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03 février 2025

Olivier Beaudry « La FFKDA, quelque chose de plus grand que soi »

Karaté

Confirmé en tant que directeur technique national adjoint avec des prérogatives élargies par Yann Baillon, directeur technique national, Olivier Beaudry revient sur sa trajectoire, ses expériences accumulées et les responsabilités qui sont désormais les siennes. Il rappelle aussi vouloir placer le karaté et les disciplines associées, qu’il gère depuis plusieurs mois, au-dessus de tout. Paroles d’un combattant né qui a pris de l’envergure au fil des années.

Quel bilan faites-vous de votre parcours d’entraîneur ?
Il faut faire son chemin. J’ai commencé par une carrière d’athlète en karaté qui m’a permis de participer à des compétitions internationales de haut niveau. Après avoir raccroché mon kimono en tant que compétiteur, je me suis tourné vers l’encadrement, en devenant notamment entraîneur de l’équipe de France. Ce rôle m’a permis de travailler avec des athlètes exceptionnels et de vivre des expériences uniques. J’ai connu, je pense, ce qu’il y a de plus fort dans le sport en tant que coach. Et puis, à un moment donné, tu as le sentiment d’avoir fait un peu le tour. Surtout avec le titre olympique de Steven.

Vous étiez-vous projeté au-delà ?
Non, pour Tokyo, l’enjeu était tellement fort que, très honnêtement, ce n’était pas possible. Il fallait être tellement concentré… Mais après, j’ai ressenti que j’avais besoin de cette bouffée d’air, de faire autre chose, de développer encore mes compétences. J’aime apprendre et avoir la sensation de progresser, cela ne m’a jamais quitté. J’ai été à l’école de mes professeurs, puis de mes entraîneurs, comme Claudio Pettinella et Thierry Masci, qui vont prendre leur retraite prochainement. Au départ, à leur contact, le positionnement n’était pas si facile. Ils nous avaient coachés, ils sont devenus DTN adjoints et je pense qu’il faut respecter les anciens et ne jamais oublier d’où l’on vient. Mais il y a eu de l’harmonie, ils m’ont aidé à grandir, comme ils l’avaient fait quand nous étions de jeunes compétiteurs. J’ai aussi reçu la confiance du DTN de l’époque, Dominique Charré. Tout était réuni pour passer de nouveaux caps.

Quelle a été la prise de conscience la plus importante durant ces années ?
Avec le temps, j’ai pris des responsabilités plus administratives, en élargissant mon rôle à la gestion des disciplines associées et du wushu, ainsi qu’à des missions plus globales au sein de la fédération. J’ai eu le temps d’approfondir les discussions et d’apprendre à connaître les disciplines, les femmes et les hommes qui les font. Mon bilan ? C’est très riche et cela m’apporte beaucoup de satisfaction. En fait, ces missions et ce parcours m’ont permis de découvrir une autre facette de la fédération, que je ne connaissais pas forcément en tant qu’entraîneur ou compétiteur. Cela m’a permis de m’ouvrir à de nouvelles missions et d’élargir ma vision du sport. C’est un véritable défi car c’est parfois complexe, mais je le vois comme une opportunité de contribuer à quelque chose de plus grand que moi.

Vous venez d’être officiellement confirmé en tant que directeur technique national adjoint avec des prérogatives élargies. Lesquelles ?
En fait, je faisais déjà certaines de ces tâches avant d’être officiellement nommé DTN adjoint. Mais cette reconnaissance formelle donne davantage de poids à mes interventions et me permet d’avoir une légitimité accrue. Aujourd’hui, je prends en charge des projets de plus grande envergure, et je peux agir avec plus d’autorité pour impulser des changements ou répondre à des enjeux fédéraux. Je pense que stabiliser et moderniser la fédération est une priorité. Nous avons connu de nombreux changements ces dernières années dans les disciplines associées et le wushu, et il est crucial d’assurer une continuité sur ces bases solides.

©Denis Boulanger

Quelles sont aujourd’hui vos missions ?
Elles sont de plusieurs ordres, et on peut même dire que mon rôle est assez vaste. Je représente en effet Yann Baillon, le directeur technique national, dans différentes instances, comme les réunions avec le ministère ou des fédérations partenaires. J’ai une responsabilité, en tant que cadre d’État, à représenter le ministère. J’interviens également dans des dossiers stratégiques, en particulier ceux liés aux disciplines associées, le krav maga, les arts martiaux vietnamiens, le yoseikan budo, les arts martiaux du sud-est asiatique et le wushu. Je suis aussi référent pour les organes déconcentrés, ce qui implique de répondre à des questions réglementaires, de gérer des conflits ou encore de superviser la coordination des actions sur le territoire et les thématiques que porte la fédération, sur l’inclusion, les violences, etc.

Avec quel état d’esprit ?

Nous avons une fédération plurielle, comme l’a souvent rappelé Francis Didier, notre ancien président, ces dernières années, et auquel le karaté français et les disciplines associées, dans leur organisation, les moyens alloués et leur mise en valeur, doivent d’ailleurs énormément. Il a construit l’organisation de ces disciplines associées en s’appuyant sur les experts, avec beaucoup d’attention et de respect pour leur diversité. J’ai été bien accueilli par tous, et j’ai du respect envers eux, pour le travail effectué. Je m’inscris dans cette vision-là et c’est un défi passionnant. Chaque discipline possède ses particularités, son histoire et ses besoins spécifiques. Mon objectif est de comprendre les leurs, d’identifier les bonnes personnes pour les représenter et les renforcer. Il est donc essentiel de trouver des solutions adaptées à chacun, tout en maintenant une cohérence globale.

Quelle va être la méthode pour y parvenir ?
D’abord de l’écoute et de l’humilité. De la collaboration et du dialogue, aussi. Nous avons instauré entre la DTN et les différents acteurs, qu’ils soient responsables de commissions, experts, compétiteurs, clubs, un climat de confiance qui permet une vision commune, fédératrice, du développement de la pratique au sens large. Chacun a sa place au sein de la FFKDA. Avec des objectifs partagés et un soutien mutuel, en identifiant des ressources compétentes pour renforcer ces pratiques au sein de la fédération, on voit que toutes les disciplines associées progressent et se structurent. Cela passe par une organisation plus fluide, des outils modernes, adaptés à chacun, et une équipe avec des compétences complémentaires. Franchement, je ressens beaucoup de passion dans toutes les discussions que j’ai avec les uns et les autres sur le terrain. Il y a vraiment un environnement propice à l’épanouissement de chaque discipline et, à titre personnel, c’est très motivant au quotidien.

Recueilli par Olivier Remy / Agence Sen No Sen

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