Tournoi de qualification : Thomas Klemz ira au Caire !
Cent cinq nations, cinq cent quarante-six athlètes pour ces trois jours de compétition… et la France, hôte de ce premier tournoi de qualification aux championnats du monde hier. À l’issue de cette première journée, l’équipe de France a le sourire, comme le public de Coubertin qui a donné de la voix ce vendredi. Devant eux, Thomas Klemz, le grand espoir masculin du kata français. Le jeune technicien se présentait sans avoir rien à défendre, au pire une nouvelle belle expérience, au mieux un billet « Road To Cairo »… Celui qui lui a été remis sur le podium. Car Thomas Klemz n’a pas le temps d’attendre. Après un premier tour où on le sentait un peu tendu face au modeste Arménien Mikhayil Mkhitaryan (244e mondial) et son Unsu passés avec une note de 38.60 sur Anan Dai, il trouvait davantage de relâchement face au Népalais Sonim Manandhar (402e mondial). Premier de groupe, il affrontait ensuite le Russe sous bannière WKF Varishan Bakirov, battu 40.50 à… 40.40 sur Papuren.

Lucas Jeannot « Prendre les bonnes décisions au bon moment »
Un succès à un tout petit rien, mais une belle prestation qui satisfaisait le jeune tricolore. « Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment ressenti de pression, plutôt de l ‘encouragement. Ce soutien de tout le monde, venu du club, de l’équipe de France en général, des mots sur les réseaux sociaux ces derniers jours, du public, ça m ‘a vraiment boosté et aidé. Je suis très reconnaissant de tout cela. J’ai vraiment la chance, je suis entouré par une superbe équipe. L’ambiance de ce matin était incroyable avec les enfants dans les gradins et j’adore ça, je l’utilise même. Pour moi, ce ne sont que de bonnes ondes, de l ‘énergie positive. Aujourd’hui, il y a la qualification aux championnats du monde, mais j’ai surtout appris des choses. Du positif avec la prise de plaisir sur les tatamis, de kiffer chaque moment, chaque geste, en mettant du sens dans tous les blocages, les coups de pied jusqu’au bout des ongles. Le négatif ? Ne pas se laisser emporter par les émotions, rester en contrôle. » Lucas Jeannot, sur la chaise aujourd’hui souligne aussi la posture juste de son athlète. « Pour moi, les grands sportifs sont ceux qui sont capables de prendre les bonnes décisions au bon moment, c’est ça qui fait la différence. Compte tenu de la jeunesse de Thomas, il s’agit pour lui de prendre conscience qu’il n’a rien à perdre. C’est le discours aussi que nous lui avons tenu ce matin, avec Stéphanie (Bel-Lahsen Duperret). Ça n’a pas été simple sur les deux premiers tours, mais je crois que sur le dernier, il a réussi à prendre les risques nécessaires. Ce sont aussi les enseignements des championnats d’Europe puis des championnats méditerranéens qui ont eu lieu récemment. Les deux fois, ce n’était pas toujours très équilibré dans le travail qu’il a voulu proposer : tantôt beaucoup d’énergie en salle de chauffe avant de redescendre sur la compétition, comme aux Europe. L’inverse aux Jeux méditerranéens. Sur la dernière phase de préparation, nous avons réalisé un vrai travail de calibrage de son rythme pour qu’il soit vraiment en contrôle, sans s’enfermer dans un truc. »
Olivier Remy / Sen No Sen