

Jeux Mondiaux 2022 : un podium pour finir !
La compétition de la Française avait réellement débuté dans la nuit de jeudi. Porte-drapeau, elle menait fièrement la délégation française : « Il y avait beaucoup d’émotions juste avant de pénétrer dans le stade, se rappelle-t-elle. J’ai essayé de profiter un maximum de cet événement rare et si exceptionnel dans la vie d’une athlète de haut-niveau : j’en garderai des souvenirs à vie je pense ! ». Mais, si l’honneur de porter le drapeau tricolore a pu rendre heureuse Alizée Agier, elle était avant toute chose venue aux Etats-Unis pour monter sur le podium lors de ces Jeux Mondiaux, édition 2022.
Déjà quadruple médaillée lors des derniers championnats du monde et d’Europe, la Française venait se confronter aux sept meilleures mondiales de sa catégorie le temps d’une seule journée. Et malgré un match nul en entrée (contre l’Ukrainienne Halyna Melnyk, NDLR), deux combats nettement remportés contre Elena Quirici (3-0) et Irina Zaretska (7-4) la propulsaient en demi-finale avec en prime la première place de sa poule. « Je ne voulais pas me mettre plus de pression que d’habitude. Je savais que ces Jeux Mondiaux représentaient un bonus pour moi et je voulais prendre beaucoup de plaisir : je ne me suis pas posé de questions et je me suis lâchée » conclut-elle. Mais après trois heures de pause, la machine se dérègle et elle doit s’incliner d’une courte tête (0-1) contre l’Autrichienne Alisa Buchinger : « J’ai peut-être eu le temps de cogiter un peu trop et je n’étais pas à la hauteur de ce que j’avais proposé le matin. Je perds de peu en plus, c’est ça qui est rageant. Mais la compétition n’était pas terminée, il fallait que je reste concentré avec un dernier combat à mener pour aller chercher le bronze ». Ce sera chose faite en battant une nouvelle fois la chmpionne du monde, l’Azérie Zaretska. Pourtant menée 0-2, Alizée Agier va se livrer comme durant la matinée et faire tourner la décision en sa faveur, 8-4. Une belle médaille de bronze dans une compétition qui manquait à son tableau de chasse si impressionnant.

De son côté, le constat est plus amer pour Jessie Da Costa. Placé dans une poule relevée, le Français remportait son premier combat par senshu (2-2) contre le Chilien Fabien Huaiquiman, vice-champion du monde en titre. Mais les combats suivants seront frustrants pour Jessie qui devra s’incliner de peu contre le Croate Ivan Kvesic (6-8) et l’Américain Kamran Madani (2-4). C’est à la troisième place que ces Jeux Mondiaux se terminent pour le frère jumeau de Steven qui aura tout de même su montrer un meilleur visage que lors de son parcours en individuel lors des derniers championnats d’Europe.
Des athlètes offensifs, une porte-drapeau karatéka et un podium final, c’est le bilan à tirer de ces 11èmes Jeux Mondiaux de l’histoire. Fin de saison donc pour les Equipes de France : place au repos et rendez-vous à la fin de l’été pour les premiers regroupements haut-niveau.