Ils ont vécu le TQO de l’intérieur

La WKF et la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées organisaient les 11, 12 et 13 juin derniers au stade Pierre de Coubertin le Tournoi de Qualification Olympique – une étape cruciale pour les athlètes qui avaient là une dernière chance d’obtenir leur billet pour Tokyo. Licenciés, bénévoles, arbitres, ils ont pu vivre cet événement unique de l’intérieur, ils témoignent pour nous.

Ils l’ont vécu de l’intérieur de la salle d’appel du TQO

Elisa FLEURDORGE – licenciée de la FFK

« Étant bénévole, j’ai immédiatement postulé à l’invitation de la fédération qui était à la recherche de volontaires pour le TQO. Je me suis inscrite via les réseaux sociaux puis j’ai eu la confirmation que ma candidature était retenue dans le staff d’organisation. J’ai ainsi eu la chance de voir l’envers du décor, assez impressionnant d’ailleurs, notamment l’esprit de solidarité entre les collègues et la disponibilité pour se mettre au service des athlètes.

Ce fût aussi l’opportunité d’être au bord du tatami, en proximité des compétiteurs – connaître leurs personnalités. Pour y être, certes j’ai mis entre parenthèses ma vie privée et ma vie personnelle durant 3 jours mais mon bonheur a rejailli sur mes proches. »

Franck HAMMID – licencié de la FFK

« Comme Elisa, je me suis porté volontaire à l’appel de la fédération dans le souci de me rendre utile et de contribuer à cet évènement. Je ne suis pas arbitre et je n’ai pas fait de compétition donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Le contact avec les athlètes, en vrai, c’est mieux qu’à la télévision ! Au sein de l’organisation, j’ai ressenti un esprit de famille qui m’a de suite intégré, une bonne mentalité. J’avoue que cela me donne envie de m’investir davantage et pourquoi pas me lancer dans l’arbitrage. »

Alexis KOUCH – Arbitre national

« J’ai intégré le staff d’organisation de l’Open de Paris en 2015 et je m’attache à faire du mieux possible dans mes missions avec le sourire. Depuis plusieurs années maintenant, cela me permet d’avoir des automatismes sur les différents postes et donc d’anticiper au maximum mais aussi d’aider les nouveaux dans la prise de leurs fonctions. Être arbitre et participer à cet évènement a pour avantage de percevoir les comportements des athlètes, ne pas les stresser plus qu’ils ne le sont déjà et trouver les mots justes pour les rassurer.

Ce qui m’a particulièrement impressionné sur le TQO, c’est qu’après un an et demi de pause, les habitudes sont revenues immédiatement et tout s’est enclenché dans la foulée. Aussi, on pouvait imaginer que le TQO serait comme l’Open de Paris mais en réalité, les émotions étaient décuplées car tout le monde s’est rendu compte que l’histoire de la sélection olympique touchait à sa fin, que c’était la dernière chance de prendre son ticket pour Tokyo et qu’une page de leur vie était en train de s’écrire ou se tourner. Enfin, recevoir les félicitations de la commission d’organisation de la WKF, cela fait énormément plaisir. »

Ils ont arbitré le TQO

La compétition était arbitrée par les arbitres mondiaux de chaque pays présent dans la compétition. La WKF autorisait 2 représentants titulaires du titre de WKF REFEREE A (Kumite) et WKF JUDGE A (Kata). Bruno Verfaillie et Hugues MICHOLET ont ainsi  brillamment représenté la France :

Hugues Micholet – Adjoint au Responsable de la Commission Nationale d’Arbitrage

« C’était un moment historique pour le karaté. La dernière étape d’un parcours de qualification long de 4 ans. Comme pour chaque compétition, les arbitres étaient mobilisés pour que les meilleurs athlètes accèdent aux Jeux Olympiques. Il était important d’être très professionnel dans tous les postes et permettre aux athlètes de s’exprimer. Pour ma part, j’arbitre depuis 37 ans au niveau international et j’ai eu la chance de participer à plusieurs open internationaux, plusieurs championnats d’Europe, plusieurs championnats du Monde mais un seul Tournoi de Qualification Olympique donc comme tous les présents je peux le dire : j’y étais ! »