Open de Paris J-1 : nous y sommes !

Rapidement dans le vif du sujet
« Nous avons repris par un premier stage à Montpellier tout début janvier avec le groupe cadets-juniors-espoirs déjà très affûté puisque les combattants préparent les championnats d’Europe du mois de février. Cela nous a permis de mettre tout de suite de l’intensité et une opposition intéressante, de quoi se remettre rapidement dans le rythme pour le collectif France. Nous avons enchaîné sur un second stage, toujours avec les jeunes, et surtout un travail spécifique, individualisé, en allant chercher les détails, y compris sur l’aspect mental puisque nous avions une psychologue avec nous. »

Briller à Paris
« L’objectif numéro un sera de briller à l’Open. Il s’agit d’une compétition particulière, puisqu’elle se déroule en France, devant le public français et qu’elle est organisée par la Fédération. C’est une compétition historique qui a une place à part pour les athlètes et l’équipe de France et l’emporter à Paris est un objectif en soi. Il y a également un objectif lié à la qualification olympique, où chaque athlète a besoin de remporter le maximum de points à chaque compétition et particulièrement à Paris. C’est valable aussi bien pour Steven Da Costa (-67kg) en bonne position au classement et qui souhaite creuser l’écart avec ses poursuivants, que pour Gwendoline Philippe et Leila Heurtault (-61kg) et Alizée Agier (-68kg) qui tenteront de combler le petit retard pris face à leurs concurrentes directes. Pour ceux qui sont plus loin, l’objectif est de se rapprocher des meilleurs. C’est le cas de Mehdi Filali (+84kg) par exemple, qui peut paraître un peu loin, mais qui peut faire une performance à Paris et enchaîner les points sur les quatre compétitions restantes. La qualification est encore loin d’être jouée dans certaines catégories. Il faudra surveiller également les deux Français en forme lors du Premier League de Madrid en fin d’année 2019, Dnylson Jacquet et Logan Da Costa qui ont tous les deux remporté l’argent. »

Le message
« Nous avons insisté, nous entraîneurs, sur le fait que démarrer l’année à Paris doit être envisagé comme une chance. Celle d’être dans les meilleures conditions, avec nos repères, pas de déplacements, le soutien du public de Coubertin, celui des proches… De quoi élever encore le niveau de détermination et permettre aux athlètes d’être à leur meilleur ce week-end. Évidemment, selon les combattants, cela peut aussi ajouter une pression, mais il faut envisager cette échéance majeure de manière positive : tout est réuni afin qu’ils s’expriment pleinement. Alors qu’ils soient combatifs et qu’ils prennent du plaisir ! Avec ces ingrédients, et même si le niveau va être très élevé, ils sont capables de grandes performances. »

Une équipe de France resserrée
« Nous avons envoyé de gros collectifs en compétition ces derniers mois, mais les choses se resserrent et la sélection en équipe de France n’est pas automatique. Si nous échangeons beaucoup avec ceux qui se présentent avec leur club par exemple, nous avons volontairement envoyé un message fort pour mettre au défi les combattants qui n’ont pas été performants en compétition ces dernières semaines, même si beaucoup s’entraînent toujours dans le cadre du collectif France. À eux de nous prouver qu’ils ont leur place en équipe de France en participant avec leur club. Cette situation avait parfaitement réussi à Laura Sivert l’an dernier, qui est montée sur le podium et a depuis réintégré l’équipe de France.»

Détermination
« Dans certaines catégories, il y a plusieurs athlètes français en position d’être sélectionnés pour le TQO, et il y a un duel franco-français qui se joue dès maintenant. Le TQO, ce sera une épreuve où il faudra être prêt le Jour J. Nous prendrons les meilleurs et surtout ceux qui sont en mesure de se surpasser sur une compétition définie à l’avance. Alors ce premier rendez-vous à Paris avant le TQO chez nous doit être abordé avec le maximum de détermination : pour les points au ranking mais aussi parce que les conditions seront assez proches pour ceux qui disputeront le TQO dans quelques mois. Il faut désormais, plus encore qu’aux K1 de Madrid ou de Moscou, être performant à chaque sortie. Et pour ceux qui ne sont pas concernés par les JO, il faut aussi penser à un peu plus long terme. Nous aurons des championnats d’Europe et du monde cette année. Il faudra aussi y être prêt, ce sont des titres qui comptent dans une carrière. »

Croire en soi
« L’ensemble du niveau mondial a augmenté avec cette course olympique, des compétitions de niveau mondial une à deux fois par mois désormais… Le modèle a changé et les données de la préparation avec. Nous avons mis beaucoup de choses en place pour que les combattant(e)s soient dans les meilleures conditions. Mais, sur le tapis, vendredi samedi et dimanche, c’est à eux d’être forts. Quand on est compétiteur comme eux tous, c’est un superbe défi. Ils doivent croire en eux aussi. C’est comme cela qu’ils iront chercher la performance. »