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Le wushu joue la carte de la santé

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Alors que le deuxième stage wushu santé organisé par la fédération s’est tenu les 15 et 16 janvier derniers à Rennes, retour sur cet évènement et, au-delà, sur les objectifs de la discipline pour se positionner comme une référence du sport-santé.

Pendant un jour et demi, ils ont alterné conférences thématiques et ateliers pratiques. Un week-end de formation dense et riche d’informations au sein du gymnase Jean Prouff à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour les quinze professeurs présents. Second événement de ce genre, après celui organisé les 13 et 14 novembre dernier à Eaubonne (Val d’Oise), ce stage en Bretagne a une nouvelle fois trouvé son public. Professeur au sein de l’association plérinaise de la voie du tao (Côtes d’Armor), Hervé Denis, quatrième duan de wushu, est ainsi reparti du stage « heureux d’avoir rencontré des spécialistes qui m’ont apporté éclairages et réflexions. J’ai particulièrement apprécié l’intervention sur les préventions articulaires car cela va me permettre d’améliorer et d’affiner très concrètement mon enseignement puisque je dispense un cours une fois par semaine à des personnes âgées de soixante-cinq ans – la plus jeune – à quatre-vingt-huit ans. »

Pool d’experts

Une présence d’experts dans leur domaine pensée et voulue par Stéphane Molard, responsable national du développement du wushu santé depuis deux ans. « L’idée est de proposer aux licenciés des informations utiles, pointues, opératoires. Voilà pourquoi nous avons décidé de créer un groupe de six spécialistes : un kinésithérapeute-ostéopathe (Raymond Perez), une médecin (Fabienne Bernardou), une professeure spécialiste de la question du handicap (Virginie Gatellier), un docteur en anthropologie (Georges Favreau), un diététicien également spécialiste sport et cancer (Willy Mangin), une professeure de wushu reconnue (Renping Goarzin-Su) mais également Li Qin Yang expert fédéral Wushu et Corinne Forquez professeur de Qi Gong pour la Santé ». Déjà présent à Eaubonne avec une trentaine de stagiaires, « une participation plutôt encourageante », ce groupe d’experts sera également de la partie pour le troisième et dernier stage de la saison, les 19 et 20 mars prochains dans la région lyonnaise.

Présent également en Bretagne, Bertrand Denolle, troisième duan et professeur à la Wong Sei Association (Rennes) met en lumière un second aspect de ces week-ends en régions : l’opportunité de réunir pratiquants d’une même aire géographique. « Professeur de wushu taolu, ce stage m’aura permis de m’ouvrir à d’autres pratiques, à réfléchir sur la question de la prévention des blessures. Mais le plus important pour moi reste que ce moment m’a confirmé dans l’idée d’organiser un stage à vocation régionale au même endroit en avril, autour du tai chi chuan (style Chen), du qi gong et de la méditation. Pourquoi ? Parce que cela a consolidé mon intuition que se rencontrer, d’échanger, de se perfectionner et de mutualiser les savoirs, autant de liens et de moments de transmission qui devraient constituer des objectifs plus réguliers pour les pratiquants des arts martiaux chinois. »

De nombreux atouts

Un stage qui s’inscrit dans une stratégie globale et une volonté forte de la discipline de mettre en avant ses vertus au service d’une thématique devenue centrale depuis plusieurs années dans notre société : le sport-santé. « Les arts martiaux chinois ne sont pas une médecine alternative, pose Stéphane Molard. En revanche, de par leurs caractéristiques intrinsèques – rythme lent, position statique, tonicité douce – ils répondent parfaitement aux besoins actuels des personnes souhaitant rester en bonne santé, en particulier les personnes âgées. Le tai chi chuan fait ainsi travailler l’équilibre et améliore la stabilité tandis que, de son côté, le qi gong a des effets bénéfiques avérés pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson. » Une vision confirmée par Hervé Denis : « La “lenteur” du tai chi chuan est un avantage. Le travail sur l’ancrage à la terre et la dynamique de transfert de poids, deux aspects fondamentaux de la discipline, impactent très positivement la vie quotidienne de mes élèves du troisième et même du quatrième âge. »

Une conviction forte – les arts martiaux chinois ont un rôle à jouer au niveau de la thématique du sport-santé – qui a poussé la discipline à mettre en place d’ores et déjà des collaborations avec plusieurs types d’institutions : EHPAD en région lyonnaise ou en Bretagne, Groupe Alzheimer/Parkinson dans le Val d’Oise, hôpitaux à Brest, Lyon ou Paris…

Comme le résume Gaëlle Quintec, professeur de tai chi chuan à l’association Arts et Énergies de Plémy (Côtes d’Armor), « le sport-santé est une thématique qui ne fait que monter en puissance dans notre société. On voit bien qu’un certain nombre de citoyens veulent reprendre leur santé en main. Et les arts martiaux chinois ont une solide carte à jouer pour les aider ! Ce genre de stages est donc vraiment intéressant pour moi. Si beaucoup de thèmes sont abordés, la spécialisation des propos permet d’être précurseurs et de pouvoir ainsi proposer des séances adaptées aux besoins, parfois très spécifiques, de nos licenciés… ou futurs élèves. »

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