil des discussions, nous retenons ce qui est le plus cohérent et le plus logique pour être le plus possible en phase. Grâce à ça, cela devient également impossible de ne pas être au fait des tendances actuelles. »

Un climat de confiance

« Ce sont eux les experts, sur les championnats depuis des années, poursuit Sébastien Castro-Moreno du Stade Poitevin karaté, représenté par Monica Arzumian chez les cadettes et Anne-Coralie Keita en juniors. Quand ils définissent les axes de travail, nous pouvons leur faire totalement confiance. Surtout qu’il ne faut pas perdre de vue la finalité de tout ce système : guider au mieux nos jeunes pour qu’ils prennent leur envol avec l’encadrement national. Cette relation est aussi possible car nous nous connaissons tous depuis de nombreuses années, pour un dialogue qui est facile entre tous. Les regroupements de zones en place aujourd’hui sont idéaux pour nos jeunes qui sont déjà performants, même si je regrette les déplacements des entraîneurs nationaux en région d’il y a quelques années, qui profitaient à une plus grande proportion de karatékas et de clubs. Il faut aussi saluer le gros travail de détection mené depuis plusieurs années, qui aboutit à une vraie connaissance des jeunes de la part du staff national. » Le meilleur moyen de faire grandir cette relève et tisser des liens puissants entre entraîneurs de club et responsables nationaux. Pour aujourd’hui, pour demain et pour l’avenir du karaté français.

Le programme*

*heure française

Vendredi 3 février

9h00-13h45 : éliminatoires et repêchages

  • Kata individuel cadets (f/m)
  • Kata individuel juniors (f/m)
  • Kata individuel U21 (f/m)
  • Kata par équipe (f/m)

14h00-18h45 : éliminatoires et repêchages

  • Combat cadets toutes catégories

 

Samedi 4 février

9h00-14h30 : éliminatoires et repêchages

  • Combat junior toutes catégories

14h30-20h30 : éliminatoires et repêchages

  • Combat U21 toutes catégories

 

Dimanche 5 février

9h00-20h00 : médailles de bronze et finales

 

Propos recueillis par Antoine Frandeboeuf / Sen No Sen

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