

Krav-maga : stage avec Meni Mehabad en vue
Ils étaient une centaine de stagiaires réunis il y a quelques jours à Châtenay-Malabry pour un stage avec l’expert israélien Itay Gil, orienté sur la self-défense. Le 8 mars prochain, ce sera au tour de Meni Mehabad d’intervenir. L’an passé cet autre expert israélien avait attiré près de deux cents personnes. « Son intervention tourne davantage autour d’un krav-maga traditionnel, souligne Mohamed Moussaoui, expert fédéral en charge du krav-maga avec Alain Formaggio. Ce qu’il faut comprendre dans ces temps forts qui rythment la saison, c’est la plus-value que nous souhaitons apporter à l’ensemble des professeurs et des pratiquants de tous niveaux. Les retours sont extrêmement positifs et les licenciés sont de plus en plus nombreux, ce qui nous pousse à poursuivre dans cette direction du développement du krav-maga et légitime notre façon de travailler. Les experts eux-mêmes soulignent à chaque fois la qualité des pratiquants, ce qui signifie que, collectivement, nous travaillons bien. »

Héritier du grand maître de krav-maga Haïm Zut*, Meni Mehabad était den effet déjà venu en France l’an passé, nous rappelant notamment que si la situation entre la France et l’Israël était bien différente, le krav-maga apporte une réponse autant qu’une ouverture aux différentes pratiques. « Paris, ce n’est pas Israël et on pourrait considérer que la probabilité d’avoir à se défendre est faible. Mais mon maître disait souvent : “si tu t’entraînes quarante ans dans la perspective d’être agressé et que ça arrive seulement une fois à la fin, ces quarante ans d’entraînement n’auront pas été perdus”. Moi, je dis qu’avant, les gens ne savaient pas nager. Maintenant, c’est obligatoire, parce que chacun d’entre nous va aller à la plage, à la piscine, parce que c’est dangereux de ne pas savoir, parce que c’est agréable d’appendre et que ça change la vie de savoir nager. Savoir se défendre, c’est exactement pareil. Même si vous ne faites pas du krav-maga, il faut faire quelque chose du même ordre. Faites du judo, du karaté, du jujitsu, mais faites quelque chose, car c’est une nécessité nouvelle et ça vous transforme de savoir le faire. Malheureusement, les sociétés sont de moins en moins sûres, la violence faite aux personnes augmente. Et il y a aussi de plus en plus de gens dangereux qui ont appris à se battre. Ils ont des notions de jiu-jitsu brésilien, de boxe thaï, de MMA. Ils n’hésitent pas à sortir des couteaux, même dans les villes d’Europe. Les situations d’agression évoluent et nous devons évoluer avec elles. »
*Le grand maître Haïm Zut fut le premier diplômé instructeur par le fondateur du krav-maga, Imi Lichtenfeld. Haïm Zut a désigné Meni Mehabad comme l’héritier de ses écoles de krav-maga dans le monde.