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Shizendo Karaté Do Cahors : adaptation et harmonie

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Créé en 1993 par Nathalie Pallas et Pierre Llaves, le Shizendo Karaté est en passe de devenir le premier club d’Occitanie en nombre d’adhérents. Une réussite pour ce couple passionné, adepte d’une pédagogie qui fait du karaté une école visant l’harmonie personnelle et citoyenne, pour une pratique plurielle.

C’est un magnifique dojo de 600m2 de tatamis que vous découvrirez en poussant les portes du club, situé dans la rue qui fait face au stade de rugby de cette ville de 20 000 habitants, préfecture du Lot située au nord de Toulouse. Le Shizendo Karaté Club ? Une association, une aventure familiale devrait-on dire puisque initiée par un couple, Nathalie Pallas et Pierre Llaves. Elle pratiquante quatrième dan à la présidence, lui sixième dan à la direction technique. « Nous avons été mutés pour des raisons professionnelles, raconte Nathalie Pallas. Nous avons testé différents clubs mais nous n’avons pas trouvé notre compte. Du coup, nous nous sommes dit : et si on montait notre propre club ?”Et c’est parti comme ça. » En 1993, le premier cours de karaté est dispensé par Pierre Llaves, par ailleurs conseiller technique départemental du Lot et directeur technique pour la ligue Occitanie. Seize ans plus tard, le club cadurcien compte plus de deux cent cinquante adhérents et est devenu l’un des clubs phares de la région.

La voie de la nature

« Dans ma pédagogie, le karaté est là pour aider le pratiquant à trouver sa voie, l’aider à trouver sa place, à agir de manière positive dans la société, dans une forme d’union avec la nature qui nous entoure. D’où le terme de shizendo (« voie de la nature »). » Voie calme et posée, Pierre Llaves fait partie de ces professeurs dont on perçoit facilement que l’expérience (trente-huit ans d’enseignement à ce jour) à la fois rassure et enrichit les élèves désireux d’approfondir leur pratique. Un pédagogue reconnu, puisque auteur de deux ouvrages (« Dis sensei, on joue ! » en avril 2002, contenant une soixante de jeux techniques et « Dis sensei, raconte ! », en février 2008, des contes interactifs sur des sujets généraux – le racisme, le handicap, les passages de grade – contenant chacun quatre ou cinq moments techniques) désormais épuisés. « Mon objectif est d’ouvrir les pratiquants à la découverte d’eux-mêmes mais aussi et surtout aux règles de la vie, à une bonne santé et à la générosité » explique Pierre Llaves. Une pédagogie qui a immédiatement accroché Philippe Frezabreu, quarante-cinq ans, troisième dan et qui compte bien obtenir le quatrième. « Je suis arrivé au club en 2000. Pour tout vous dire j’ai fait les Pages Jaunes pour trouver le club ! Je suis arrivé ceinture bleue. Tout de suite, j’ai été enthousiasmé car l’enseignement de Pierre me permettait de trouver des mots sur ce que je ressentais lorsque j’étais sur le tatami. Il fait preuve d’une pédagogie forte qui m’a permis de trouver une forme d’épanouissement intellectuel. Avec mon travail (il est salarié à la Sécurité sociale, NDLR), j’aurais pu déménager pour aller travailler ailleurs, mais la richesse humaine que j’ai trouvé au club m’ont fait rester ici, à Cahors. »
Une philosophie que le club défend aussi via des actions citoyennes au sein de la vie de la cité, autour de grandes thématiques : la générosité avec les Restos du Cœur ou le respect des lieux avec l’enseigne Leclerc dans le cadre de l’événement « Protection de la nature ».

Une pratique plurielle

Si le karaté reste le cœur de l’enseignement dispensé au sein du Shizendo, Nathalie Pallas et Pierre Llaves ont vite compris qu’une diversification des pratiques proposées s’avérait indispensable, notamment pour des raisons financières. « Proposer autre chose que du karaté était une nécessité afin de pérenniser l’emploi de Pierre, salarié depuis 1999, analyse Nathalie. C’est pourquoi, à la rentrée de 2003, nous avons proposé du Krav-Maga. Il y a trois ans, nous avons ouvert des cours de karaté contact et de karaté mix. Pour ce dernier, les cours sont assurés par William Vielet, qui a été champion d’Europe. » À ce jour, le club compte cent-soixante licenciés au karaté traditionnel, trente au karaté mix, trente au krav-maga et vingt au karaté contact. « Bien entendu, un licencié peut pratiquer plusieurs disciplines, glisse la présidente. Pour la saison à venir, on essaie de trouver un partenariat avec une entreprise pour le karaté santé, qui sera une des nouveautés de la rentrée. On y croit beaucoup ! » Des pratiques multiples que la direction du club souhaite réunir lors des stages qu’elle organise régulièrement. « Pour les stages, on choisit un thème, comme “l’acceptation” (accepter la force de l’autre), le “blocage” (annihiler l’attaque, puis éventuellement reprise d’initiative) ou le sol, explique Pierre Llaves. En fait, nous choisissons des thèmes transversaux pour que chacun y trouve son compte. » Dernier expert en date venu au club ? Dominique Valéra, en février dernier. Le directeur technique se souvient aussi du passage de Hiroo Mochizuki, il y a six ans, pour une intervention au sol passionnante. Alors que les vacances d’été sont là, le Shizendo Cahors pense déjà à la saison suivante. Avec cette volonté, toujours constante, d’adapter une offre toujours plus large sans sacrifier une pédagogie reconnue par beaucoup.

Thomas Rouquette/Sen No Sen

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