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Portraits clubs : dans les starting-blocks pour le Paris Open

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Alors que le Paris Open Karaté (21-23 janvier 2022) est déjà dans toutes les têtes de celles et ceux qui se préparent pour le premier grand rendez-vous de l’année 2022, focus sur quatre clubs qui entendent profiter de cette nouvelle édition.

Stadium Olympique Strasbourg

Ahmed Tas : « C’est notre Roland-Garros »

Le directeur technique de cette jeune structure installée dans le quartier du Neuhof ne cache pas son excitation à moins d’une dizaine de jours du Paris Open Karaté.

« Notre ADN ? La performance ! », lance tout de go Ahmed Tas. Deuxième dan, ce professeur de quarante-sept-ans pose d’emblée les jalons. International au sein des équipes de France « jeunes », ce dernier décide en début de saison de créer une structure dédiée à la compétition, avec un groupe de trente-cinq karatékas sous ses ordres, dont plusieurs internationaux. « Faire de la compétition m’a toujours paru aller de soi. La compétition, c’est la comparaison. Je dirais même que c’est la vie, puisqu’être en concurrence est une chose qui va de soi dans notre société. J’aime l’idée de s’imposer tout en respectant des règles et des valeurs. »

Dirigeant entre quatre et six entraînements hebdomadaires pour son groupe majoritairement composé de karatékas de quinze à trente ans, adepte d’une pédagogie où l’intelligence de combat (« savoir penser vite et juste ») tient une place fondamentale, Ahmed Tas n’a pas hésité une seconde lorsque possibilité a été donnée aux clubs de s’inscrire au Paris Open Karaté. « Pour nous karatékas, c’est notre Roland-Garros : un Grand Chelem à domicile. Cet Open bénéficie d’une très forte reconnaissance à l’international. Participer à cet événement, cela vous marque à vie. C’est tout simplement inoubliable. » Une compétition cochée depuis longtemps dans le calendrier. Un rendez-vous incontournable. « J’aime cette maxime : à l’entraînement, on apprend à progresser. En compétition, on apprend à gagner. Cet Open sera donc une formidable occasion de se jauger et d’emmagasiner de l’expérience. »

Les engagés du club

Combat : Sami Tas (-60kg), Khadim Fall et Yanis Tas (-67kg) Amine Benhamida et Yamadou Diakho (+84kg)

Kata : Yanis Tas

 

Shotokan Karaté Do Grand Combien (Gard)

Laurent Tarnus : « Une occasion de faire rêver les gamins »

Structure reconnue pour la qualité de ses compétiteurs kata, le club gardois n’a pas hésité une seconde à être de cet événement majeur du karaté tricolore et mondial.

La rencontre d’une vie. Directeur technique du Shotokan Karaté Do Grand Combien créé il y a huit ans, Laurent Tarnus, troisième dan, se sait privilégié. En 1986, alors employé par Toyota dans le nord de la France, il y fait la rencontre d’Hiroshi Okubo, huitième dan et expert japonais de la FFK, décédé en 2018. « J’avais commencé le karaté vers 1973-1974 avant d’arrêter. Et là, au travail, je tombe sur Hiroshi Okubo. Bien entendu, nous discutons de la discipline. Il me propose alors de me prendre sous son aile dans son atelier (de réparation des machines à coudre, NDLR) au sein de l’entreprise ! Nous avons travaillé une dizaine d’années ensemble, à pratiquer régulièrement les katas au boulot (rires). La somme de ce que j’ai appris avec cet expert est incommensurable. Mais si je ne devais retenir qu’une chose, qui est d’ailleurs la marque de fabrique du club, c’est le perfectionnement technique. »

Association d’une cinquantaine de licenciés, le Karaté Do Grand Combien bénéficie d’une flatteuse réputation en Occitanie, avec un leadership régulier lors des compétitions kata. Réputée pour son attachement à la technique, cette structure de La Grande-Combe comptera deux représentants au Paris Open Karaté, avec Myrha Tarnus, la fille de Laurent, et Nicolas Perea, inscrits en kata. « C’est elle qui m’a demandé d’y participer, explique le papa professeur. C’est une occasion formidable pour elle de progresser et pour le club, une occasion sensationnelle de faire rêver les gamins. Leur donner envie de performer pour, pourquoi pas, connaître eux aussi les joies d’une telle expérience dans quelques années. »

Les engagés du club

Kata : Myrha Tarnus et Nicolas Perea

 

Karaté Élite Argenteuil (Val d’Oise)

Cherif Tadjer : « S’étalonner face à la concurrence »

Avec seize athlètes inscrits, le club argenteuillais sera l’un des plus représentés dans l’antre de Coubertin.

