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Kali Eskrima, la nouveauté s’impose

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Les championnats de France de Kali Eskrima se déroulaient le week-end passé au stade Pierre de Coubertin à Paris. Après deux éditions annulées en raison du Covid, l’événement clôturait la saison 2021-2022. Inédit, le format proposé à cette occasion a conquis. 

« Participer à un championnat, c’est comme réaliser six mois d’entraînements d’un coup ». Cette célèbre phrase de Dan Inosanto, élève de Bruce Lee, était de circonstance le week-end dernier. Après deux années jalonnées par la pandémie, entraînant l’absence de toute compétition nationale ou internationale, les championnats de France de kali eskrima faisaient leur grand retour dimanche dernier. L’occasion pour une partie des compétiteurs présents de retrouver les championnats nationaux. Pour d’autres, en revanche, la découverte de la compétition était totale. En effet, la grande nouveauté instaurée cette année était le format de l’événement, proposant à la fois un tableau « élite » et un championnat « découverte », permettant de rendre chaque compétition plus homogène (voir par ailleurs). « Cela fait du bien d’être de retour aux affaires, assure Christophe Pic, champion de France vétéran élite. Les derniers championnats auxquels j’avais participé étaient les Europe, à Rome, il y a trois ans. La compétition, ça n’a pas d’égal ! Même si nous nous entraînons régulièrement, cela permet de se jauger. »

« Un format à deux vitesses »

« Une évolution qui permet une compétition à la fois plus homogène et plus juste pour tous ». En quelques mots, Tristan Carmona, cadre de l’équipe de France de kali eskrima, synthétise les pensées d’un grand nombre de combattants présents dans l’ouest-parisien ce dimanche. L’idée d’une compétition scindée en deux, permettant à des combattants débutants comme aux experts pratiquant depuis plusieurs décennies de briller aux championnats de France, a émergé cet hiver. « J’ai participé à beaucoup de raids par le passé, sport dans lequel ce système de double compétition est courant, analyse Stéphane Barré. Or, je le trouvais pertinent pour permettre au niveau global de s’élever. Lorsque nous en avons parlé avec Thomas Roussel cet hiver, il me rejoignait à ce sujet. Et il a finalement été décidé que ce format serait intégré dès ces championnats de France 2022. » Un choix également plébiscité par le responsable national des AMSEA, Didier Garcia : « si un débutant veut se tester à la compétition et qu’il fait face à un multiple champion du monde d’emblée, c’est rageant et démotivant. On ne progresse pas en enchaînant les défaites. C’est valable aussi dans l’autre sens, car les championnats sont rares pour les pratiquants et ils doivent être accrochés. Ce format à deux vitesses permet à tous les compétiteurs, débutants comme combattants de haut niveau, d’avoir des combats à leur mesure. »

Perspectives

Cette année, les championnats signent la fin de saison pour l’ensemble des athlètes français. Et pour cause, les championnats du monde, censés se dérouler à Bonn (Allemagne) ont une nouvelle fois été reportés. Rendez-vous en 2023 pour, peut-être, décrocher de nouveaux podiums mondiaux. « Nous allons opter pour une délégation réduite à une dizaine de membres. Seuls les athlètes en mesure de décrocher un podium mondial seront sélectionnés. Nous souhaitons disposer d’une équipe soudée, pour créer une réelle émulation », prévient Didier Garcia. Désormais, le nombre d’événements nationaux sera par ailleurs réduit, à quatre par saison. Dès octobre, un stage de rentrée multistyles sera organisé à Montpellier, suivi d’un stage mené par un expert étranger à Paris, le mois suivant. Organisé à Sainte-Maxime cette année, le traditionnel open hivernal sera de nouveau international dès l’année prochaine — il était réservé aux combattants français cette année pour cause de Covid. Enfin, les championnats de France, dont l’organisation se tiendra en mai, devraient voir quelques nouveaux ajustements. Si le format actuel restera a priori en place, une ouverture à deux, voire trois catégories d’âges supplémentaires devrait voir le jour chez les enfants, comme le relève Didier Garcia : « ces jeunes sont la relève du kali, nous voulons les impliquer et les voir à l’œuvre dès l’année prochaine ». L’avis est lancé. Le compte à rebours, lui, a déjà débuté !

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