Stage des Experts : les clés d’une pratique durable

« La pratique des arts martiaux est un mode de vie qui vise le développement des qualités nécessaires à sans cesse s’améliorer ». C’est la citation qui synthétise la recherche personnelle de Seisuke Adaniya, sensei essentiel, qui propose en France la pratique du shorin-ryu, du kobudo, et désormais de « connexion personnelle ». Il était ce week-end l’un des Experts Japonais présents lors du stage national. L’occasion de replonger avec lui sur le sujet d’une pratique martiale qui préserve la santé.

Comment passe-t-on de la pratique purement martiale à cette pratique de connexion personnelle ?

C’est une préoccupation constante de la tradition de lier l’efficacité à la santé, car il s’agit, au fond, de la même chose dans un monde ancien, où maintenir longtemps la force des postures, du corps, est essentiel. Mais aussi parce que l’on retrouve dans tous les cas, des points fondamentaux, comme la notion de relâchement musculaire et mental, sans lequel il n’y a pas d’ancrage au sol, pas de force réelle. Être connecté, c’est rassembler le corps, pour lui permettre d’être constamment en équilibre, bien posé, relâché, confortable dans la confrontation et capable de dégager de la puissance à tout moment. C’est la recherche de tous les arts martiaux. On le retrouve d’ailleurs aussi dans le kobudo, qui offre une conscience élargie du corps avec l’arme en complément, qui complexifie et enrichit les enjeux de l’équilibre, de la puissance des muscles internes qui stabilisent les postures. C’est très efficace ce travail !

Un message aussi pour une pratique qui préserve le corps…

Bien sûr, c’est la base d’une excellente pratique, mais aussi de conscience de soi, de bien-être. Dans ma recherche, je n’ai fait qu’éliminer quelques gestes parasites, inutiles. Tout est déjà là. Bien sûr, il n’y a pas de théorie sur ce sujet dans la culture okinawaïenne, mais c’est, au fond, le cœur de la conception. Il y a d’ailleurs, un mot, que les Japonais ne connaissent pas – ils disent « chinkuchi » – très spécifique à Okinawa, c’est « tsunagi », la connexion. C’est un secret de maîtres, dont on ne parle pas et que l’on n’explique pas. Je vous propose de venir découvrir par vous-même !