Karaté Élite Argenteuil. La dénomination de la structure donne le ton. Fondé en début de saison, le KEA, dont nombre de ses membres sont issus des clubs reconnus du Val-d’Oise (l’ACSC de Cormeilles-en-Parisis et le CSM Eaubonne, qui est en entente avec le KEA), a une ambition explicite : devenir l’une des grosses forces de frappe du karaté tricolore. Une volonté qui n’a pas tardé avec une première médaille de bronze lors de la coupe de France par équipes féminines seniors et un titre en Coupe de France par équipes masculines juniors en novembre dernier. « Nous comptons 114 adhérents, explique Cherif Tadjer, troisième dan et directeur technique du club, dont près de la moitié fait régulièrement des compétitions. »

Un début tonitruant pour un groupe soudé et qui bénéficie depuis la rentrée d’un solide soutien de la municipalité. « Outre le dojo, nous avons à notre disposition une salle de musculation et l’accès à la piscine municipale pour nos athlètes haut niveau. » Des conditions optimales pour les seize athlètes engagés lors de ce Paris Open Karaté. « J’ai connu les Internationaux de France en 1994, se rappelle Cherif. Tous les meilleurs mondiaux étaient présents. Le Paris Open Karaté a pris la suite. C’est un événement à très grande notoriété, une compétition mondiale de référence. » Impossible donc de ne pas en être ! « Il s’agira bien entendu de s’étalonner face à la concurrence. Pour les meilleurs, je pense à Nassim Ramdane et Zinedine Tadjer, j’attends d’eux qu’ils fassent très bonne figure. Pourquoi pas un podium, afin de s’ouvrir potentiellement les portes de l’équipe de France. »

Pour arriver au top et « prendre un maximum de plaisir » comme le répète souvent Cherif Tadjer à ses athlètes avant chaque compétition, combats arbitrés, exercices à thème et préparation physique « lactique » sont au programme des jours précédant l’événement. Un tournoi lors duquel les jeunes du club seront présents pour encourager leurs aînés et les aider à surfer sur la superbe dynamique du moment.

Les engagés du club

Combat : Farah Bourouba et Priyanka Chettiar (-50kg), Manon Martinez (-55kg), Sherazade Bouchiha et Cindy Jaecques (-61kg), Aurore Pillant et Charlotte Zanini (+68kg)

Hugo Legout (-60kg), Adam Jacqueray, Aghiles Sehrine et Zinedine Tadjer (-67kg) Ilies Bourouba et Nassim Ramdane (-75kg), Cris Bellebenie, Omar Bouyan et Mohamed Yangui (+84kg)

 

Sen Karaté Louviers (Eure)

Luc Pithon : « Provoquer un déclic »

Grande figure du karaté normand, Luc Pithon voit dans l’initiative prise par la fédération et son président d’ouvrir aux clubs le Paris Open Karaté une occasion à ne pas manquer.

Le SK Louviers est de ces clubs qui comptent au sein du karaté normand. Fondée en février 1966, cette structure, qui compte actuellement 137 licenciés, doit en grande partie cette réputation à son directeur technique, Luc Pithon. Premier Normand sur un podium national seniors en combat, ce sixième dan Shotokan a toujours cherché à trouver un équilibre harmonieux entre formation et compétition. Régulièrement classé au niveau national (en 1992, les masculins remportèrent l’argent lors de la Coupe de France Honneur) et international (Vanessa Hamon, formée au club, fut victorieuse en Golden League à Paris en 2005). Un niveau de compétition peu à peu délaissé par cette « petite » association du fait de coûts de participation devenus rédhibitoires.

Du coup, lorsque le président Francis Didier annonça la possibilité donnée aux clubs de s’inscrire à ce Paris Open Karaté, Luc Pithon applaudit l’initiative en inscrivant immédiatement trois combattants, entraînés par Rabha Rafa, pour tenter de briller à Coubertin du 21 au 23 janvier. « Cette idée peut à la fois ouvrir une porte et créer un déclic. Ouvrir une porte, car je pense que d’autres pays pourraient imiter – je pense aux Néerlandais – cette excellente idée. Parce qu’elle redonne la possibilité à des compétiteurs de très bon niveau national de se confronter à l’international. Un déclic aussi car un Français qui arrive dans le dernier carré des championnats de France peut, j’en suis convaincu, espérer très bien figurer sur une compétition internationale. Cet Open, c’est la possibilité de passer un cap, et de se dire “pourquoi pas moi ? ” par rapport à une sélection internationale. »

Les engagés du club

Combat : Mamoudou Mamadou et Romain Vaultier (-60kg), Kevin Leclercq (-67kg)

 

À venir, un nouvel épisode revenant sur la préparation terminale des athlètes de chaque structure.

 

 

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