

Quand le karaté devient moteur
16h au Dojo Marcel Testard de Sarcelles ce mercredi 11 juin, 50 personnes issues de famille en situation précaire, accompagnées au quotidien par l’association Espérer 95, vont découvrir le karaté pour la première fois. L’objectif ? Les éloigner de leur quotidien difficile, à travers notre discipline.
« J’ai beaucoup apprécié la séance. Les parents qui étaient au départ hésitants se sont pris au jeu de la pratique avec leurs enfants et sont venus sur le tatami avec nous. Pour moi, ce lien était important à valoriser. On se doit de leur apporter bienveillance et générosité pour les aider à passer certains caps et pour qu’ils prennent confiance en eux. » explique Lamya Matoub, entraîneur de karaté à l’AAS Sarcelles, directrice et enseignante à l’école Albert Camus de Sarcelles.

« Pendant deux heures, on leur offre une pause dans leur quotidien qui n’est pas tout rose. Et malgré tout, quand on les regarde, on n’a pas l’impression qu’ils ont une situation aussi précaire. » rajoute Lamya Matoub, participante aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021.
Au-delà du côté humain, il y a aussi l’aspect sportif qui occupe une part importante dans cette action. « C’est une grande satisfaction de notre côté car tous ont fait preuve d’un grand enthousiasme. L’idée maintenant est de faire un bilan et de proposer aux bénéficiaires, qui ont été très demandeurs après la session d’hier, plus d’initiation à travers le sport. » dénote Marc Ruelle, directeur général adjoint d’Espérer 95. « C’est un public qu’on a moins l’habitude de voir dans les clubs mais c’est, de notre point de vue, tout aussi intéressant. C’était important pour chacun, club hôte et bénéficiaires, de voir ce que peut apporter et faire vivre comme émotions le karaté. » rajoute l’entraîneur du CKS en Pays Créçois.
Deux heures d’initiation porteuses des valeurs de partage, d’échange et de transmission de la Fédération Française de Karaté qui remercie et salue chaleureusement l’ensemble des organismes et associations qui s’engagent auprès de ces publics.