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La saison de wushu dans les yeux… des compétiteurs

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Acteurs majeurs de la Golden Wushu Series nouvellement créée, les athlètes français dressent le bilan de la saison achevée et se préparent déjà à remettre le Tangzhuang. Explications.

La première saison du reste de son histoire française. Voilà, peut-être, ce que le wushu vient de clôturer. Il fallait pourtant se montrer particulièrement inspiré pour imaginer, lors des réorganisations de la discipline à l’été dernier, que la saison 2022-2023 s’achèverait de la sorte. « Face aux prises de marques des premières semaines, l’enchaînement de stages et de compétitions a rapidement pris l’ascendant, précise en préambule Mounir Harrathi. Pour preuve, dès le mois de novembre, la coupe de France sanda établissait son record de compétiteurs ! » Une émulation rapidement confirmée par les techniciens de toutes générations venus se disputer les coupes de France taolu au Grand Dôme de Villebon-sur-Yvette deux semaines plus tard. Surtout, la Golden Wushu Series, circuit de huit événements visant à multiplier le nombre de rendez-vous annuels des athlètes, allait encore renforcer l’engouement des concernés. Un ambitieux projet porté par Mounir Harrathi, qui s’attache à le transmettre en une poignée de mots : « cette saison s’est imposée comme celle de la mise en place d’un projet à long terme. Désormais, le défi qui se présente reste de le consolider, avant de le faire éventuellement évoluer », dresse le référent national de cette discipline aux près de treize mille licenciés.

© Denis Boulanger

Un circuit à succès

« En termes d’investissement, un circuit rend notre implication plus homogène sur l’année, au lieu des périodes que nous vivions auparavant. Cela entretient la motivation de tous et accélère la progression, d’autant que d’autres techniciens du club s’investissaient également. » Comme si empiler les titres ne lui suffisait pas, Lilian Pov s’avère aussi, et à seize ans à peine, un fin analyste. Son dernier fait d’armes ? Décrocher la première édition de la Golden Wushu Series, en taolu masculins. « Chaque année, je m’intéresse au règlement pour en déceler les nouveautés. J’étais donc au fait de l’apparition de ce circuit et nous avions discuté avec mes parents en amont pour organiser ma saison. Finalement, ils ont accepté de m’emmener sur chacune des étapes pour tenter de la remporter », poursuit le pensionnaire de l’Association France Chine Wushu Traditionnel. De la Normandie au Var, en passant par Schiltigheim et même jusqu’au championnat national disputé à Saint-Orens-de-Gameville, le jeune technicien a sillonné la France pour réaliser une moisson de quatorze médailles d’or sur les seize disciplines où il s’engageait en simple. Intouchable, pas même par Shannon Lahore, très large vainqueure de la compétition féminine avec 222 points. Côté sanda, si un quatuor se partage la première place chez les féminines, Andréas Monteiro s’adjuge le titre masculin devant deux autres adhérents du KF Bompas. « Un triplé sur le podium qui récompense nos efforts au club, assure le Catalan. Cette année, je me suis inscrit à la boxe et au jujitsu pour gommer certains défauts et cela en valait le coup ! Ce titre, c’est encore un cran au-dessus d’un championnat national. Mixer l’ensemble des catégories lui confère encore une valeur supplémentaire et je sais déjà qu’il faudra m’arracher pour le défendre. » Pour tenter de l’en empêcher, sa catégorie des -60kg devra s’employer face à un adversaire défait à une seule reprise lors des deux dernières saisons.

© Nicolas Leport

Des équipes et davantage de stages

Un franc succès qui ne saurait éclipser l’apparition de compétitions par équipes, autre nouveauté majeure de la saison. « L’idée est excellente, sourit Sodavy Moeung, pourtant déjà engagée à la fois en sanda et en taolu. La concurrence se renouvelle et cela nous force surtout à regarder et analyser nos concurrents pour imaginer la meilleure stratégie possible. » De quoi conforter les choix de la commission nationale qui compte, à terme, développer une compétition spécialement dédiée aux épreuves par équipes. « De nouvelles valeurs apparaissent en équipes. Un dynamisme, une solidarité et un dévouement qui donnent une nouvelle dimension à la compétition. Un investissement que nous souhaitons poursuivre avec les clubs et les athlètes, en tenant compte de leurs retours pour définir le meilleur format possible », pose Mounir Harrathi, lequel tient à rappeler que la pratique du wushu ne se limite pas à la seule compétition. « Ainsi, le nombre de stages augmentera également avec plus de trente jours dédiés la saison prochaine sur l’ensemble du territoire. » Le nouveau cap poursuivi par la discipline semble plus clair que jamais. Entretenir un double objectif permettant à la fois aux compétiteurs de s’exprimer au travers d’une compétition mensuelle en moyenne, mais aussi donner à tous les licenciés l’occasion de se perfectionner et d’approfondir leur pratique. De quoi laisser la veste et le pantalon quelques semaines dans l’armoire pour se ressourcer avant d’entamer une saison qui promet une densité d’événements rarement atteinte.

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