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Des assises et du sens

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Depuis dix ans  désormais, Francis Didier, président de la fédération, va à la rencontre des clubs à l’invitation des responsables des ligues et des départements. l’objectif : prendre la parole lors d’assises régionales, mais aussi de conférences qui permettent d’aborder le karaté et les disciplines associées tel qu’il aime en parler : comme un réhausseur de conscience.

Pouvez-vous nous expliquer le principe des assises, que vous organisez depuis une dizaine d’années, et de la conférence que vous donnez aussi régulièrement dans les régions ?

Les assises, c’est un échange avec le public, des professeurs et des présidents de club essentiellement, qui se fait à la demande d’une ligue ou d’un département, et dans lequel j’aborde tous les sujets d’actualité qui les concernent et dont c’est le rôle d’une fédération de les informer de façon précise et pragmatique. On peut y aborder tous les enjeux importants du moment, comme l’évolution du certificat médical, la franchise Urssaf, le diplôme fédéral, le TFP… Je leur explique la base de données fédérale et ce qu’ils peuvent y trouver, les inscriptions, tous les sujets qui les préoccupent et qui sont de leur compétence. Ce n’est pas un échange entre la fédération et ses organes déconcentrés, mais une communication directe avec les clubs, et que j’assume en direct, plutôt qu’à travers des relais, parce que c’est mon rôle de maîtriser ces sujets et ma responsabilité d’en informer le plus clairement possible les dirigeants de club et les enseignants.

©FFK – Francis Didier Président de la fédération française de karaté

Comment cela se passe-t-il concrètement ?

Eh bien je monte à la tribune et je m’empare d’un sujet que je connais bien puisque c’est mon quotidien, et j’explique des choses que mes interlocuteurs doivent connaître. C’est technique, parce que ce doit être utile. Par exemple, j’aborde la façon dont on peut dédommager des bénévoles sans charge, ou encore comment, sur l’assurance papier signée par le licencié, il est informé qu’il peut prendre une assurance complémentaire, ce qui n’est pas anodin parce qu’un juge pourrait condamner un défaut d’information. Je rappelle que c’est important pour eux d’être affilié à la fédération car c’est elle qui prendra le litige potentiel avec un de leurs adhérents à sa charge… En général, il y a rapidement des questions qui remontent et cela se conclut sous forme d’échanges, avant de passer à un autre sujet. Globalement, c’est un format sur trois heures. J’ai mis cela en place parce que je me suis rendu compte que, si on a l’Assemblée Générale tous les ans, et le colloque des présidents de départements et de ligues en septembre, malgré tout, l’information ne descend pas toujours et, surtout, pas toujours de façon assez précise. Parce que nos élus ne peuvent pas maîtriser tous les aspects, et que même s’ils ont bien enregistré une information importante, plusieurs mois plus tard, c’est plus flou, ce qui est normal. Alors la ligne directe est la meilleure en l’occurrence.

Quelle est la fréquence de vos interventions ?

Ces assises, je les assume moi-même depuis dix ans, la conférence depuis presque aussi longtemps. Mais entre les comités et les ligues, quand j’en fais huit à dix dans l’année, c’est déjà beaucoup. D’autant que, sur les assises, comme c’est technique et que je connais les sujets à trois-cents pour cent, je ne dépense pas trop d’influx, mais la conférence, c’est autre chose. C’est encore un métier différent de faire passer des informations à un public pour l’émouvoir, le faire réfléchir, lui faire découvrir. J’ai toujours besoin de m’isoler un peu avant pour chercher de la concentration. Ensuite, je pars pour trois fois une heure environ de prise de parole. La dernière fois, c’était devant cent-soixante personnes, vingt tables de huit. Comme pour les assises, j’ai un écran derrière moi pour illustrer mes propos. Une conférence, c’est comme une représentation. Il y a une performance à réussir pour parvenir à toucher, à intéresser, à être intelligible. C’est beaucoup plus exigeant.

©FFK

Quels sujets abordez-vous dans cette conférence ?

Des grands thèmes que les karatékas doivent connaître, ce que j’appelle la « Route du Sud – Route du Nord », qui est la façon dont les informations et les pratiques ont circulé avec les marchandises sur les grandes routes de la soie de l’Orient à l’Occident, et vice-versa. J’aborde la fameuse montée de Gichin Funakoshi sur Tokyo et la rencontre décisive avec Jigoro Kano, le créateur du judo, j’explique ce qu’est le shinto, pourquoi c’est important de le connaître, et de comprendre son lien avec le taoïsme et le bouddhisme, mais j’essaie aussi de faire réfléchir sur des choses qui me tiennent à cœur, le concept du club ou la symbolique des grades. Ce que je tente de faire, pour être clair, c’est d’entrer autant que possible dans l’âme des gens qui écoutent, la soulever en quelque sorte, avec ces grands thèmes enthousiasmants, en faisant exister tout ça par la parole. Ce que j’ai envie de voir, à la fin des trois heures, c’est que leur conscience de tout cela a été touchée et élevée.

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