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Stage des experts japonais, le rendez-vous des sensei

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Le deuxième stage des experts japonais* de la saison a battu son plein au centre national d’entraînement de Castelnau-Le-Lez à Montpellier il y a quelques jours. Près de cent-quarante participants s’étaient déplacés de toute la France pour bénéficier des conseils aguerris des huit sensei présents. Retour sur un rendez-vous dont le succès ne se dément pas.

©Patrick Urvoy – Les experts japonais

C’était au tour de la zone sud donc d’accueillir les experts japonais, sous le soleil de Montpellier il y a quelques jours. Mais pas question de profiter de la mer qui se trouve à seulement quelques kilomètres. Une journée qui s’annonçait chargée. « Depuis quelques années, nous avons tout regroupé le samedi, ce qui rend le programme assez intense. Pour ce stage à Castelnau-Le-Lez, nous avons réuni huit experts qui se sont succédés et qui intervenaient chacun durant quarante-cinq minutes. C’est donc dense, mais personne ne se plaint. Les stagiaires comme les sensei ont toujours le sourire », observe Claudio Pettinella, DTN adjoint rompu à l’organisation du rendez-vous. La clé de la réussite de ces stages ? Le parfait mélange entre partage et apprentissage, la proximité aussi, comme un sentiment précieux d’assister à quelque chose de rare. « Les experts représentent différentes écoles, différents styles de karaté. Ils apportent tous quelque chose de différent aux élèves et ont beaucoup d’expérience. Et en même temps, il y a une ambiance de convivialité et de partage que je ne retrouve personnellement nulle part ailleurs. C’est pour cela que beaucoup reviennent au stage d’année en année. »

Un petit goût de Japon
L’expert Kenji Nakata, 7e dan Shito-ryu, attend chaque stage avec impatience, l’occasion pour lui de retrouver des visages familiers, mais aussi ses collègues japonais. « Je ne suis pas très bon avec les dates, mais je dirais que je participe à ces stages en tant qu’expert depuis près de vingt ans. Et je suis à chaque fois très content, presque ému. Je prends beaucoup de plaisir. Ce stage, je le vois comme une grande fête du karaté. J’essaie de me donner à 100 % pour ces stagiaires qui viennent de toute la France pour travailler avec nous. Et en retour, nous recevons toujours des applaudissements et des remerciements qui nous touchent. Et puis c’est aussi l’occasion de se rassembler entre experts, un moment attendu par nous tous je crois. Pour moi, c’est vraiment une grande joie. » Que partage Naoki Omi, 76 ans et 8e dan shukokai, qui avoue trouver ici des heures précieuses, lui qui avoue avoir parfois le mal du pays. « Pour venir à Montpellier, nous les experts, voyageons ensemble en train. Nous discutons, nous partageons, et surtout nous parlons japonais entre nous, ce que nous avons peu l’occasion de faire durant le reste de l’année. Nous commençons tous à prendre de l’âge, donc je ne sais pas combien de temps nous allons continuer à assurer ces stages, mais, même si cela devait s’arrêter demain, je veux retenir que nous nous serions bien amusés. Nous profitons de chaque édition, et nous serons là tant que nos corps nous le permettront. » 

©Patrick Urvoy – Kenji Nakata en démonstration

« Un moment de détente »
Parmi les stagiaires présents à Castelnau-Le-Lez, toutes les générations et les ceintures étaient représentées. Si certains nouveaux se laissent tenter, à Paris plus tôt dans la saison, comme ici à Montpellier, la plupart des participants sont des habitués. C’est le cas de Lamia Bay, licenciée au AIS Paris Karaté Club qui a fait le déplacement depuis… Paris, pour vivre ce moment qu’elle n’aurait raté pour rien au monde. « J’ai pris le bus de nuit vendredi soir après le travail, et je suis arrivée à Montpellier très tôt le matin pour être à l’heure au stage. Puis j’ai repris le bus samedi soir, et je suis arrivée à Paris dimanche matin. J’ai fait de très nombreux stages à Paris, mais c’est seulement la quatrième fois que je viens à ce stage dans le sud de la France, et ça ne sera certainement pas la dernière fois. C’est beaucoup de trajet, mais ça en vaut la peine. Ce n’est même pas vraiment fatiguant pour moi. Je suis commerciale, et ça, au quotidien, c’est fatigant. Ces stages sont au contraire des moments d’apaisement, de détente. S’il faut faire plus de trajet, je suivrai ! ». Abdel Achache, en est quant à lui à sa deuxième participation, et il ne compte pas en rester là. « L’année dernière, quand j’y ai participé pour la première fois, j’ai été halluciné par l’ambiance et la qualité de l’enseignement. Cette année, je n’ai pas hésité une minute à revenir. J’ai une vie à mille à l’heure, mais je me suis libéré du temps pour ce stage sans hésiter. Cette année, je savais déjà un petit peu plus à quoi m’attendre, mais j’ai encore appris de nouvelles choses et rencontré de nouvelles personnes. Je serai là pour les prochaines éditions. »

©Patrick Urvoy – Eiji Kawanishi souriant

Apprendre pour transmettre
Ce que vient également chercher le président de la ligue régionale AURA, qui est aussi directeur des opérations au centre hospitalier Léon Bérard à Lyon, et enseignant de karaté licencié à la MJC presqu’île Confluence (Rhône), c’est de quoi transmettre à ses élèves. « En tant que président de ligue, je pense qu’il est essentiel de garder un contact avec le terrain. Et en tant que professeur de karaté, c’est encore plus important. Ces experts ont tous une manière de travailler, une mentalité différente, ce qui le tout très enrichissant. Lors de ce stage, j’ai aussi pu filmer sur certains exercices pour bien m’en souvenir et pouvoir montrer tout cela au club dès cette semaine de reprise. » Lamia Bay trouve toujours un nouveau savoir à assimiler. « Ce stage, c’est Noël pour moi ! Sur le plan formel, c’est la même chose à chaque édition. Mais, en réalité, il y a toujours un plus, toujours un nouveau plaisir à trouver en termes de pratique personnelle. Par exemple, lors de ce stage à Montpellier, nous avons beaucoup travaillé les clés avec Aosaka sensei, 9e dan shorinji kempo. C’est quelque chose que j’avais besoin de perfectionner. Puis nous avons fait un travail différent avec Yuichi Sato, 8e dan shotokan et Yukinobu Shimabukuro, 9e dan uechi-ryu. Ce mélange de style nous est très profitable. » Tout est dit.

*Les experts présents : Seisuke Adaniya, Hiroshi Aosaka, Eiji Kawanishi, Kenji Nakata, Naoki Omi, Zenei Oshiro, Yuichi Sato et Yukinobu Shimabukuro.

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