Le vovinam en haut de l’affiche
Entre le championnat de France du samedi et le stage proposé le lendemain autour de trois experts, le week-end fut intense à Laval pour les techniciens venus des quatre coins du pays afin de se confronter et d’enrichir leur pratique.
Avec une trentaine d’épreuves techniques individuelles ou collectives au programme de cette nouvelle édition des championnats de France, impossible de s’ennuyer dans la salle polyvalente de Laval pour les quatre-vingts engagés du jour samedi dernier. Une jauge stable par rapport aux précédentes éditions post-covid, mais marquée par la présence de nouvelles structures parmi les treize clubs représentés. « Nous pouvons noter une certaine relance de l’activité dans nos clubs affiliés, qui nous indique que nous sommes certainement sur la bonne voie, appréciait Georges Méchain, ancien membre du conseil d’administration de la FFK et en charge de l’organisation. Les trois tapis en place ont permis d’assurer un déroulé fluide, avec un bon enchaînement entre les épreuves. De belles choses ont été présentées et les résultats vont guider pour les sélections en vue des prochains rendez-vous internationaux. Pour nos cadets, juniors, seniors et vétérans, il s’agissait du point d’orgue de la saison, tandis que les minimes vont enchaîner ce week-end avec la coupe de France enfants AMVT/vovinam organisée à Pontoise (Val-d’Oise). » Place également aux trois coupes de France de styles – tay son à Cergy (Val-d’Oise) le 6 avril, lam son à Jacou (Hérault) les 26 et 27 avril et thanh long à Ceyrat (Puy-de-Dôme) le 8 juin – ainsi qu’aux championnats de France AMV combat des 17 et 18 mai prochains.
Un stage à vocations multiples
En attendant, dès le lendemain, ils étaient plus de soixante-dix à pied d’œuvre dès 9h30, parmi lesquels une majorité de compétiteurs restés dans la capitale mayennaise mais aussi quelques pratiquants de la région intéressés par le dense programme concocté pour l’occasion. « D’origine vietnamienne, Lê Huu Nghi a proposé l’apprentissage d’un quyen avec double couteau, en insistant sur le maniement de ces armes et la chorégraphie d’ensemble, poursuit Georges Méchain. Une démonstration d’autant plus utile que ce quyen fait partie des épreuves des championnats du monde, qui auront lieu en fin d’année à Bali. Cela a permis à tout le monde d’être au point dessus, y compris les professeurs qui pourront à leur tour transmettre à leurs élèves. De leur côté, Jean-Christophe Broc avait opté pour un travail de self-défense, avec les contre-attaques spécifiques à notre pratique, quand Maxime Chung est revenu sur les épreuves les plus acrobatiques, comme les ciseaux volants. » De la variété donc, pour un bénéfice qui devrait logiquement s’inscrire dans le temps. « Ce genre d’événement est idéal pour offrir une mise à niveau globale et tenter d’uniformiser le travail de nos différents clubs sur des standards élevés et à la page. » Laval 2025, un jalon d’importance pour l’avenir du vovinam français.
