

Tokyo, acte 1
Budokan de Tokyo, 6 août 2020. Dans onze mois, le karaté a rendez-vous, au même endroit, avec l’aventure olympique. Mais Tokyo c’est surtout déjà demain avec le premier Karaté 1 d’une série de trois au cours des quatre-vingt-dix prochains jours, une première phase très sérieuse pour la qualification olympique qui conduira la caravane du karaté mondial à Moscou début octobre puis à Madrid fin novembre, comme le souligne Yann Baillon, le directeur des équipes de France. « À l’issue de ces trois premiers Karaté1 de la saison, une hiérarchie va en effet se dessiner. Potentiellement, certain(e)s pourront avoir pris beaucoup d’avance à la standing… d’autres seront en retrait. Avec la possibilité de prendre neuf cents points par compétition pour les premiers, il existera possiblement des écarts que l’on ne pourra plus combler. Ça ne veut pas dire que les choses seront jouées, mais on va rentrer dans une autre phase, de calculs… » Les dix-huit Français engagés sous la bannière France Karaté à partir de ce vendredi sont donc attendus. Une pression qui a aussi fait partie de la préparation.

Il y aura du stress. Il ne faudra pas essayer de le combattre mais surtout apprendre à le gérer.
« Nous avons mis en place un travail individualisé sur la gestion du stress, confirme Yann Baillon, au cours de préparations différentes pour les filles et les garçons. Pas avec des mots doux ou de réconfort car ce n’était pas l’objectif, mais en mettant les athlètes dans des conditions réelles le plus souvent possible au cours de la préparation, notamment sur la séquence où nous leur avons fait faire beaucoup de combats. Notre message implicite a été : « C’est ce que vous allez rencontrer en compétition ». Avoir un premier tour contre un adversaire bête noire, contre un gaucher qu’on n’aime pas… aller chercher loin alors que la fatigue est là, nous nous sommes préparés en mettant au cœur de la préparation des conditions réelles avec l’idée que le stress n’était pas un problème en soi, qu’il ne fallait pas essayer de le combattre mais surtout apprendre à le gérer. »
À quelques heures du début de la première journée (à 2h30 heure française, + 7h à Tokyo), qui verra les féminines kata et le kata masculin par équipes lancer la compétition avant les combattants autour de 5h avec les masculins -60kg, -67kg, -75kg et les féminines -50kg et -55kg, le dernier briefing du directeur des équipes de France et de son staff s’articulera autour de l’engagement. Les Bleus avaient remporté six médailles dont trois titres l’an passé à Tokyo grâce à Gwendoline Philippe, Alizée Agier et Nancy Garcia. Ils sont attendus à ce niveau.
RAPPEL – Les finales du Premier League de Tokyo seront diffusées en direct sur RMC Sport 4, dimanche à partir de 7h30, avec Gilles Cherdieu aux commentaires. Elles seront par la suite rediffusées en prime time le même jour à 20h30, mais également disponibles en replay dès le lendemain.