

Quatre médailles françaises à Lisbonne
Trois médailles de bronze et une d’or, c’est le bilan français du week-end à Lisbonne pour cette K1 Premier League à quinze jours des championnats d’Europe.
La journée avait parfaitement commencé avec la démonstration d’Alexandra Recchia, en petite finale face à l’Égyptienne Sara Bahmanyar, médaille mondiale 2018, victorieuse de deux Premier League en 2019 et déjà très bien classée à la ranking. Une gifle 10-2 qui, au-delà de la victoire, met en valeur une championne du monde française retrouvée, hissant son niveau au moment où il le faut ! La marque des grand(e)s. Dominer nettement, c’est aussi ce que réussissait quelques minutes plus tard Leïla Heurtault en -61kg face à la Japonaise Mayumi Someya, grâce à sa capacité à remiser et à un mawashi dont elle a le secret pour un 6-0 tout aussi clair face à la médaillée mondiale 2014.
Deux médailles de bronze sur deux possibles… Alizée Agier semblait partie sur le même rythme avec un score porté à 4-0 sur un ura-mawashi, mais la Française faisait une petite erreur de relâchement en sortie d’attaque qui permettait à l’Égyptienne Abdelaziz Feryal, championne du monde juniors 2019, de revenir dans le combat puis de passer devant sur un mawashi. Une frustrante cinquième place alors que le bronze était presque acquis, et une leçon pour les échéances à venir pour la championne du monde 2014.
De médaille bronze, finalement, il n’y en aurait qu’une de plus, avec Farouk Abdesselem (-84kg). Sans doute un peu crispé, il était mené par l’Ukrainien (0-3 sur mawashi) avant de revenir au mental sur deux coups de pied au corps rageurs, le second à quinze secondes de la fin.
En effet, ni Kenji Grillon sur le combat suivant, ni Mehdi Filali en +84kg ne parvenaient à prendre la médaille dans des combats très difficiles face au Turc Aktas et à l’Iranien Ganzadeh, même si les deux Français bataillèrent jusqu’au bout, ce que voulait aussi retenir Yann Baillon, directeur des équipes de France. « On ne peut pas se satisfaire de cinquièmes places, mais, dans la manière, j’ai aimé que tous aillent chercher les points avec envie et précision jusque dans les dernières secondes. Il y a eu des réactions, une capacité à revenir dans les combats après des points encaissés, une volonté d’être précis et efficace, de l’intensité, même chez les battus et c’est ce qui fait que demain, les combats comme ceux-là pourront basculer. Mine de rien, avoir sept chances de médailles le dimanche matin, ce n’est pas si fréquent. Après, il faut prendre conscience que les erreurs qui coûtent certaines médailles ne doivent pas se reproduire. Nous avions choisi de maintenir tout le monde sous pression, je pense que cela a joué positivement et nous allons continuer à le faire, en annonçant par exemple les sélections aux championnats d’Europe demain lundi mais pas celles pour le TQO. »
Leader par l’exemple, Steven Da Costa n’était pas vraiment plus relâché que vendredi… Mais le champion du monde en titre des -67kg a gagné. Différemment finalement, ce qui est intéressant. Une victoire « en patron » comme on pourrait la qualifier grâce à un seul petit point face au Jordanien Almatsafa, en gérant intelligemment les pénalités pour et contre lui, comme savent aussi le faire quelques grands leaders du circuit quand c’est nécessaire.