
Le nihon taï jitsu à la fête à Lorient
Référent national nihon taï jitsu depuis près de quatre ans, Alain Corli profite de la coupe de France qui s’est tenue ce week-end à Lorient pour évoquer un style qui continue de plaire à travers tout le pays.
« Après nos deux stages régionaux – à Geipolsheim (Bas-Rhin) début décembre pour la zone Nord, au centre national d’entraînement à Castelnau-le-Lez (Hérault) les 10 et 11 février derniers pour la zone Sud – qui ont chacun réuni une cinquantaine de participants, dont une majorité de ceintures noires et d’enseignants, notre coupe de France de cette fin mars constituait le troisième rendez-vous important de notre saison. Comme à notre habitude, nous alternons entre la région parisienne, qui concentre à elle seule 40% de nos plus de deux-mille-deux-cents licenciés, et une ville de province pour l’organisation de cette épreuve. Lorient et son club du FLK ont remarquablement organisé cette édition, et nous ne pouvons que les en féliciter. Un succès qui s’est doublé d’une belle affluence, dans la continuité des éditions précédentes, de la part de nos compétiteurs, avec cent-vingt-quatre participants lors des différentes épreuves enfants – randori, kata et goshin shobu – et quatre-vingt-cinq adultes qui, en plus de ces trois tableaux, pouvaient s’affronter en combat. Il est appréciable de constater que quasiment toutes nos ligues étaient représentées dans le Morbihan, à commencer par celles où l’activité est la plus développée comme l’Occitanie (13% de nos pratiquants), la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et bien évidemment la Bretagne (6% chacune). »
Inspiration japonaise, pédagogie française
« Depuis la création officielle du nihon taï jitsu en 1985, notre style répond toujours aux mêmes exigences, dans la droite ligne de la pédagogie adaptée, « à la française », construite par Roland Hernaez, huitième dan de karaté et neuvième dan de cette discipline aujourd’hui et figurant parmi les fondateurs de la discipline. Notre pratique demeure donc un art de la self-défense inspiré par des techniques fondamentales du jujitsu originel (atemis, projections, sutemis, clés, etc.), mais approprié à nos mœurs occidentales et basées sur des attaques possibles dans la vie courante. L’idée générale reste toujours de contrôler son adversaire, pas de l’annihiler ! Dans notre discipline, il y a six éléments constitutifs : les éducatifs, les techniques, les katas (trois katas individuels, dont deux ont pour dominante les esquives et les sutemis, six katas collectifs et deux dédiés aux enfants, dont l’objectif est de travailler les tai-sabaki), la self-défense, les randori/shiai et les kuatsu. Une richesse qui permet à une personne débutante de s’y initier à n’importe quel âge. »

Cap sur la quarantaine avec ambition
« Afin de poursuivre notre développement, nous misons sur la multiplication des opens régionaux, qui rythment les saisons de nos pratiquants. Depuis de très nombreuses années, il en existe deux en Île-de-France, tandis que l’Occitanie a remis en place le sien cette saison et que la Normandie va s’ajouter pour la première fois au calendrier en avril prochain. Il s’agit là de l’un de nos principaux projets, à l’instar de l’harmonisation des méthodes pédagogiques des enseignants, objectif que nous menons à bien à travers nos stages de zone ou lors de notre séminaire annuel, qui se tiendra du 18 au 20 mai prochains au CREPS de Poitiers (Vienne). »