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Coupe de France Sanda : le plein de nouveautés

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Moment incontournable du wushu français, la coupe de France a fait le plein à la Halle Carpentier les 19 et 20 novembre. Au programme : beaucoup d’énergie, des nouveautés et un record à la clé.

« Combattant et désormais professeur, je n’ai raté que trois compétitions depuis 1982, et cette coupe de France sanda appartient au meilleur de ce que j’ai pu observer. Organisation, arbitrage, tenue et attitude de l’ensemble des combattants, et bien sûr leur niveau… Tout cela fait honneur à notre pratique quotidienne et à nos disciplines. » En bord de tatamis le week-end dernier, Daouda Sakho savoure. Il faut dire qu’avec seize combattants engagés et autant de podiums décrochés, le Hung gar kung-fu sanda a régalé les nombreux spectateurs présents dans la Halle Carpentier de Paris. « Ces tribunes garnies sont la preuve de la dynamique positive que nous poursuivons depuis l’instauration de ce nouveau format, reprend Freddy Paillard, responsable de la commission sportive depuis 2018. Grâce à lui et à l’augmentation du nombre de catégories en sanda light, les participants se multiplient. Et ils ont raison, c’est en s’engageant en compétition que l’on devient compétiteur. » Deux cent soixante-neuf d’entre eux avaient coché la case, record battu !

© Denis Boulanger

Renouer avec l’or

Institué pour cinq nouvelles catégories d’âges, le sanda light a fait des heureux, et des heureuses. Parmi elles, Sodavy Moeung, engagée pour la première fois en sanda light seniors. « Pour ma deuxième année en combat, et ma première dans la catégorie seniors, j’avais énormément d’appréhension avant d’entrer en lice. De nombreux combattants viennent du plein contact, mais c’est aussi un nouveau challenge après une vingtaine de médailles d’or décrochées, même si je ne me suis jamais reposée sur mes lauriers », analyse la combattante de trente-huit ans. Son appréhension dissipée, la vétérane, pensionnaire du Xue xiao kung-fu s’adjugeait le titre chez les -65kg. Invaincu en neuf combats la saison dernière, Andréas Monteiro poursuivait lui l’objectif d’entériner trois semaines d’entraînements intensifs sur de l’or ce week-end. Surpris et défait lors de sa reprise à l’Open national de Deauville le mois dernier, l’Occitan de dix-neuf ans n’avait « pas vraiment le droit à l’erreur cette fois ». Et quelle réaction ! En remportant chacun de ses rounds à l’unanimité, il a renoué avec la plus haute marche du podium et confirmé sa suprématie naissante chez les -60kg français. « Andréas a été la locomotive du Kung fu Bompas, confirme son professeur, Ludovic Darner. Et il a tiré cinq wagons derrière lui puisque quatre de nos cadets et un minime sont également repartis de Paris avec l’or ! ».

Les équipes ? Un grand oui !

Professeur, coach, et combattant chez les vétérans -85kg, Kaïss Bouzidi s’était pour sa part risqué au cumul des rôles lors de cette coupe de France. Pas une première, mais peut-être une dernière en revanche, tant le professeur de la KS team de l’amicale de Villeneuve-la-Garenne (Île-de-France) devait être sur tous les fronts de samedi matin à dimanche soir. « L’expérience de la compétition est primordiale, c’est la raison pour laquelle la moitié des enfants licenciés au club étaient en lice ce week-end. » Et s’il n’a pas pu réellement s’exprimer lors de son combat en vétérans, Kaïss Bouzidi préfère retenir les huit titres décrochés en individuels par ses protégés. « Et avant tout ce titre “poussin-pupille-benjamin” en équipe, se réjouit le professeur. Cette compétition est un excellent ajout, avec de belles stratégies à mettre en place, idéal pour intégrer des débutants et commencer à donner des responsabilités à chacun. Je crois que nous allons dans le bon sens ». Freddy Paillard abonde : « L’intégration de ce format en trio permet de dynamiser la discipline, et crée un véritable esprit d’équipe comme on peut le retrouver historiquement en karaté notamment. »

© Denis Boulanger

Une idée en or

Trois mots suffisent parfois à une petite révolution : Golden Wushu Series. Grande nouveauté impulsée par la commission fédérale du wushu, le circuit français semble, après seulement deux rendez-vous, faire déjà l’unanimité auprès des concernés. « Nous ne demandions que ça, pose Daouda Sakho. C’est la première année où nous avons autant de compétitions, et même si nous ne pouvons pas nous engager sur tous les rendez-vous, c’est très, très positif pour le sanda français. » Même son de cloche du côté de Kaïss Bouzidi — qui compte faire participer ses élèves à chacune des huit étapes organisées cette saison — ou de Dai Bui Huu, professeur du Xue xiao kung-fu. « Aucune réserve de mon côté, c’est l’outil parfait pour progresser. Pour prendre l’exemple de Sodavy, qui concourait également en kempo l’année dernière pour multiplier les compétitions, elle pourra se concentrer uniquement sur le wushu cette année, car le nombre de compétitions a presque doublé. » Ainsi, malgré ses courbatures, Sodavy Moeung reprenait déjà le chemin de l’entraînement ce lundi, pour préparer la troisième échéance des Golden Wushu Series. Après l’Open national de Deauville et la coupe de France sanda, elle se déroulera les 3 et 4 décembre au Grand Dôme de Villebon-sur-Yvette, à l’occasion de la coupe de France taolu.

 

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Maël Jeanthon / Sen No Sen

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