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Wushu : France-Italie, symbole d’un partenariat fructueux

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Organisé au CREPS de Châtenay-Malabry ce dimanche, ce test-match fut l’occasion non seulement de se remettre en mode « compétition » pour les athlètes des deux nations mais aussi de confirmer la relation privilégiée nouée depuis quelques années entre les fédérations italienne et française.

Bien plus que les résultats, c’est l’impatience enfin comblée de pratiquer à nouveau, dans un contexte proche d’une compétition internationale, qui restera de cette rencontre de Wushu. Ce France/Italie aura réuni une soixantaine de combattants et a pu être organisé dans le cadre d’un partenariat signé entre les deux pays en 2018 : « la philosophie globale de cet accord consiste en des échanges de bonnes pratiques : sur l’arbitrage, la logistique (nous avons utilisé un logiciel italien pour la compétition par exemple), le suivi ou contenu d’entraînement ou bien encore sur les initiatives à porter au niveau international », explique en préambule Mounir Harrathi, président de l’Association Française de Wushu Kungfu au sein de la FFK depuis février 2021. Sevré d’évènements depuis près de deux ans et les Jeux mondiaux organisés en Chine, le relâchement des contraintes sanitaires, avec la réouverture des gymnases et l’autorisation de la pratique pour les mineurs à la mi-mai, a poussé ainsi la fédération tricolore à proposer à son homologue transalpine cette rencontre, alors que le calendrier international reste désespérément vide. « L’idée prioritaire et principale était de relancer nos équipes nationales, de leur donner “à manger” si j’ose dire, en nous appuyant sur les étroites relations qui nous unissent à la fédération italienne. Nous avons ainsi pu rencontrer son président, Drago Vincenzo, venu avec la délégation de son pays, pour échanger sur l’avenir. » Arrivées vendredi matin au sein du CREPS, les deux équipes ont participé à un entraînement commun vendredi après-midi et toute la journée du samedi avant le test-match du lendemain, organisé dans des conditions sanitaires très strictes.

Staff français et italien réunis – © Denis Boulanger

Trois victoires en Sanda, sept en Taolu

En Sanda, c’est l’équipe italienne qui domina les débats avec six victoires, contre trois pour l’équipe de France. « L’Italie a fait la différence sur les filles avec quatre combattantes victorieuses, analyse Ludovic Darner, entraîneur national depuis 2018. Notre équipe, composée de sept masculins et quatre féminines, a globalement pêché, même si nous avons réussi à limiter les dégâts, au niveau du travail de lutte et dans les remises. Après ce n’est pas totalement négatif car cela s’est toujours joué sur le troisième round pour nos combattantes. Nous avons pu ainsi identifier des axes de travail clairs, ce qui est une excellente chose. L’autre point positif, ce sont évidemment les trois victoires masculines. »

En effet, Rashid Hamel (-70kg), Raian El Kayhari (-75kg) et Lou Eli NGuea Makongo (-90kg) ont remporté tous leurs combats : « Rashid a été dominant dans tous les aspects pieds/poings, lutte, tactique. Pour Raian, on retient surtout sa richesse technique mais également le fait qu’il confirme un potentiel très prometteur, car il n’a que dix-neuf ans. Enfin, il n’y a pas eu photo entre Lou Eli, très explosif et longiligne, et son adversaire italien. » Côté Taolu, l’équipe de Maxime Frankinet a glané sept médailles d’or dont deux victoires pour Juliette Vauchez (mains nues et armes longues) et Maxime Lo (mains nues et armes longues également). Les trois autres victoires vont à Loan Drouard (mains nues), Shen Marty (armes longues) et Josepha Yang (Ba Gua Zhang). « Il n’y a que du positif à tirer de cet évènement, résume Mounir Harrathi. Cela nous a permis de réunir l’équipe de France, de faire le point, mais aussi de commencer à échanger avec Olivier Beaudry, nouveau manager de ce groupe, quant aux initiatives à prendre pour continuer de structurer le haut niveau. »

la Française Juliette Vauchez en action – © Denis Boulanger

L’Open international de France en novembre et décembre

Évoquant le calendrier international, le président de l’Association Française de Wushu Kungfu espère « avoir des informations précises suite au congrès de la fédération internationale le 13 juillet auquel je serai présent ». Sont toutefois d’ores et déjà actés pour l’année prochaine, la Coupe du Monde Taolu (Japon) ainsi que les Jeux mondiaux à Birmingham (États-Unis). Au niveau national, poursuit Mounir Harrathi, « j’ai demandé aux responsables techniques régionaux d’organiser un stage de rentrée afin que la famille du Wushu (15 000 licenciés avant la crise sanitaire, NDLR) se retrouve. Pour la fin de l’année nous comptons bien organiser notre Open international de France de Taolu à Paris en novembre et de Sanda en décembre », confiant dans l’idée de débuter en septembre une saison à nouveau « normale ».

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