Le karaté full contact mise sur la continuité

Mohamed Messadaoui, responsable de la commission nationale d’arbitrage de karaté contact, full contact et interdisciplines, affiche ses ambitions alors que sa discipline ne cesse de rassembler de plus en plus de licenciés.

Quatre coupes de France et quatre championnats de France et le retour de l’Open international. Pas de doute, les compétiteurs de karaté contact, light contact, semi-contact et full contact devraient, cette saison encore, trouver de quoi s’exprimer. Un calendrier dense, calqué sur celui de la saison dernière, et élaboré en concertation avec les clubs au sein de la fédération. « Nous gardons la formule qui nous a permis de surmonter le covid, pointe Mohamed Messadaoui. Je pense que nous avons réussi à offrir à l’ensemble de nos compétiteurs une opposition qualitative, malgré des conditions pas toujours évidentes. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? À l’heure actuelle, nous comptons environ quinze mille licenciés, un record que l’on compte bien continuer de porter haut en cours de saison. Notre commission nationale doit encore développer cette dynamique positive, en insistant sur la qualité et sur la sécurité, deux éléments clés de notre développement. »

Tisser la toile au national

Sur la lancée de la saison passée, six compétitions fédérales se dérouleront en régions : autant d’occasions de développer le karaté contact, le light contact, le semi-contact et le full contact dans l’ensemble de l’Hexagone. « Alors que nous fêtons notre dixième anniversaire dans le giron fédéral, nos bases sont aujourd’hui plus solides que jamais. Comme au cours des années précédentes, l’objectif qui se pose face à nous reste le développement de nos disciplines en région », identifie Mohamed Messadaoui. Une volonté de décentralisation qui concernera également les stages organisés dans l’ensemble de la métropole avec les experts Dominique Valéra, Mohamed Messadaoui et Jérôme Cretinier.

Un ring en contact !

Appelé de leurs vœux par toujours plus de combattants depuis plusieurs années, le ring remplacera le tatami dans les combats de karaté contact dès cette saison. Un choix payant, moteur de nombreuses affiliations à la discipline. « Un apport qui multiplie les tactiques en permettant notamment de se servir des coins et des cordes et, surtout, fluidifie le combat », salue Frédéric Antson, responsable de l’arbitrage des Hauts-de-France. À noter également au rayon des changements, le low kick qui sera désormais autorisé dès les pupilles en karaté semi contact. Une manière de clarifier la règle, parfois floue entre le light contact et le semi-contact. Concernant les coups de pied au-dessus de la taille, la règle, elle, ne change pas : un minimum de six coups de pieds reste obligatoire en karaté contact et full contact.

Cap à l’international

Forte du large succès des deux premières éditions de l’Open international de karaté full et light contact, la FFK renouvellera l’expérience, les 25 et 26 février 2023, à l’INJ. Si les restrictions au covid avaient encore empêché de nombreuses nations de s’y présenter la saison dernière, l’édition 2023 devrait être semblable à celle de 2020, qui avait accueilli huit pays, représentés par plus de sept cents compétiteurs. « La formule fait déjà ses preuves, et elle a vocation à devenir une vitrine pour le full contact français, souligne Frédéric Antson. Elle s’inscrit dans une démarche d’internationalisation de nos disciplines. Nous détenons un savoir-faire, il faut désormais se mesurer aux autres nations. » Pour cela, les championnats de France de light contact et de full contact permettront cette année de constituer une sélection de douze à quinze compétiteurs qui participera à un Open international lors de l’automne suivant. Une nouvelle porte ouverte, permettant de continuer aux meilleurs athlètes français d’être challengés. La machine est à nouveau lancée.