

Karaté mix, l’immense succès
Ils étaient près de cinq cents lors du dernier Open de France de karaté mix. Une compétition majeure, moment phare de la saison bien sûr, mais aussi l’occasion d’en rencontrer les protagonistes. Des chemins de vie (martiale) différents qui trouvent au karaté mix un plein épanouissement.

Jérôme Charles, responsable technique du karaté mix, range pour la énième fois une petite feuille dans sa veste et sourit « J’ai pris l’habitude de noter ce que nous disent les coaches, les retours d’expériences, les pistes d’amélioration… Car il y en a toujours. Ce sera utile pour notre réunion de fin d’année avec la commission pour déterminer ce que nous devons faire évoluer. » Le temps, pourtant, est encore à l’action lors de cette deuxième journée de l’Open de France réservée aux seniors et seniors élite. « Les combats sont homogènes et intéressants à regarder et je crois que l’on peut être content de la lisibilité que nous avons apportée ces dernières années tout en étant ambitieux sur le plan technique. Je pense que tous les acteurs que nous sommes nous comprenons bien, avons envie d’avancer ensemble pour prendre du plaisir, chacun dans notre pratique de club, mais aussi en compétition, avec des moments qui fédèrent. Du coup, il est facile d’expliquer que l’on a supprimé les soumissions en light cette année par exemple, que l’on a supprimé les casques et les protège-tibias en élite, et d’être capable d’ajustements quand c’est nécessaire notamment pour la sécurité. D’ailleurs, de ce point de vue, tous les arbitres qui sont ici jouent aussi un rôle majeur dans la qualité de l’expression des combattants. Eux aussi ont à cœur de progresser et c’est clairement le cas ces dernières années. On ne les remerciera jamais assez… »

Nathalie Azoulay est compétitrice, pratiquante et instructrice de karaté shindokaï dans la ville de Nice, entre autres disciplines de combat, habituée au travail pieds-poings du karaté, au sanda des arts martiaux chinois et au grappling. Elle était présente sur cet Open en qualité d’arbitre, une autre fonction qu’elle apprécie. Elle met en avant « l’aspect complet et sécure » du karaté mix. Il y a bien moins d’accidents au karaté mix que dans certains sports collectifs. Quand on regarde les podiums, il y a rarement des visages très marqués par exemple. Ceci grâce aux règles mises en place qui privilégient le pratiquant et le préservent physiquement. En être actrice via l’arbitrage est motivant. Mon seul regret ? Pour le moment, parce que ça évolue très vite, le peu de compétitrices en plein contact vétérans peut-être. »
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Bruno Hoffer et Olivier Remy / Agence Sen No Sen