Wushu – Wanis Fourtit, tout d’un grand
Avec 282 points, le jeune combattant du King’s Fighters Team a remporté le classement masculin sanda de la Golden Wushu Series 2024-2025. « Wanis Fourtit, tout d’un grand », le quatrième et dernier de nos quatre volets sur les vainqueurs de la GWS 2024-2025.
Quatre compétitions, trois premières places, une médaille de bronze, et un nom qui émerge à seulement quatorze ans : Wanis Fourtit termine en tête de la Golden Wushu Series 2024-2025 en sanda. Il est aussi monté cette année sur le podium de la coupe de France zone sud de karaté mix, et remporté les championnats de France de light contact. Un « 2011 » plein d’énergie formé et accompagné par Philippe Vieux, instructeur depuis 1993 et créateur du King’s Fighters Team il y a cinq ans à Rillieux-la-Pape, au nord-est de Lyon, en l’honneur de Richard Tape alias Peter King, son professeur. « Wanis est arrivé au club il y a un an avec un solide bagage en pieds-poings, des qualités de mobilité et le sens du combat. Il cherchait un cadre plus large, avec des projections. De notre côté, nous sommes très ouverts aux autres pratiques, dont nous nourrissons, tout en nous concentrant sur le sanda. Tous nos créneaux d’entraînements, trois fois deux heures par semaine, sont dédiés au combat et nous faisons du foncier le week-end. Ce travail de condition physique rigoureux se double d’un message d’éducation dans le quartier prioritaire dans lequel nous sommes. Formé des jeunes, c’est d’abord un travail d’éducation. Pour le reste, il s’agit de fixer des objectifs motivants, pas à trop long terme, que ce soit pour Wanis ou pour les autres.» Un jeune combattant bien accompagné par ses parents, avec son père Azzedine présent à presque tous les entraînements, à faire les vingt kilomètres aller-retour entre le domicile et le club. « Wanis est compétiteur dans l’âme et il a trouvé un groupe qu’il a plaisir à retrouver, confirme sa mère Solenn. Ces résultats, sa progression aussi, lui donnent envie d’aller plus loin. Et nous sommes contents que ce club soit aussi un lieu de vie sociale, en dehors de l’école pour Wanis. Il gagne, mais il a aussi perdu et savoir gérer les défaites, apprendre à gérer ses émotions, c’est intéressant pour un adolescent. Ces compétitions lui donnent aussi l’occasion de découvrir d’autres villes de France, de créer des liens forts au sein du club avec ses copains d’entraînement.» Dont Mohamed Maaloul, compère de Wanis, d’un an plus jeune, qui a aussi réalisé une très belle saison. Une jeunesse qui sert de locomotive au club rhodanien et ses cent quinze licenciés, près du double en cinq ans. « On se motive les uns les autres, on se pousse à se dépasser, que ce soit à l’entraînement, lors des préparations physiques et les footings du week-end. Notre mot, c’est “il ne faut pas lâcher”. Et moi, je n’en ai pas l’intention !», exprime avec autant d’enthousiasme que d’autorité Wanis Fourtit, dont le parcours incarne l’engagement et la régularité dans une catégorie pourtant dense toute la saison. « C’est un plaisir de voir évoluer ces jeunes, pose Philippe Vieux. Nous échangeons beaucoup car il est très demandeur, il a envie. On lui explique aussi que le chemin est long dans les arts martiaux, et qu’il ne faut pas se projeter trop loin pour garder la motivation.» Sans oublier tout de même de fêter cette très belle saison du côté du King’s Fighters Team d’autant que le programme de l’été sera chargé pour attaquer la saison prochaine dans les meilleures conditions.
Olivier Remy / Agence Sen No Sen