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Yoseikan Budo : savoir s’adapter

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Retour sur le séminaire des enseignants zone « sud » organisé à Castelnau-le-Lez. L’occasion pour le fondateur de la discipline et les experts présents d’exposer l’évolution de certains katas et leurs applications pédagogiques.

L’enthousiasme dans la voix de Jérôme Brisson en est presque à vous faire regretter de ne pas en avoir été. Présent dans l’Hérault le 29 janvier dernier, le professeur du Vivarais Budokan Ardèche ne cachait pas sa satisfaction d’avoir pris part à l’événement, après deux ans de sevrage. « Le dernier stage auquel j’avais participé remontait à janvier 2020, juste avant le début de la pandémie, raconte ce deuxième dan. Deux ans c’est long ! (sourire) J’étais donc particulièrement heureux de retrouver d’autres professeurs mais aussi Hiroo Mochizuki, le fondateur de notre discipline, pour ce stage consacré à la mise à jour de plusieurs katas et à leurs applications techniques. Si j’avais pu déjà voir quelques-unes de ces évolutions l’été dernier, ce rendez-vous m’a donné des outils pédagogiques très utiles – comme l’utilisation des bunkai – pour préparer au mieux mes élèves en vue des prochains passages de grade. »

Se rapprocher de la situation de combat

Coordonnateur national du yoseikan budo au sein de la FFKDA, Kyoshi Mochizuki revient sur l’intention générale de cette évolution. « Notre discipline peut être considérée comme un laboratoire des arts martiaux, et mon père comme un chercheur. Il y a quatre ans, il a commencé à réfléchir à des modifications des quatre premiers katas à mains nus (happoken shodan, nidan, sandan et yodan) estimant qu’il fallait encourager une forme plus en adéquation avec le combat. Moins figée, avec moins de projections mais plus de percussion et de shadow. L’idée globale étant que ces katas se rapprochent le plus possible d’un combat dynamique. » Autres katas actualisés, ceux réalisés avec sabre : « l’intérêt était de proposer un maniement simplifié, privilégiant des mouvements plus amples », poursuit Kyoshi Mochizuki.

Les bonnes directions de travail

Pratiquante au sein du Hiroo Michizuki Center à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Myriam Cordaro a particulièrement apprécié les idées développées par les experts : « La première est qu’il ne faut pas toujours se focaliser sur l’objectif, comme obtenir ses grades. Se concentrer sur le chemin qui mène à ces objectifs est parfois aussi important. La seconde est que nous, pratiquants et professeurs, devons à la fois être rigoureux sur les bases tout en laissant place à la créativité et à la liberté de nos élèves. Un équilibre subtil mais indispensable à la motivation de ces derniers. Sur le plan méthodologique, l’idée transmise fut celle de partir, notamment, de séquences de combat. »
« Je suis en pleine préparation de mon quatrième dan, explique pour sa part Frédéric Camau, professeur au Bordeaux Yoseikan. Autant dire qu’il était indispensable d’être là ! Pas seulement pour apprendre et comprendre les dernières évolutions. Mais également pour profiter de conseils à la source, en particulier sur les armes, le sabre en l’occurrence, car leur pratique demande finesse et précision. Sans un œil avisé, on prend très vite de mauvaises directions et habitudes de travail. »

Priorité à la formation pédagogique

Une analyse partagée par Kyoshi Mochizuki à l’heure de faire le bilan de l’événement. « Près de trente personnes étaient finalement présentes au CNE de Castelnau-le-Lez. Une dizaine n’a pas pu venir en raison du Covid. Le plaisir de se retrouver était évidemment là. Nous avons néanmoins noté une baisse du niveau technique global, analyse ce dernier. Nous avions décidé de faire de la formation pédagogique notre priorité. Cette volonté en ressort, de fait, renforcée. »
Ainsi, le stage zone nord, reporté à la demande de la municipalité de Méru (Oise) pour des raisons sanitaires, devrait-il avoir lieu le 20 mars. Quatre stages d’experts sont par ailleurs programmés ce même mois de mars : le 6 à Méru (avec Gilles Chevrier), le 13 à Andrezieux dans la Loire (avec Mitchi Mochizuki), le 20 à Chaumont en Haute-Marne (avec Mitchi Mochizuki et le 20 à Saintes en Charente-Maritime (avec Jean-Pierre Pichereau). Au mois d’avril, le stage des hauts gradés de la zone sud se tiendra le week-end du 9 et 10 avril et sera dispensé par Hiroo Mochizuki. Au niveau sportif, c’est à Ceyrat (Puy-de-Dôme) que seront organisés les championnats de France, ouverts à tous à la condition de justifier de deux ans de pratique.

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