

L’arbitrage 2.0 à l’Open de Paris
Depuis la saison passée, l’arbitrage du karaté français continue d’évoluer avec la mise en place progressive du système d’arbitrage vidéo Dartfish lors des compétitions officielles.

En test pendant l’Open de Paris 2014, mais aussi aux Championnats du Monde Seniors de Brême (Allemagne), le vidéo arbitrage s’est perfectionné avec l’ajout d’un système de communication audio Vokkero pour faciliter les échanges entre les arbitres et gagner du temps sur les prises de décisions. Sous l’impulsion de Francis Didier, Président de la FFKDA, le dispositif était à nouveau présent cette année pour l’édition 2015 de l’Open de Paris. A terme, il sera généralisé à l’ensemble des championnats nationaux.
Qui compose l’équipe arbitrale lors d’un combat ?
L’équipe arbitrale se compose de 4 juges, 1 arbitre central et 1 « arbitrator », à laquelle s’ajoute 3 arbitres (dont 1 chef de tatami, 1 opérateur vidéo et 1 « arbitre superviseur »).
Comment l’arbitrage vidéo fonctionne-t-il ?
Un carton « VR » (Videoreplay) est remis à chaque coach en début de combat. Lorsqu’un coach demande une vérification suite à une action réalisée par son combattant, il utilise son carton « VR » qu’il remet à l’arbitre superviseur. Le combat est alors momentanément interrompu le temps de vérifier les images par l’opérateur vidéo et qu’une réponse soit rendue par le chef de tatami :
- La demande est acceptée (Carton « YES »): des points sont attribués et le carton « VR » est remis à nouveau au coach.
- La demande est refusée (Carton « NO »): le coach perd son carton « VR » pour le combat et jusqu’à la fin de la compétition. (exception: tout coach, dont le compétiteur participe à un combat pour une place sur le podium, bénéficie à nouveau du carton).
L’arbitrage vidéo est complété par un dispositif de communication adapté pour un environnement sportif. Il est utilisé par exemple par les arbitres de football pour les matchs officiels de l’UEFA. Son but est d’aider à la prise de décision rapide entre arbitre tout en permettant une écoute adaptée à un environnement bruyant.
« Un confort »
« Le vidéo arbitrage épaule l’arbitre et apporte un confort dans l’arbitrage. Il permet de voir certains éléments qui peuvent échapper à la prise de décision. » indique Hugues Micholet, responsable-adjoint de l’arbitrage pour le karaté français. « Francis Didier a souhaité que la fédération s’approprie l’outil de vidéo replay. Pour cela, il a missionné Pierre-Yves Dick (FFKDA), Alicia Conejo, Youcef Mezahem et moi-même, avec le concours d’Adrien Baquet de Dartfish, pour mettre en place le système à court terme sur tous nos championnats nationaux de minimes à séniors ».
Youcef Mezahem, arbitre national et formateur pour l’arbitrage vidéo, ajoute :
« Le système est une bonne chose pour le karaté français. (…) Simple d’utilisation et apprécié des athlètes et des arbitres, il permet de donner un avis rapidement lors d’une demande de vérification. »
Aujourd’hui, la FFKDA est la 1ère fédération nationale de karaté au monde à disposer de son propre matériel de vidéo arbitrage avec le logiciel Dartfish.