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Yoseikan budo, les enseignants mobilisés

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Partage, pédagogie, échanges et mobilisation… Les deux séminaires destinés aux enseignants qui se sont tenus ces dernières semaines ont connu une importante fréquentation. Retour sur les enjeux du savoir et les perspectives du yoseikan budo français.

Trois experts et des professeurs enthousiastes à l’idée de profiter d’un tel savoir. Le 30 janvier dernier, le séminaire enseignants de la zone nord organisé à Méru, dans l’Oise, devant plus d’une trentaine de professeurs n’a fait que des heureux. « Avec Nordine (Bouhammamed, sixième dan, expert fédéral et responsable national de l’arbitrage) et Medhi (Benaissa, troisième dan, sélectionneur du collectif France depuis l’année dernière), nous avons eu le plaisir d’avoir un public très intéressé », note d’emblée Patrice Sève, huitième dan et responsable de la commission nationale yoseikan au sein de la fédération. « Lors des derniers championnats du monde disputés début novembre en Tunisie, nous avons remarqué quelques lacunes quant aux projections. Nous avions donc décidé de mettre principalement au programme de ce séminaire le thème du combat et les points clés pour projeter son adversaire. Les questions abordées ? Comment entrer en contact sans subir la boxe de son adversaire, comment créer du déséquilibre et comment contrer une projection. » Autant de sujets de travail qui ont trouvé de l’écho chez les professeurs présents. Enseignant au sein de l’AS Montchevreuil (Oise), Patrick Pignard, se montrait enthousiaste à l’issue de sa journée. « Un stage avec des experts fait partie des meilleurs moyens pour un professeur de s’enrichir, de progresser. Et donc d’être encore meilleur avec ses élèves. La thématique générale du combat en compétition était très intéressante : j’ai appris sur la gestion de la distance, sur le travail de confusion, celui du déséquilibre pour amener au corps-à-corps puis à la projection. Dès mon retour en club, c’est sûr, je vais travailler tour cela avec mes élèves. Parce que c’est bien que ce soit frais dans ma mémoire mais aussi en vue du championnat de France qui aura lieu fin mars. »

« Regonflé à bloc »

Présent lui aussi, œil attentif, Jimmy Leprêtre, troisième dan et enseignant au Soissons Arts martiaux (Aisne) ne cache pas qu’il est reparti « regonflé à bloc » de ce séminaire. « Reprendre les basiques, redevenir un pratiquant, travailler pour nous, cela fait un bien fou ! Le travail de iaïdo proposé par Patrice Sève sur la position des mains lorsqu’on dégaine/rengaine m’a beaucoup plu. Du classique, mais qu’il est nécessaire de maîtriser. J’ai d’ailleurs utilisé les exercices présentés par les experts dans mon cours dès le mardi qui a suivi le stage : une balle de tennis en mousse que l’on coince avec son menton contre sa trachée pour garder ce dernier baissé en combat, une balle coincée sous le bras pour travailler la bonne position du bras lorsqu’on est en garde. Eh bien j’ai vu tout de suite une évolution chez mes élèves. Pour moi comme pour eux, un bénéfice immédiat ! ».

Transfert de gestuelle

Une semaine plus tôt, la zone sud avait, elle, profité du précieux savoir de Thierry Aubian (sixième dan), Gilles Chevrier (sixième dan et expert fédéral) et Jean-Pierre Pichereau à Castelnau-le-Lez. Ce dernier, expert fédéral et huitième dan avisé, dressait d’ailleurs un bilan clair. « Pour être tout à fait honnête, la participation fut beaucoup plus importante que ce à quoi nous nous attendions, avec une trentaine de professeurs très motivés. Notre trame de travail ? Une approche pédagogique simple et didactique sur les clés de bras, le déséquilibre, les projections et le travail de pieds-poings. La notion de transfert de gestuelle fut fondamentale : comment avec même mouvement de base, un coup de poing direct, l’on peut ensuite partir sur une clé ou la création d’un déséquilibre, etc. » « Bien passer sous le centre de gravité, un repère simple mais essentiel pour la création d’un déséquilibre qui amenait à l’utilisation d’une clé de bras » explique pour sa part Gilles Chevrier. Thierry Aubian, lui, s’est concentré sur travail pédagogique autour du pieds-poings : « j’ai effectivement centré mon intervention sur de la méthodologie d’entraînement, confirme le sélectionneur du collectif France. L’idée n’était pas de montrer quelque chose de complexe, mais d’amener via une progression pédagogique, à travailler une séquence simple mais efficace : coups de poing avant (ou arrière) puis liaison puis projection, pour finir par un randori à thèmes. Maîtriser ce qui paraît simple, c’est déjà s’assurer d’avoir un bagage minimum en combat. »

Transversalité des savoirs

Coordonnateur national, Nadir Bouhammamed, satisfait du succès des deux séminaires, prend un peu de hauteur, en remettant en perspective la fréquence et leur importance dans le calendrier national. « Les stages sont les actions les plus nombreuses durant la saison : dix au total. Un choix assumé car l’une de nos priorités est de donner les moyens aux professeurs de monter sans cesse en qualité d’enseignement. Le parti pris est clair : faire systématiquement appel à des hauts gradés de la discipline avec, à chaque fois, trois intervenants choisis pour leur cohérence, pour un travail en commun mais aussi sous forme d’ateliers. L’un des mots-clés ? La transversalité des savoirs. Sur ces deux séminaires, nous avons eu une soixantaine d’enseignants entre Méru et Castelnau-le-Lez. Avec environ 120 clubs en France, c’est donc près de la moitié des professeurs qui ont participé à ces deux stages. Il y a une accélération claire de la mobilisation des enseignants. L’engouement est là ! ».

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