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22 janvier 2022

Paris Open Karate 2022 : on monte en régime !

Actualités

Après le tour de chauffe hier, déjà plein de promesses, cette seconde journée de week-end a permis à l’Open de Paris de changer de rythme. Une opposition plus acharnée dans les combats et plus de bruit dans les travées ! Et toujours une belle dynamique du karaté français qui construit son avenir.

« C’est plus vivant qu’hier, ça bouge davantage » se félicitait l’entraîneur Cécil Boulesnane, échangeant avec le directeur de la performance Yann Baillon sur les mérites comparés des uns et des autres, jeunes aux dents longues contre combattants confirmés. Et il y avait des sourires, comme hier, à voir la jeunesse préparée pour se faire plaisir et faire plaisir en passant les tours avec audace.

C’était la totale bleu-blanc-rouge en -61kg chez les féminines avec une finale entre la titulaire des derniers championnats du monde, Laura Sivert, vingt-quatre ans, contre… la titulaire aux derniers championnats du monde, mais en -55kg, Léa Avazeri, championne du monde espoirs 2017, en -68kg ! Sivert dut donner le meilleur d’elle-même pour sortir l’ancienne championne d’Europe, sur le podium des deux derniers, l’Ukrainienne Anita Serogina ; quant à Avazeri, il lui fallut toute sa jeune expérience pour mettre fin à la dynamique explosive de Jennifer Zameto, dix-neuf ans, vice championne d’Europe juniors en août dernier, que l’on retrouvera en place de trois. La finale sera donc très française et très excitante, confrontation inattendue en -61kg entre deux amies qui visent le même but : une place en individuel en équipe de France, mais désormais dans la même catégorie. Émotion garantie.

On aura plaisir aussi à voir s’opposer, en -68kg, l’ancienne championne du monde Alizée Agier, troisième encore à Dubaï en novembre, championne d’Europe 2019, et la formidable combattante d’Azerbaïdjan Irina Zaretska, championne d’Europe et double championne du monde en titre, inarrêtable depuis trop longtemps. Ce sera un choc féroce entre ces deux femmes fortes, et il faudra l’ambiance de cet Open de Paris, bridé mais très volontaire, pour que la Française parvienne à faire demain ce que la jeune Thalya Sombe a tenté aujourd’hui : stopper la machine Zaretska. Sans crainte, la jeune médaillée européenne juniors est parvenue en effet à lui mettre cinq points – contre neuf encaissés – dans un combat échevelé. Très bon signe !

La famille Sombe n’a peur de rien puisqu’en +68kg, la sœur jumelle Trycia se permettait de sortir une Brésilienne avant de prendre quatre points à la titulaire en équipe de France, Nancy Garcia, laquelle, en parvenant à la contrôler, s’offrait une nouvelle finale à Paris, comme il y a trois ans. Ce sera contre la titulaire kosovare à Dubaï pour les championnats du monde, Orana Fortesa. Un combat international pour un titre parisien.

Meziane et Salmi sont en finale

Du mouvement et de la jeunesse encore chez les garçons, avec le dynamisme des petites catégories et des beaux espoirs français en action ! C’est le titulaire des derniers championnats d’Europe juniors, Rayyan Meziane, qui imposait en -60kg la maturité toute fraîche de ses dix-neuf ans à son compatriote du même âge Jérémy Giraud et à la technique brillante et juvénile du tout juste majeur Titouan Léger. Il réussissait le coup du chapeau en sortant en demi-finale l’espoir ukrainien Nikita Filipov, dix-neuf ans lui aussi, mais déjà présent à Dubaï. Dimanche sera un beau jour pour Rayyan, celui de sa première finale à l’Open de Paris, peut-être sa première grande médaille d’or, s’il parvient à dominer l’Algérien de Strasbourg, Sami Tas, médaillé d’argent du Premier League du Caire, fils, avec son frère Yanis, d’Ahmed Tas, ancien champion de France juniors installé en Alsace. D’un côté ou de l’autre, le sommeil sera difficile à trouver pour les athlètes et leur famille.


Y aura-t-il plus de quiétude du côté de Salmi Younesse ? Il a affiché, en tout cas, lui et son clan, beaucoup de sérénité pour se hisser au même niveau en -67kg, sortant d’entrée, par 6-0 à coups d’accélérations venimeuses, le vice champion du monde 2018 brésilien (déjà médaillé quatre ans plus tôt) Vinicius Figueira. Il allait poursuivre en écartant, entre autres, Adam Jacqueray, vainqueur au tour précédent de l’ancien pilier de l’équipe de France Marvin Garin. Et il sortait en demi-finale du piège tendu par l’ancien vice champion d’Europe Johan Lopes – une « canne » habilement placée en contre au début de combat – en revenant posément et très efficacement en une minute. Le si prometteur champion d’Europe juniors 2020 a une revanche à prendre après son échec au championnat d’Europe juniors 2021. Il en a l’occasion avec une belle médaille d’or potentielle à Paris pour l’année de ses vingt ans. Ce sera contre le titulaire belge à Dubaï dans cette catégorie, Quentin Mahauden, vingt ans lui aussi. La jeunesse prend le pouvoir partout ! Un combat pour la médaille, pour la confiance et pour l’avenir.

Franck Ngoan tout en haut ?

Et le kata ? Les nouvelles sont bonnes aussi de ce côté avec une finale obtenue avec éclat par Franck Ngoan, incontestablement le plus fort, le plus impressionnant de la jeune génération française ce samedi. Ses bonds amples et maîtrisés ont arraché les rumeurs d’appréciation dans les travées. Une excellente nouvelle pour le staff qui avait demandé au jeune homme de démontrer quelque chose ici à Coubertin, lui qui a bien du mal à assurer un entraînement régulier ces derniers mois, ce dont il est conscient : « Avec ma formation, j’ai des horaires très compliqués. Jusqu’en octobre, j’ai été en cycle de nuit, j’étais fatigué pendant la journée, et c’était dur. Là je travaille en journée, par périodes de dix heures. J’essaye de m’adapter, dès que je suis en repos, pour faire du karaté. Ce n’est pas forcément simple. Si je fais un bon résultat ce dimanche, cela lancera ma saison. Je veux m’exprimer dans mes prestations pour pouvoir être un exemple, et représenter mon sport comme un modèle. J’espère pouvoir participer aux championnats d’Europe en mai, c’est mon gros objectif ». L’équipe d’encadrement suivra cette finale avec d’autant plus d’intérêt qu’il aura face à lui l’Allemand Ilja Smorguner, médaillé mondial en 2016, lui aussi au-dessus du lot toute la journée, notamment devant Enzo Montarello au troisième tour, lequel parvenait à lui prendre un drapeau et à sortir ensuite des repêchages pour espérer le bronze. Smorguner, un juge de paix plutôt haut pour le tonique Franck Ngoan, mais peut-être à la portée de ses formidables envolées. Ce serait beau.

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