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08 octobre 2018

Patrick Karam «Le sport, une vision sur le long terme»

KaratéFFK

Vice président du Conseil Régional d’Île-de-France chargé de la jeunesse, des sports et de la vie associative depuis décembre 2015*, Patrick Karam est aussi… karatéka, une discipline qu’il a pratiquée avec passion en Guadeloupe où il est né. Également Inspecteur Général Jeunesse et Sport, il défend la pratique sportive, ses éducateurs et ses bénévoles avec vigueur, confirmant le soutien et l’engagement de la Région Île-de-France aux côtés du karaté à tous les étages

© Denis Boulanger / FFK
© Denis Boulanger / FFK

Pourquoi le Conseil Régional d’Île-de-France investit-il autant dans le sport ?
Avec Valérie Pécresse, la présidente de la Région, nous avons fait du sport une priorité. Si la conjoncture nous a amenés à faire 240 M€ d’économies sur deux ans, le budget du sport, lui, a encore augmenté de deux millions d’euros cette année, le portant à 67 M€, alors même que celui du Ministère des Sports est passé de 517 M€ en 2017 à 480 M€ cette année et vraisemblablement à 451 M€ en 2019… Pourquoi ce choix en Île-de-France ? Parce que notre idée n’est pas de distribuer des subventions, mais bien d’investir sur le sport. Parce que ce qu’apporte une nation qui brille au niveau international, cela a de la valeur, donne de l’aura à notre pays. Je le vois vraiment comme une mission de service public. Le sport, la pratique sportive, est unique. Nous souhaitons une région forte, apaisée, exemplaire… et le sport est un levier extraordinaire pour tout cela, un guide dans une vie. On s’inscrit dans un club, on y progresse, on se révèle, on se connaît mieux, on fait aussi souvent la rencontre importante, décisive, d’un éducateur, qui va même parfois changer une vie. Seul le sport peut aussi mailler le territoire national dans son ensemble. C’est pour cela que l’Île-de-France est le premier partenaire du sport francilien. C’est un choix politique fort.

Le haut niveau donc, mais aussi la pratique elle-même, les dirigeants et les éducateurs bénévoles qui l’encadrent…
Oui, tout vient de la base et nous concentrons évidemment beaucoup d’efforts sur le sport amateur. Nous finançons 33 000 formations chaque année pour les quelque 350 000 bénévoles que compte l’Île-de-France. Mille trois cent soixante-six personnes, dirigeants, éducateurs, professeurs… ont été formées dans les clubs de karaté en 2017 grâce à ce dispositif d’accompagnement. Nous aidons aussi à la mobilité, nous encourageons le développement des équipements. Et pour cause, l’Île-de-France est carencée dans ce domaine : sachez-le, la région a 55 % de retard par rapport au niveau d’équipement national. Cent cinquante communes n’ont même aucun équipement ! Nous apportons donc notre aide pour les projets qui respectent trois critères : avoir un club résident, proposer une pratique féminine et, si possible, une autre pour les personnes en situation de handicap.

Le karaté se prépare au Creps de Châtenay-Malabry, un équipement mis à disposition par la Région…
Le Creps a été abandonné par l’État, nous avons donc repris les choses en main pour ce qui est un outil fantastique pour l’Île-de-France et pour la France avec le même état d’esprit que celui dont je viens de vous parler : des décisions fortes, structurantes, le choix du temps long. Pour améliorer l’outil, nous investissons des moyens humains et financiers aux jeunes qui passent par ce pôle d’entraînement, à l’image du Pôle Karaté 2020 du karaté. J’ajoute que nous avons aussi un œil sur le double projet, nécessaire. On ne peut pas accepter qu’un athlète qui donne dix ans de sa vie dans le haut niveau, se retrouve sans formation, parfois au RSA à l’issue de sa carrière.

Vous allez signer une convention en janvier prochain avec la FF Karaté, comme la poursuite de cet engagement ?
Je ne vais pas vous donner les détails car la convention sera effectivement signée dans trois mois, mais il s’agit évidemment d’un engagement auprès du karaté. 25 % des licenciés français se trouvent ici, en Île-de-France, 40 à 45 % de l’équipe de France qui a été dévoilée pour les mondiaux de Madrid sont licenciés dans notre région. Dix fédérations ont été choisies soigneusement pour porter les couleurs de l’Île-de-France. Le karaté en fait partie et je m’en réjouis. C’est aussi la reconnaissance du travail effectué dans les clubs, par les dirigeants, les professeurs et le président de la Fédération, Francis Didier, qui sait précisément ce que bâtir veut dire.

Propos recueillis par Olivier Remy

* Âgé de 57 ans, Patrick Karam fut délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il est conseiller régional d’Île-de-France (UMP) depuis 2010. Inspecteur général de la jeunesse et des sports depuis 201, il est part ailleurs président de la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO) créée en septembre 2013. Il est, depuis décembre 2015, vice-président du Conseil régional d’Île-de-France présidé par Valérie Pécresse (UMP).

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