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21 novembre 2021

Impressionnant Da Costa

France Karaté

Nous avons assisté ce dimanche à Dubaï à l’une des plus grandes démonstrations du karaté mondial de ces dernières années. Champion du monde en 2018 à Madrid, champion olympique cet été, Steven Da Costa a été extraordinaire lors de sa finale face à Emil Pavlov, monté des -60kg. Pourtant double champion d’Europe, le Macédonien a été totalement dépassé : un coup de pied au coprs, deux balayages… 8-0 en un peu plus de deux minutes. Steven Da Costa a été renversant. C’est pourtant un double champion du monde posé qui analysait son combat.

« Je suis content, mais je respecte Pavlov. Il a fait une grosse carrière en -60kg quand même (quadruple médaillé européen dont deux titres, NDLR) et là, pour sa première compétition en -67kg, il est en finale des championnats du monde en sortant du beau monde. Mais je ne sais pas pourquoi, soit il marquait en premier et il me mettait en difficulté, et il y avait une chance que je pense que je passais à côté, soit c’est moi qui marquais et, dans ma tête, je continuais le combat pour faire un beau score : j’avais ce scénario en tête ! Et puis, Jessie qui fait le bronze un peu avant, c’était ça le plus beau. J’étais fier, j’étais heureux en montant sur le tatami. Ma compétition était déjà réussie à partir du moment où je savais que l’on ramenait deux médailles à la maison, mais j’avais quand même envie de gagner, bien sûr. » Impeccable sur le tapis comme en dehors, le karaté peut s’en féliciter : il tient un grand champion.

Agier et Jessie Da Costa en bronze

Plus tôt dans la journée, l’équipe de France avait en effet récolté deux médailles de bronze sur trois possibles en combat. Avec Jessie Da Costa donc, au rendez-vous de ce combat contre un client, le Croate Ivan Kvesic, vingt-cinq ans et tout simplement champion du monde en titre ! « Je suis content mais un peu amer aussi car, dans la famille, on aime que l’or ! Après, il fallait aller la chercher cette médaille, on l’a fait et malgré tout, je retourne à la maison avec une médaille comme Steven donc c’est un truc vraiment cool. Quand j’ai vu qu’il restait deux secondes, je me suis dit « ne recule pas, n’attaque pas, ne fais rien ». Même mon père me criait dessus dans les gradins « pas d’erreurs, pas d’erreurs ! ». Si je faisais une erreur, j’étais mort. Les gens ne se rendent peut-être pas compte que c’est vingt ans de travail acharné. Nous avons commencé à l’âge de quatre ans avec Steven. Il n’y a que le travail qui paie et de vouloir faire la guerre sur les tatamis. » Championne du monde en 2014, Alizée Agier est, pour sa part, allée chercher une nouvelle médaille mondiale individuelle qui se refusait à elle depuis 2016. Une victoire 2-1 alors qu’elle était menée face à la Canadienne Bratic, qui donnait le sourire à la Bourguignonne : « Ça fait du bien ! C’est sûr que j’étais venue pour l’or et sur la journée de mardi, il y a des choses à redire mais voilà, c’est passé, c’est fait ! Le mieux que je pouvais faire, c’était d’aller chercher une médaille, j’avais encore ce destin-là dans les mains. Il fallait rester concentrée jusqu’au bout. Je ne me suis pas affolée, je tentais et ce n’était pas loin à chaque fois : je savais que cela finirait par passer et c’est chose faite. Elle s’est mise sur l’arrière, et au bout d’un moment, elle ne faisait plus rien. Maintenant, place à la récupération puis demain, on bascule sur une nouvelle journée. »

Enzo Berthon et le kata cinquièmes

Prétendant à une médaille en -60kg, le jeune Enzo Berthon n’a pas réussi à prendre le bronze face au Russe Iurik Ogannisian, battu 0-2. Une place de cinquième qui le situe dans la hiérarchie mondiale. « À l’échauffement, je me sentais hyper bien, explosif. Mais je n’ai pas su prendre l’initiative, le contrer avec sa garde inversée alors que j’avais bien travaillé ça à l’entrainement. Une fois mené, j’ai perdu un peu de la lucidité qui aurait pu me donner les chances de revenir au score. C’est le haut niveau, ça se joue sur des détails et sur ce combat, il a été meilleur. Je suis forcément déçu car j’étais venu pour le titre puis aujourd’hui je voulais absolument le bronze. Si je dois être positif, je fais quart de finale aux championnats d’Europe et cinquième aux championnats du monde sur mes deux premières compétitions internationales seniors. C’est clair que j’ai encore franchi un palier, que j’ai évolué sur beaucoup de points et je ne vais rien lâcher. »
Opposé aux Turcs, champions d’Europe en titre, le trio kata masculin est aussi tombé sur plus fort, noté 25.22 sur son Kanku Sho contre 26.16. Un championnat pour apprendre, comme le résumait Franck Ngoan : « Honnêtement, nous sommes très contents de notre prestation. On repart sans regrets car on s’est vraiment fait plaisir sur le kata et le bunkaï. Pouvoir représenter le pays, il n’y a rien de plus beau. »

Le bilan d’Olivier Beaudry

« C’est une bonne journée pour l’équipe de France. Je suis content de la réaction d’Alizée qui a su aller chercher cette médaille dans un combat qui était assez difficile. Elle était menée mais elle a trouvé des ressources mentales pour sortir un super coup de pied au corps qui lui a permis de repasser devant. C’est une médaille qu’elle attendait depuis longtemps donc je suis heureux pour elle. Pour Steven, c’est très difficile de savoir si c’est un bon jour ou pas car il ne laisse rien transparaître. Il m’a semblé détendu, même si cela devait cacher du stress parce que c’était une finale mondiale. Ce n’est pas quelque chose de banal, surtout pour lui. Il avait à cœur de remporter ce deuxième titre de champion du monde individuel, après les Jeux. Il savait que ça allait être une mission compliquée. La qualité de sa finale ne reflète pas la difficulté de la tâche à accomplir pour être champion du monde : c’était une finale explosive. Enfin, je suis heureux pour Jessie aussi. Avec tout ce qu’il a accompli, ça aurait été dommage qu’il reparte sans médaille. C’est vraiment mérité. Demain, nous avons une super équipe féminine. J’ai vraiment hâte de voir cette finale. »

Le programme de dimanche

Avant la grande finale tant attendue des féminines, ce sont les athlètes para-karaté qui entreront enfin en évidence : Virginie Ballario, Nohan Dudon, Jordan Fonteney, Charlène Odin et Fatah Sebbak.

  • 6h00 : éliminatoires para-karaté
  • 8h15 : finales pour le bronze para-karaté
  • 9h40 : finales para-karaté
  • 15h15 : finale combats femmes par équipe

En direct sur France.tv Sport

La finale combats femmes par équipe sera à suivre en direct sur l'application France.tv Sport ! Tenantes du titre, les Françaises tenteront de conserver leur conne mondiale face aux redoutables Egyptiennes : on sera tous derrière Alizée Agier, Léa Avazeri, Laura Sivert et Jennifer Zameto !

Regarder le direct

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