

Coupe de France tai-jitsu : préparer l’avenir
À Nieppe, dans le Nord, le tai-jitsu, au-delà de sa coupe de France toujours attendue, a montré son dynamisme et ses ambitions pour les mois à venir.
Rendez-vous majeur du tai-jitsu tricolore, la coupe de France a donc rendu son verdict ce week-end. Programmé à Nieppe – qui avait déjà accueilli l’édition 2023 – le week-end dernier, ce moment très attendu par les pratiquants n’a pas déçu. « Il y a eu près de cent-cinquante compétiteurs sur le week-end, entre l’épreuve individuelle le samedi et par équipes le dimanche, débute Philippe Vervynck, septième dan tai-jitsu et responsable de la commission nationale tai-jitsu. C’est un chiffre stable depuis quelques années et il y a encore du potentiel à la fois en nombre et en qualité. Dans cette perspective, nous réfléchissons ainsi à modifier le règlement pour la saison prochaine. Notre leitmotiv ? Faire en sorte que notre discipline reste attrayante, continue à “coller ” à la réalité si j’ose dire. Pendant de nombreuses années, nous sommes restés sur des acquis, en particulier le travail de saisie. En ce moment, nous réfléchissons à faire évoluer notre nomenclature avec un accent mis à la fois sur le travail pied/poing et sur le travail de posture, trop basse et qui manque certainement de dynamisme. Un travail qui se concrétisera, je l’espère, par des vidéos techniques sur lesquelles nous allons travailler dans les mois à venir. »

Nouveaux relais
Une compétition qui aura aussi servi à identifier de nouveaux relais et forces vives. « Nous avons identifié une dizaine de pratiquants/professeurs, troisième dan, avec un fort potentiel. L’idée est de travailler avec ce groupe pour en faire nos futurs cadres techniques, via des stages. Préparer et consolider l’avenir, tel est aussi notre rôle. » Le style aux deux mille quatre cents licenciés saluait également, à cette occasion, l’excellente organisation de cette coupe de France. Presque un classique, mais un satisfecit qui va droit au cœur de Grégory Cauchy, président du Tai-Jitsu Self Défense Nieppe, capitaine d’une équipe qui aura fait l’unanimité. « Une quarantaine de bénévoles a été mobilisée. Il faut saluer la très bonne relation avec la fédération et nos échanges fructueux qui ont permis, par exemple, le transport de boxes de coaches et de kakemonos de la discipline, ce qui a permis d’habiller magnifiquement la salle. Je suis également très heureux également de la soirée de gala que nous avons organisée le samedi soir et qui a réuni deux-cents personnes, dont le président de ligue, Jean-Claude Legrand, et le président du département, Edmond Baudet. Un événement extrêmement fédérateur », explique celui qui préside depuis 2019 ce club de soixante-dix licenciés.

Une compétition que Sébastien Lando, cinquième dan, professeur au Dojo Club de Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône avec Jérémy Cousin, n’aurait ratée sous aucun prétexte. « Nous sommes une structure de quatre-vingt-dix licenciés, présente sur cette coupe de France pour la dixième fois d’affilée. Venir du Sud est un très long périple, mais j’y vois aussi l’intérêt de souder le groupe en vivant une aventure commune. » Un professeur heureux puisqu’il revient avec six médailles, dont deux d’or par équipes : l’une chez les poussins/pupilles, l’autre chez les cadets/juniors ! « Il y a deux ans, ici même, nous avions fait trois médailles d’or par équipes. Là, nous en gagnons deux. Faire de notre club une référence dans cette épreuve est une grande fierté. »
Sébastien Lando, qui, comme dix-sept autres officiels sont d’ailleurs devenus, ce week-end, arbitre national tai-jitsu. « Avec l’accompagnement de la commission nationale d’arbitrage et l’accord du président de la fédération, nous avons souhaité officialiser, via un examen national, nombre d’arbitres qui évoluent dans notre discipline depuis parfois plus de dix ans, présente Pascal Thibaut, responsable national de l’arbitrage. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là puisque j’aimerais mettre en place une journée entière de formation, la saison prochaine, entre les vacances d’hiver et celles de Pâques. L’idée ? Recruter et prendre le temps de former, avant la coupe de France 2026, qui se déroulera à Noisy-le-Roi, une nouvelle génération d’arbitres.»
Préparer l’avenir, un credo fort au sein du tai-jitsu français.

Agence Sen No Sen