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Serge Cal « La crédibilité, c’est avant tout donner l’exemple »

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Fondateur du kemposhinkai, le 7e dan Serge Cal entend désormais développer toutes les disciplines du kempo en multipliant les rendez-vous fédéraux, à l’image du stage de rentrée, organisé le 8 octobre à Paris.

L’organisation de ce stage de rentrée était une première pour le kempo. Quels en étaient les objectifs ?

Relancer la machine ! L’année dernière, nous avons pu organiser quelques événements, mais ceux-ci s’articulaient essentiellement au niveau des ligues. Or, la discipline étant plus développée dans certaines régions que d’autres, et nous ne souhaitions pas créer de distensions. Le choix d’un stage fédéral nous semblait donc idéal. Une grande première pour nous permettre à la fois d’harmoniser les savoirs et de réaliser un vrai pas en avant. Cet équilibre s’est axé autour d’une matinée dédiée à l’étude des différents styles de kempo, puis d’une après-midi consacrée à la pratique. Nous avons notamment fait la part belle aux percussions et aux liaisons debout-sol, tout profitant de la présence de notre responsable de l’arbitrage, François Houdart, pour clarifier le règlement et éclairer les nouveaux arrivants sur notre mode de fonctionnement.

À la clé, quelles sont les leçons majeures que vous tirez de cette expérience ?

En premier lieu, je note que cette initiative tenait au président Francis Didier, témoignant d’une certaine reconnaissance envers le kempo. Côté pratiquants, j’ai eu essentiellement des retours positifs, qui rendent compte de l’importance d’un état des lieux de début de saison. Se retrouver, échanger, c’est de l’humain. Surtout, la majorité souhaite voir ce genre d’exercices se multiplier et se pérenniser, pour favoriser l’échange entre les différents styles de kempo, ce qui permettrait également à d’autres professeurs hauts gradés de se mettre en avant. Enfin, l’annonce du retour de la coupe de France, dès le 29 novembre après quatre années d’arrêt, est saluée comme une réelle progression pour notre discipline.

Celle-ci sera-t-elle la figure de proue du kemposhinkai cette saison ?

D’abord, la coupe de France n’honorera pas seulement le kemposhinkai, mais toutes les disciplines du kempo ! Ensuite, si par figure de proue on entend la compétition majeure en France, c’est certain. Femmes et hommes, des benjamins aux vétérans, tous nos licenciés pourront se confronter aux meilleurs combattants français du kempo, mais aussi d’autres disciplines comme le karaté contact ou le karaté mix. Pour autant, si cette compétition se pose en vitrine, nous ne négligeons pas le reste, à commencer par la transversalité interdisciplinaire. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos arbitres sont désormais rattachés à la commission d’arbitrage fédérale. De cette manière, nous pourrons aussi profiter du contingent d’arbitres de nos disciplines cousines. Pour nos combattants, c’est pareil. Ils doivent profiter davantage de la pluralité de disciplines pour s’engager dans davantage de compétitions, tout en prenant soin de garder leur appartenance à l’école kempo. Enfin, il n’y a pas de secret, le message que j’ai tenté de faire passer, c’est que le kempo grandira à mesure que des échéances seront organisées à plus petite échelle. Comme toujours, mon objectif est de proposer différentes pistes pour travailler. Ensuite, à chacun de prendre des initiatives.

Quelles sont les dispositions que vous avez prises et dont chaque professeur peut s’inspirer à l’échelle locale ?

Pour commencer, il faut que les professeurs et les responsables organisent encore davantage de compétitions et de stages d’initiation dans leurs régions, comme nous le faisons dans les Hauts-de-France, par exemple. Ensuite, chacun peut prendre l’initiative d’intégrer l’équipe technique de sa région et faire connaître le kempo à travers des passerelles avec différents arts martiaux. Personnellement, je me suis beaucoup appuyé sur mon expérience professionnelle dans l’administration pénitentiaire pour pratiquer les arts martiaux, et tout autant inversement… L’objectif reste de proposer une pratique accessible, dans laquelle chacun se retrouve, de « monsieur tout le monde » au compétiteur acharné. Chacun base ensuite son enseignement sur sa propre expérience, ses rencontres, sa curiosité. La crédibilité, c’est avant tout donner l’exemple.

Les championnats du monde de kempo débutent dans deux mois. Quelle place occupe le circuit international dans votre stratégie de développement ?

À mesure que notre discipline se développe, les échéances mondiales deviennent prépondérantes, à commencer par les championnats du monde qui se disputeront à Budapest les 3 et 4 décembre prochains. Nous n’avons fixé aucun objectif chiffré, mais parmi la dizaine de combattants qui s’y rendront, chacun peut prétendre à une médaille, voire au titre. Ce que je souhaite, c’est que nous soyons représentatifs du niveau du kempo français, et nous espérons conforter cette dynamique par l’organisation des championnats du monde en 2023. Si d’autres nations ont davantage de pratiquants que nous, accueillir l’événement nous permettrait, d’une part, de nous imposer comme l’une des nations fortes du kempo, mais aussi de créer des vocations de formateurs, de professeurs, et d’élèves. Elle est là, notre stratégie.

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