Open international jeunes d’Orléans : une référence européenne
Quinzième édition et nouveau succès pour cet événement devenu depuis plusieurs années un rendez-vous majeur des calendriers tricolore et continental.
« Je coche la date dès le début de saison. C’est une compétition en or dans notre planification annuelle. » Sébastien Castro Moreno, quatrième dan et professeur du Stade Poitevin Karaté, n’y va pas par quatre chemins. Tournoi référence au budget d’environ 27 000 euros, l’open international jeunes d’Orléans a une nouvelle fois été à la hauteur de sa réputation le week-end dernier : mille-cent-soixante participants, dont cent-vingt-huit combattants étrangers venus de neuf pays différents (Angleterre, Pays-Bas, Algérie, Maroc, Italie, Belgique, Portugal, Luxembourg et Allemagne). Fondateur, directeur technique du Budokan Karaté et responsable de l’organisation, Patrick Baillon résume en une phrase la dimension prise par cette compétition. « C’est tout simplement la plus grosse compétition jeunes organisée en Europe. Il y avait par exemple huit clubs belges et quatre clubs italiens. » Un open qui connut un vrai coup d’accélérateur juste avant la période du covid, comme nous l’explique le cinquième dan. « L’Angleterre et les Pays-Bas ont décidé, à la fin des années 2010, de faire de ce tournoi une compétition de sélection en vue des échéances internationales. Ils ont donc envoyé leurs meilleurs karatékas. Et en nombre. Cela a eu un effet d’attractivité sur les inscriptions. » Une présence étrangère souhaitée dès le départ par Patrick Baillon. « J’ai inscrit l’open sur Sportdata pour que l’événement soit visible par les clubs de karaté à l’étranger. J’ai ajouté l’envoi de très nombreux mails, à tout un tas de clubs de pays européens et du Maghreb, avec notre plaquette. Dès la troisième édition, des clubs marocains, portugais et néerlandais sont venus. »
Des médaillés continentaux présents
Une participation étrangère qui fait figure de produit d’appel pour les clubs français.
« Cela permet de se confronter à ce qui se fait de meilleur au niveau continental, analyse Sébastien Castro Moreno. Chez les cadets, il y avait par exemple un double champion d’Europe belge et un médaillé européen luxembourgeois qui étaient présents ce week-end. Une prise d’expérience qui ne peut être que bénéfique pour la suite de la saison, même cela a pu s’avérer quelque peu impressionnant pour certains, dont huit de mes dix-huit engagés qui découvraient pour la première fois ce niveau de compétition. » Un niveau que Davy Dona, professeur au Budokan Thiais, situe « entre un championnat de France et un championnat d’Europe ». Avec, cette année comme en 2016, le cadre du Palais des Sports pour sublimer le rendez-vous. « Cette salle donne une autre dimension au tournoi. Cela en fait presque un mini Open de Paris (sourire) », sourit le champion d’Europe 2003, descendu dans le Loiret avec vingt-deux karatékas, pour une jolie moisson de douze médailles pour trois titres — Gabriel Da Costa en pupilles -30kg, Ziyane Ammour en minimes -65kg et Kenzy Dona en juniors -76kg.
Préparer les échéances nationales
En plus d’attirer celles et ceux qui feront demain les beaux jours du karaté européen, c’est sa place dans le calendrier qui fait de cet open d’Orléans un point de passage quasi obligé. « Ce tournoi à l’énorme avantage d’être très bien placé pour nous puisqu’il a lieu après les championnats de ligue, qui ont eu lieu en février, et tous les championnats de France jeunes qui vont débuter au mois d’avril », précise Sébastien Castro Moreno, qui n’a pas manqué une édition depuis huit ans. Dans l’escarcelle poitevine, ce sont cette fois huit médailles dont deux titres récoltés par Ouiam et Soufian Chaïbi (respectivement en juniors -59kg et en cadets -52kg) qu’ont su récolter les dix-huit engagés du SPK. Une répétition générale peut-être même encore plus importante qu’à l’accoutumée comme le présente Davy Dona. « Il va y avoir des championnats du monde jeunes en octobre prochain à Venise, et nous savons tous que les résultats aux championnats de France seront très importants dans l’optique des sélections. Leur préparation, facteur primordial de la performance, ne doit donc rien laisser au hasard, et participer à cet open était absolument indispensable pour nos jeunes qui y ont trouvé une occasion idéale de se tester dans d’excellentes conditions. »