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Karaté contact et Full contact : profiter de l’élan

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Alors que le karaté full contact fête ses dix années de présence au sein de la FFK, la discipline débute l’année 2023 en trombe. Un nouvel essor sur lequel Mohamed Messadaoui et ses équipes comptent bien capitaliser.

À Nîmes, le 14 janvier dernier, le Parnasse était bien la plus belle des arènes. « Qualitativement, nous avons encore franchi un cap, pose en préambule Mohamed Messadaoui, responsable de la commission nationale d’arbitrage. Je n’ai pas peur des mots : techniquement, nos combattants affichent un niveau rarement atteint. Aussi bien en light qu’en full contact, j’observe très peu de déchet. Et malgré cette hausse de niveau, nos exigences en sécurité restent respectées. Ce week-end par exemple, nous n’avons observé que quelques K.O. ou disqualifications, ce qui témoigne d’excellentes préparations et de défenses abouties. » Voilà pour l’ambiance. Il y a aussi les chiffres : plus de trois cent soixante compétiteurs inscrits et un taux de participation record. « Mathématiquement parlant, nous tutoyons nos meilleures saisons. Conscients de cet investissement et de la promotion du full contact, de plus en plus de clubs nous rejoignent depuis septembre, poursuit Éric Angio. Sans compter le niveau des jeunes, particulièrement aguerris dès les benjamins. Voilà un réel pas en avant, c’est synonyme de grands compétiteurs dans les années à venir. » Symbole et concentré d’une discipline qui fête en beauté ses dix années dans le giron fédéral.

En contact : évolution, adaptation et sélection

Si l’échantillon reste encore limité, l’introduction du ring en karaté contact et semi contact semble déjà s’affirmer après quelques mois. « La coupe de France zone Nord des 17 et 18 décembre derniers constitue un tournant pour ce pan de la discipline, s’avance Mohamed Messadaoui. L’apparition du ring modifie en profondeur la physionomie du combat. D’une part, la surface de combat est presque divisée par deux (36 m2 au lieu de 64 m2, NDLR) et, de l’autre, les cordes ajoutent une nouvelle composante technique. » En effet, conséquence directe de l’impossibilité de sortir du tapis, la prise en compte des cordes s’avère désormais indispensable, au même titre que l’organisation d’une défense et d’esquives. « Ce n’est pas surprenant, mais les limites techniques de certains ont été exposées. Désormais, une sélection s’opérera naturellement selon la capacité de ces combattants à s’y adapter et se réinventer », souligne encore le responsable de la CNA. La seconde coupe de France de karaté contact, disputée de week-end, devrait apporter quelques nouveaux éléments de réponse.

Renforcer encore le dialogue

Qui dit coupe de France, dit meeting coaches ! Ce samedi sera donc la dernière occasion de la saison de recevoir sa carte d’accréditation au coaching, mais surtout une opportunité pour de nombreux professeurs de mettre leurs connaissances du règlement à jour, avant que la séquence des championnats de France ne débute. « Certains professeurs pensent, à tort, que les compétences de leurs karatékas suffisent, regrette Éric Angio, responsable du coaching national dans la zone Sud. Or, lorsque le niveau des athlètes progresse, les compétences arbitrales doivent suivre… mais celles des entraîneurs également. Indispensable pour qu’ils demeurent acteurs du sport. » D’où l’introduction, il y a quatre ans, d’une réunion entre professeurs et arbitres à l’aube de chaque coupe de France afin de renforcer le dialogue et d’instaurer un respect mutuel entre les différents corps. Frédéric Koch, son homologue de la zone Nord complète. « Ces réunions sont justement l’occasion de former, de dialoguer et d’exprimer aux entraîneurs leurs devoirs, mais également leurs droits. L’engagement est bilatéral, c’est une symbiose. Sans cette prise de conscience, nous n’aurions pas pu permettre aux coaches de communiquer pendant le combat ou de faire des réclamations. »

Le sud toujours plus haut

Le niveau des combattants de full contact en zone Sud aurait-il dépassé celui de la zone Nord ? S’il faudra patienter jusqu’au 22 avril, date du prochain championnat de France light et full contact, pour le confirmer ou non, Mohamed Messadaoui souligne le bond en avant réalisé dans le Sud de la France. « Historiquement, la discipline a toujours été davantage développée au Nord. Cependant, l’excellent niveau entrevu à Nîmes est le signe d’une discipline qui se rééquilibre géographiquement, ce qui ne peut être que positif pour la compétitivité de notre championnat ! » Avant lui, la troisième édition de l’Open International Karaté donnera une occasion aux combattants français de se confronter au niveau international. « Une dizaine de mes combattants médaillés à Nîmes monteront à Paris, comme chaque année, assure le professeur du Team Full Rocbaron, Claude Colin. Il nous reste un mois pour être au point. D’ici-là, l’heure est au cardio et au travail spécifique sur les erreurs observées en coupe de France, car le niveau montera encore d’un cran à l’INJ. » Gilbert Chantron, professeur au Karaté Étiolles Tigery, abonde : « il s’agit clairement de l’enjeu le plus proche. Au fur et à mesure que l’échéance approche, nous accentuerons la proportion de combats et de travail en situation. C’était déjà la marche suivie lors des deux premières éditions, avec quelques ceintures à la clé… Pourquoi changer lorsque la formule fonctionne ? » Une question qui résume plutôt bien la situation actuelle de l’ensemble de la discipline.

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