
Kata, faire naître un collectif fort
Déjà l’acte deux de la préparation d’été pour l’équipe de France. Le kata est au travail à Castelnau-le-Lez autour d’Ayoub Neghliz et du maître mot général de la team bleu-blanc-rouge : plus forts ensemble !
La dynamique du groupe kata a repris au même rythme que celui l’ensemble de l’équipe de France. Assumant eux aussi un été chargé avec trois gros stages, les Feracci, Montarello, Morassi, Maruani et autres Ngoan, les élites seniors et espoirs du kata français, se sont réunies sous la houlette des Ayoub Neghliz, Stéphane Mari et Lucas Jeannot à Castelnau-le-Lez. Comme pour les autres, le programme est chargé, avec de quoi souder l’équipe dans l’effort. « L’encadrement nous avait réservé une surprise, se souvient très bien Alexandra Feracci. On est parti un matin pour une randonnée et on a enchaîné sur un run & bike de dix-huit kilomètres ! Hard… Mais j’ai tenu ». C’était prévu, ce stage de retrouvailles devait être consacré au plaisir – celui de pouvoir enfin s’entraîner en groupe – et au dépassement de soi. Un démarrage volontairement conçu comme un électrochoc. « On a senti beaucoup d’envie et c’était l’objectif », commente sobrement Ayoub Neghliz. Mais le dépassement de soi peut aussi se faire à travers un travail technique soutenu. La championne française a perçu tout l’intérêt d’une approche concentrée sur les appuis. « C’est un élément essentiel à ne surtout pas négliger en kata. Sur ce stage, en insistant sur cette dimension, j’ai pu débloquer des petites choses, assimiler des solutions. Ces changements feront une réelle différence par la suite. Le travail paie toujours ! ».
On attend des surprises
La teneur de la seconde semaine ? Un axe déterminé : ensemble plutôt que seul. Les derniers mois de préparation aux Jeux olympiques notamment avaient incité les leaders à se concentrer sur leurs objectifs et, bien sûr, le confinement avait enfermé tout le monde dans sa sphère. Il s’agissait de ramener le groupe au premier plan. « Notre but est évidemment d’élever le niveau individuel, explique Ayoub Neghliz, mais en passant par un collectif fort ». C’était donc le mot d’ordre et le travail de tous les jours : s’entraîner ensemble plutôt qu’en privilégiant l’approche individuelle, et prolonger ce plaisir du groupe jusque dans la soirée par des discussions, des jeux… « Il y a une dynamique dans ce travail collectif que l’on n’a pas toujours quand on est seul avec ses coaches. C’est intéressant parce que cela incite les leaders à prendre leur responsabilité et c’est une accélération pour les plus jeunes qui doivent rapidement se mettre au tempo. Tout le monde ne progresse pas au même rythme, il y a ceux qui ont plus d’expérience ou de facilités et d’autres qui demandent plus de temps pour assimiler. Mais, finalement, chacun amène son énergie propre qui pousse le groupe ». Une montée en puissance spectaculaire déjà en deuxième semaine. « Ils sont de plus en plus impliqués et déterminés. On voit déjà des différences d’un stage à l’autre, c’est encourageant ». L’idée avouée, en cette époque de transition et de renaissance ? « La période est propice, on attend des surprises d’ici un an. Des individus vont se détacher ». À bon entendeur ?
Le dernier stage se profile déjà, pour les derniers jours du mois d’août. Au programme, de la technique collective toujours, et encore une grosse journée, dont le point fort n’est pas encore choisi. On parle de canyoning… mais aussi d’un triathlon possible, comme ce fut le cas au premier stage pour les équipes combat. Quoi qu’il en soit, l’engagement collectif, les émotions et le dépassement individuel sont garantis.