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La pratique féminine poursuit sa structuration

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Dans le sillage de la dynamique commission féminine de la FFKaraté et de son Collège de Femmes Hauts Grades (CFHG), le karaté propose de plus en plus d’actions au féminin, comme en marge de la Journée internationale des femmes du 8 mars dernier. Avec, déjà, des idées et de l’énergie à revendre pour les mois et saisons à venir.

Innover sans cloisonner la pratique, tel est l’état d’esprit qui a présidé les initiatives locales prises dans chaque ligue, à la demande de la FFKaraté, le 8 mars dernier à l’occasion de Journée internationale des femmes. « En voyant fleurir les animations un peu partout en France, nous avons une nouvelle fois pris conscience que nous pouvions compter sur beaucoup de gens pour relayer notre message, salue Isabelle Amiel, présidente de la commission. L’enjeu est de réussir à donner de la visibilité à l’ensemble de ces initiatives. Pour que nous puissions avoir davantage de remontées du terrain, organiser une meilleure promotion des événements afin qu’ils n’aient pas uniquement lieu le 8 mars à l’occasion de cette journée dédiée aux droits des femmes. »

Multistyles et mixité
Le 8 mars donc, peu de temps avant les premières mesures de confinement, et à l’instar de ce qui se déroula dans chaque région, l’Institut National du Judo de Paris et le gymnase Nelson-Mandela de Schiltigheim ont par exemple fait le plein, pour deux rassemblements assurés par les ligues d’Île-de-France et du Grand Est et ouverts à un public mixte. « La réunion des femmes et des hommes sur ces stages a été vraiment bien accueillie, se réjouit Fabienne David, cinquième dan de nanbudo et intervenante sur l’étape parisienne. Ces derniers ont même été parmi les plus impressionnés après la fin des quatre ateliers (karate-jutsu par Véronique De Vido Mesnil (shotokan, 7e dan), esquive/contre-attaque par Monique Amghar (shotokan, 6e dan), arts martiaux chinois pat Tieko Kageyama (wushu, 3e duan) et nanbudo), et appelaient de leurs vœux que cela soit réitéré rapidement. De manière globale, tous ont saisi que, même si chacune des hauts gradées a proposé des éducatifs différents, nos bases de travail demeurent communes. Il y a donc une vraie cohérence à proposer ce partage de connaissances. »

Un temps d’échange apprécié
Autre exemple en Alsace, où la ligue Grand Est a choisi de s’appuyer sur le département du Bas-Rhin, qui organisait la veille la coupe de France de Body Karaté, et a proposé une action sur toute la journée du 8 mars. Avant que Laurence et Catherine Belrhiti (wado-ryu, 7e dan) et Isabelle Amiel (nanbudo, 6e dan) n’assurent respectivement leur créneau de body-karaté, de karaté self-défense et de nanbudo, la matinée du rassemblement fut l’occasion d’une conférence sur la lutte contre les violences faites aux femmes. « Dans le but de mettre en relation d’éventuelles victimes et des professionnels, nous avons convié des avocates, des juristes et des représentantes d’associations de défense, situe Laurence Belrhiti. Il y a eu beaucoup de concret dans le débat, et celles qui le souhaitaient ont également pu prolonger la discussion pendant la partie sportive en se rapprochant des intervenants qui sont restés à leur disposition. La confiance en soi et le leadership au féminin ont été les autres thèmes abordés, et la synthèse de ces prises de parole a abouti à la création d’un fascicule synthétique. » Un moment de questions-réponses salué par l’assistance, et appelé à étoffer les prochains rendez-vous, qui ne manqueront pas sitôt la crise sanitaire conjuguée au passé.

Antoine Frandeboeuf / Sen No Sen

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