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Open de France kata : d’abord récompenser le travail

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Véritable coup d’envoi de la saison de kata, l’Open de France se déroulait ce samedi 22 octobre à la Halle Carpentier à Paris. Un objectif majeur pour les techniciens et techniciennes, que leurs professeurs considèrent bien souvent comme un aboutissement.

« Plus que tous les discours que je pourrais vous faire, la popularité de cet Open de France démontre que la question du kata reprend une véritable ampleur en France. » Les chiffres ne mentent jamais, et les 276 compétiteurs qui s’étaient donné rendez-vous ce samedi à la Halle Carpentier en sont une preuve supplémentaire. Si de rares cas de méforme ou de blessures post-préparation estivale ont empêché le CKS en Pays Créçois de présenter l’ensemble de son contingent, le club francilien alignait tout de même onze techniciens dans la liste des compétiteurs. « Sur les deux-cent-quatre-vingt licenciés, une quinzaine s’engage régulièrement en compétition, précise le cofondateur du club et professeur, Marc Ruelle. Dans notre esprit, ces quinze étaient d’office éligibles à l’Open de France. Bien sûr, certains prétendent à de plus grands métaux que les autres, mais pour tous, cela récompense leur abnégation sur l’ensemble de l’année. »

Une compétition au centre du projet
D’autant que, de par sa place dans le calendrier, l’Open de France agit vraiment comme un marqueur de la progression réalisée au cours des mois écoulés. « La dernière référence d’Ishkan Duro à l’échelon national reste une septième place en coupe de France l’année dernière, souligne Sarah Nardy professeure au Sochin Karate Club de Fort-de-France. Pour un technicien d’outre-mer comme lui, les compétitions de cette ampleur sont absolument nécessaires pour juger des progrès réalisés. » Quid, cependant, de l’enseignement à de jeunes élèves à qui l’on demande rigueur, répétition et sobriété ? En près de vingt ans d’enseignement, Marc Ruelle identifie un point commun à tous ses compétiteurs : « bien sûr que, dans une société constamment tournée vers le futur, ce genre de profil s’avère rare, mais cela les rend d’autant plus repérables ! En tant que professeur, l’objectif est que ces jeunes, souvent introvertis, s’approprient leur projet et que nous soyons dans l’échange permanent avec eux. Il ne faut surtout pas qu’ils subissent l’entraînement. »

Une préparation millimétrée
« L’objectif, c’est de montrer que nous sommes là, sans être là. » Restée en Martinique, le défi de Sarah Nardy s’avérait ardu : finir de préparer son protégé à l’Open de France, tout en étant séparés par sept mille kilomètres d’océan et six heures de décalage. Heureusement, la professeure martiniquaise se voyait aidée dans sa tâche par Nicolas Nguyen, entraîneur du KCVO : « le conditionnement mental est indispensable lorsque l’on prétend à de bons résultats, comme c’est le cas d’Ikshan. C’est pour cette raison que nous finalisons sa préparation dès lors qu’il a une échéance en Métropole. » Sommeil, alimentation, gestion des blessures, stress, nombreux sont les paramètres à prendre en compte pour optimiser la préparation d’athlètes ne faisant partie d’aucune structure. « C’est un travail d’équilibriste, sourit Harinjaka Presto, entraîneur au Toulouse Balma Arts Martiaux. Il faut rassembler tous les acquis en une seule unité pour que notre « petit » ne s’éparpille pas. »

Aboutissement d’un an de travail
S’il n’affichait aucune ambition particulière avant l’entame de la compétition, les protégés de Nicolas Nguyen lui auront sans doute donné le sourire ce week-end. Deux médailles de bronze au tableau, remportées par le junior Fabrice Tran et le minime Thylane Nguyen, récompenses d’une année de travail pour l’ensemble du KCVO. « Pour une échéance comme celle-ci, notre stratégie consistait à diversifier nos katas, et à y intégrer un kata de goju-ryu que l’on travaillait depuis près de dix-huit mois. Pour faire simple, c’est comme si l’on jouait au poker, mais en ayant davantage de cartes », pose le professeur deuxième dan. Beaucoup, pourtant, ne voyaient pas le tableau des médailles comme un objectif. « Je n’ai jamais raisonné en termes de médailles, c’est à l’athlète de réaliser le travail le jour J, analyse Marc Ruelle. Ma mission à moi, elle se déroule pendant lentraînement, et consiste à construire cette envie de gagner ! Le jour de la compétition, je suis simplement là pour regarder et discuter… avec les autres professeurs. » (rires) À défaut de pouvoir observer ou débattre, c’est « pour qu’il représente le club, la Martinique, et surtout créer une émulation au sein du club » sur quoi Sarah Nardy concentrait ses attentes. Et même s’il a été défait précocement, la professeure retient le positif. « Voir un jeune que l’on entraîne depuis dix ans participer à l’Open de France, c’est avant tout la satisfaction que nos entraînements portent leurs fruits. »

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