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Bruno Verfaillie : « Libérer le jeu du combat »

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Avec le retour en clubs et la reprise des compétitions nationales, l’occasion était toute trouvée pour la Commission Nationale d’Arbitrage (CNA) de mettre en place une nouvelle organisation de formation des officiels et d’acter quelques ajustements sur les tatamis. Le point avec son responsable, Bruno Verfaillie.

Dynamisme et unité

« Afin que tous nos arbitres parlent le même langage, sans divergence d’interprétation, nous avons réuni fin septembre tous nos responsables régionaux au siège de la fédération, afin qu’ils puissent relayer les bonnes informations à leurs responsables départementaux, qui disposeront ainsi de pistes pour travailler avec leurs arbitres. »

Attirer les jeunes

« Toujours soucieux de découvrir de nouveaux talents qui viendraient grossir les rangs de nos arbitres, nous avons pris le parti de mettre sur pied une école de formation, avec à sa tête Denis De Ranieri et David Chéreau. L’objectif va être de mieux accompagner ces plus de quatorze ans vers l’arbitrage des adultes avec, notamment, davantage de théorique et une refonte du concours des jeunes arbitres sur les compétitions des poussins aux benjamins, en kata comme en combat. Si les candidats remplissent toutes les conditions, ils pourront se présenter à l’examen national, à valider la saison suivante en pratique sur deux compétitions. En parallèle, un concours vidéo va être mis en place, où chaque candidat pourra donner son ressenti de l’arbitrage dans un mini-film d’une minute trente maximum. Un jury composé de jeunes arbitres et d’adultes, mais aussi de parents, élira les témoignages les plus marquants. »

Au service des combattants

« En ce qui concerne la réglementation, toujours dans notre volonté de mettre l’arbitre au service des combattants, nous expérimentons actuellement une nouvelle façon d’arbitrer, comme lors de la coupe de France qui a lancé la saison. Les juges n’avaient qu’une seule et unique mission : regarder les points et veiller aux sorties de tapis, tandis que l’arbitre central était responsable de la gestion des incivilités et du management de ses assesseurs. Ce qui a donné des combats avec davantage de points marqués, mais également une diminution des pénalités de première et deuxième catégories. Dans le même état d’esprit, l’action de séparer deux compétiteurs qui seraient au contact s’envisage désormais de deux manières : l’arbitre s’avance vers les deux athlètes pour leur signifier qu’ils doivent s’écarter, et n’interrompt pas le combat s’il est obéi rapidement. Si ce n’est pas le cas, il doit alors arrêter les débats pour séparer les deux adversaires, mais les fait reprendre à l’endroit même où ils évoluaient dès que la distance entre eux est de nouveau respectée. Cela aide à dynamiser le duel et à placer le jeu et l’esprit du combat au centre. »

Coupe de France 2021 – © Denis Boulanger

Un enchôsen pour départage

« Lorsqu’il y a une égalité à l’issue des trois minutes réglementaires, les combattants repartent désormais sur trente secondes supplémentaires, où le premier qui marque l’emporte. Cette mort subite est particulièrement intéressante car nous nous sommes rendu compte que les athlètes s’emploient davantage à faire la différence en amont, pour ne pas prendre le risque de tout perdre dans ce temps additionnel. C’est une évolution qui doit offrir le dernier mot aux combattants, là où le hantei (maintenu en cas d’égalité à l’issue du hen sho sen, avec prise en compte de l’ensemble du combat dans la désignation du meilleur athlète du combat) demeure une histoire de sensibilité. En place au niveau national pour le moment, ces modifications ont pour le moment été saluées par les différents acteurs, tous associés – par des temps d’échanges – pour aller dans le bon sens et laisser s’exprimer les karatékas. »

Briller à l’international

« Avec vingt-deux Français disposant de titres d’arbitrage internationaux, notre fédération est particulièrement bien représentée. Nous devons poursuivre sur cette voie, en amenant de nouvelles têtes au plus haut niveau, comme dernièrement Jérémy Sutera Sardo, déjà juge international A kata et désormais juge international B combat, et Kandoussi Yayah, promu pour sa part juge international B kata et combat en marge des derniers championnats d’Europe jeunes de Tampere, en Finlande. »

Antoine Frandeboeuf / Sen No Sen

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