

Le kata apprend, Agier pour le bronze, les masculins se chauffent
Agier sait ce qu’il faut faire
Premier à s’élancer aujourd’hui dans ce format de compétition morcelé avec des tours préliminaires mardi et des repêchages aujourd’hui pour espérer aller chercher une médaille de de bronze samedi, Faadel Boussag n’est pas parvenu à passer l’obstacle chilien Rodrigo Rojas, champion panaméricain en titre et expérimenté du haut de ses trente-et-un ans. « Le combat bascule dans la première partie où j’étais beaucoup sur l’arrière, analyse le lourd français battu 2-0. Je m’en rends compte et, sur la chaise, j’entends Alex Biamonti me le confirmer aussi. J’ai donc essayé de me montrer plus offensif mais il arrivait souvent à me contrer. Cela s’arrête là pour moi, mais je reste tout de même satisfait de ces championnats qui représentent un aboutissement et des années de travail pour moi, mon club de l’AS Évry et ma famille. J’ai eu la confiance du staff et ça m’a donné beaucoup de force. Je n’ai plus qu’à retourner au travail pour revenir encore plus fort. » Pas de médaille donc, alors qu’Alizée Agier peut, de son côté, encore y croire après une victoire dans la douleur et aux drapeaux face à la Marocaine Nisrine Brouk, ce qui lui donne le droit d’aller affronter la Canadienne Bratic, double championne panaméricaine juniors 2016 et 2017 et médaillée chez les seniors en 2018 et 2019, ce samedi. « Pour cela, il va falloir encore monter d’un niveau, c’est clair et net, pose, lucide, Alizée. Là, nous étions dans un faux rythme, alors qu’il fallait mettre le feu, lui mettre la pression pour qu’elle commette des erreurs. Maintenant, c’est focus sur les équipes demain puis rendez-vous samedi pour la finale pour le bronze. »
La belle attitude de Ngoan et Taily
Déterminés, les deux Français engagés aujourd’hui en kata l’étaient également. Placé dans une poule très relevée après deux beaux premiers tours, Franck Ngoan, champion d’Europe espoirs 2020 ne parvient pas à accrocher l’une des trois premières places pour espérer une médaille. Dans la foulée, Helvétia Taily proposait puis un suparinpei propre lors de son troisième kata, mais pas suffisant face la concurrence et terminait septième de sa poule.
« Il y a un renouveau dans le collectif kata, notamment dans les individuels, il y a une reconstruction, explique Ayoub Neghliz, entraîneur national kata. En arrivant sur ces Championnats du Monde, nous savions que ça allait être très compliqué face à des techniciens aguerris. Toutefois nos deux individuels ont montré un beau visage. De ce point de vue, je suis plutôt satisfait. Je pense qu’il faut tirer des leçons de ce championnat, notamment l’éventualité d’aborder une demi-finale différemment des tours. On voit que Franck et Helvétia passent les deux premiers tours assez correctement. Franck est devant le Suisse et très proche de l’Italien sur le premier et le deuxième tour, mais il explose en vol sur la demi-finale. Idem pour Helvétia. » Une analyse partagée par Franck Ngoan. « J’ai pris du plaisir et cela se ressent notamment après le deuxième kata, où j’envoie vraiment bien. Sur le troisième, j’avais l’énergie, mais j’ai progressivement senti que je voulais trop en mettre et que je voulais aller trop vite mais le physique ne suivait pas. Le sansaï est un kata compliqué, qui demande beaucoup musculairement. Je repars sans regret, j’ai pris beaucoup de plaisir à être ici parmi ces athlètes, c’est beau de pouvoir représenter la France. » La jeune Helvétia, 22 ans, avait aussi le sentiment d’avoir donné le maximum tout en mesurant le chemin qu’il reste à parcourir. « Pour ma première compétition, je suis très satisfaite de mes katas et de mes notes aux deux premiers tours. Je me suis donnée à 100 %. Sur le dernier tour, je suis très loin des têtes de série, mais je mesure déjà sur quoi travailler, notamment davantage d’engagement sur les critères internationaux. »
Place aux équipes demain
Demain, ce sera au tour des équipes kata, attendues par le staff. « En ce qui concerne les équipes, la règle est très simple. Demain, on se doit de performer et d’être en deuxième journée. Nous avons eu un échange avec les deux équipes qui sont toutes deux conscientes de l’enjeu et de leurs capacités, les filles comme les garçons » explique Ayoub Neghliz. Les combattants seront aussi présents demain par équipes féminines et masculines. En fin de journée, l’équipe de France masculine combat avait d’ailleurs un premier tour à effectuer : elle l’a fait sans stress face au Kenya battu 3-0. Le prochain, dès demain, s’annonce d’un tout autre niveau face à l’Égypte.
Vendredi 19 novembre
Cette quatrième journée des Championnats du Monde 2021 s'annonce épique : toutes les équipes de France seront sur les tatamis et nous savons l'ambiance et l'engouement que cela engendre dans la salle. Une journée pour se qualifier et se donner rendez-vous dimanche, pour le jour des finales par équipes.
- 6h00 : équipe kata femmes
- 6h00 : équipe kata hommes
- 7h15 : équipes combats hommes
- 10h35 : équipes combats femmes