

Coupe de France shito-ryu/shukokai : pleine réussite
Plus de cinq-cents inscrits pour le grand événement de la discipline qui se tenait en ce début du mois de mars et qui a fait carton plein au Dojo de Paris.
Un succès à tous les niveaux. Ce week-end, la coupe de France shito-ryu/shukokai a montré l’excellente dynamique qui traverse le style. D’abord, par rapport à sa fréquentation : « il y a eu 353 participants pour la compétition combat et 157 participants pour la compétition kata », explique Naoki Omi, neuvième dan et expert fédéral. « Et encore, nous étions encore en période de vacances dans la zone C, explique Frédéric Francillonne, professeur au KC Corbeil-Essonnes. Je pense que nous aurions pu être encore plus, car beaucoup de clubs du style se trouvent en région parisienne. » Enseignant quatrième dan, il met également en lumière une autre réussite, celle de l’organisation. « C’est une logistique désormais bien rodée, explique Alain Galiana, Président de la Ligue Ile-de-France. La commission sportive installe six tatamis le samedi pour la partie combat et le dimanche, pour le kata, la disposition change. »

Guillaume Tordjman, professeur de l’USC Lésigny en Seine-et-Marne venu avec treize participants pour une réussite remarquable – sept titres en kata, deux médailles d’argent et deux médailles de bronze – loue, de son côté, la réorganisation opérée l’année dernière, à savoir une journée pour la phase combat, une journée pour la phase kata. « Ce choix me paraît très pertinent, car il permet à ceux qui veulent faire combat et kata d’avoir une journée spécifique à chaque pratique. Avant, certains devaient faire combat et kata la même journée, avec une grosse fatigue l’après-midi. Avec cette organisation, ils peuvent être pleinement focalisés sur leur compétition du jour. »

Un événement dont le niveau s’accroît d’année en année aux dires de tous. « La participation de quelqu’un comme Alexandra Feracci, titulaire française aux Jeux de Tokyo, en est un indicateur », glisse Guillaume Tordjman. Une coupe de France que certains ont d’ailleurs prise comme une préparation de compétition avant la coupe internationale Kofufan le 5 avril prochain en Angleterre. Professeur au TU Verrières-le-Buisson, Patrick Occhipinti avait, comme d’autres, cette perspective en tête. « Outre le fait de participer au grand rendez-voust annuel du style, cette compétition nous a permis de voir où nous en étions avant la coupe internationale Kofufan. Cette coupe de France nous a servi de répétition générale en kata. Avec un certain succès puisque j’ai un vainqueur, Hamza Soltani, chez les benjamins, et une médaillée de bronze, Jade Soltani, chez les cadettes. »

Un week-end qui aura enfin permis au style de se retrouver autour de Naoki Omi. « Dans l’idée de transmission, cette Coupe de France est fondamentale puisqu’elle permet, en particulier aux jeunes combattants, de rencontrer, discuter, apprendre avec Naoki Omi et les autres hauts gradés de la discipline », analyse Bao Nguyen, cinquième dan et professeur au club de Thorigny-sur-Marne. Une réussite totale en définitive.