Portrait d’arbitre : Camille Godefroy
L’arbitre est un acteur essentiel du système de compétition mis en place par la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées. Ainsi, chaque mois, retrouvez sur cette rubrique arbitrage du nouveau site fédéral, le portrait d’un arbitre : un homme ou une femme, expérimenté(e) ou non, venant du karaté ou d’une autre discipline…
Ce mois-ci : Camille Godefroy, jeune arbitre pour le karaté.
« Camille est une jeune arbitre qui progresse énormément et a qui nous avons souhaité donner de plus en plus de responsabilités, elle est dorénavant Adjointe tatami. Elle est passée par le « Jeunes Arbitres » et a même obtenu une récompense de l’AFCAM » explique Bruno Verfaillie, le Responsable National de l’arbitrage au niveau du karaté.
L’interview
Pratiques-tu le Karaté ? Si oui, depuis quand ? Pourquoi cette discipline ? Tu pratiquais en compétition ou en loisir ? A quel niveau ?
Oui bien sûr, c’est indispensable pour être arbitre ! Cela fait 14 ans. Ce sont mes parents qui nous y ont mises, ma petite sœur et moi, lorsque j’avais 10 ans. Ma mère connaissait un des professeurs, Gilles Leleu, qui enseignait dans ma ville. J’y ai vite pris goût et m’y suis consacrée toutes ces années.
J’ai pratiqué en compétition jusqu’à l’âge de 16 ans puis je me suis complétement investie dans l’arbitrage. J’ai fait plusieurs podiums au niveau de la ligue et de l’Inter région et quelques podiums au niveau national en combat durant ma dernière année en tant que compétitrice. (Vainqueur de la coupe de France Shito Ryu en 2006, finaliste de la coupe de France zone nord en 2006). Depuis je continue à m’entrainer pour mon plaisir.
Pourquoi avoir choisi de faire arbitre ?
J’ai commencé l’arbitrage lorsque j’avais 14 ans car mon Senseï Hugues Micholet était et est toujours responsable de la ligue du Val de Marne (entre autre). J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour lui et j’ai ainsi décidé de suivre ses pas dans le domaine de l’arbitrage, en espérant que ma carrière d’arbitre puisse un jour ressembler à la sienne.
J’ai également voulu être arbitre afin de faire valoir et respecter un règlement, et ainsi faire en sorte que les compétiteurs soient arbitrés de manière juste et impartiale.
Depuis quand es-tu arbitre ?
Cela fera donc exactement 10 ans que je suis arbitre, au mois de Janvier.
Tu es passé par le concours « jeunes arbitres » ?
Oui j’ai fait plusieurs concours « jeunes arbitres ». J’ai remporté celui d’Ile de France combat en 2006 et je suis arrivée quatrième au Concours National l’année suivante en combat également.
Tu as reçu une récompense de l’AFCAM, tu peux nous en parler ?
Après avoir gagné le concours « Jeunes Arbitres » IDF, j’ai eu l’honneur et le privilège de remporter le « Trophée Espoir » 2006 de l’AFCAM (Association Française du Corps Arbitral Multisports). J’ai été très touchée car je ne m’y attendais pas. Cette récompense m’a motivé et m’a poussé à continuer l’arbitrage en ayant comme prochains objectifs de passer les examens nationaux, que j’ai obtenu quelques années plus tard. (Major de ma promotion en 2013).
Cette année, tu es passée Adjointe tatami, peux-tu nous expliquer ton rôle et tes missions?
Oui j’ai en effet déjà pu officier lors de 4 compétitions nationales en tant que responsable adjointe. C’est une responsabilité importante que je prends très au sérieux. Mon rôle étant notamment d’aider mon responsable. Un adjoint doit savoir manager ses arbitres, faire en sorte que le règlement soit bien appliqué et non interprété, veiller au bon déroulement de la compétition et assurer un esprit de groupe au sein des arbitres et juges de son tatami.
Quelle(s) capacité(s) faut-il pour arbitrer ?
Je pense que pour arbitrer il faut d’abord avoir une connaissance parfaite du règlement afin de pouvoir l’appliquer convenablement. Je dirais également qu’il faut avoir du sang froid, savoir se faire respecter, être pédagogue, être responsable, être honnête et avoir de l’assurance.
Qu’est ce qui est le plus difficile dans l’arbitrage ?
Ce qui est difficile c’est de toujours garder son sang-froid face aux critiques, bien souvent infondées. On ne doit pas y prêter attention et continuer à faire notre travail sans vaciller.
Hormis l’arbitrage, que fais-tu dans la vie de tous les jours ?
Je suis professeur particulier à domicile d’anglais et d’espagnol.
As-tu d’autres passions ?
Ma première passion est bien entendu le karaté (je l’ai tatoué dans ma nuque). J’aime également voyager, surtout en Espagne où se trouvent actuellement ma sœur et ma belle-famille.
Fiche d’identité
Camille
GODEFROYJeune ArbitreNée le 13 août 1990– Ligue: Val-de-Marne (94)
– Début du Karaté: 10 ans
– Début de l’arbitrage: 14 ans
