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20 janvier 2021

Helvétia Taily, du kimono à l’uniforme.

France Karaté

Nadir Benaïssa, le référent suivi socio-professionnel des Equipes de France nous parle lui aussi du parcours d’Helvétia.

 

« Helvétia est une jeune fille très ambitieuse, tant sur le plan sportif que sur le plan professionnel. L’objectif de la Fédération, par le biais du responsable du suivi socio-professionnel, de l’entraîneur et du directeur des Equipes de France, en lien avec la Police Nationale, est de permettre à Helvétia d’atteindre ses deux objectifs de front, à savoir performer sur les tatamis et évoluer dans les rangs de la Police au travers d’une Convention d’Aménagement d’Emploi du temps (CAE).

Cela demande bien-sûr de l’implication et quand on regarde la jeune carrière d’Helvétia pour l’instant, on a un bel aperçu de sa force mentale. Que ce soit sur le tatami ou en dehors, Helvétia a le profil d’une championne. »

A quel âge as-tu commencé le karaté ?

« J’ai commencé le karaté à l’âge de 6 ans. Au début, je voulais faire du handball mais il n’y avait pas de club chez moi à La Réunion. Par contre, il y avait un club de karaté, le Club Château Morange. Mon père m’a dit d’essayer. J’avais quelques réticences au début mais dès que j’ai commencé, j’ai adoré. »

 

Comment as-tu fait le choix entre le kata et le combat ?

« A mon arrivée dans mon deuxième club de karaté, le SCOI (Shotokan Club Océan Indien), je voulais faire du combat mais mon entraîneur de l’époque m’a dit que j’avais vraiment la technique pour faire du kata. Je l’ai écouté, je me suis dit que je n’étais peut-être pas faite pour le combat et j’ai poursuivi dans le kata, ça m’a plutôt bien réussi. »

 

Depuis quand voulais-tu entrer dans la Police ?

« C’est quelque chose qui date. Quand j’avais 13 ou 14 ans, je regardais très souvent avec mes parents les émissions sur la Police à la télévision et je me disais « je veux faire ça ».

En septembre 2018, j’ai donc quitté La Réunion pour intégrer l’école de Police et devenir Adjoint de Sécurité (ADS). Après quelques mois à la Police aux frontières de l’aéroport Charles de Gaulle, j’ai décidé de passer le concours à la formation des Gardiens de la Paix que j’ai réussi en mai 2019. J’ai terminé cette formation en décembre 2020. »

 

Comment as-tu réussi à gérer tes deux casquettes de karatéka et de future policière ?

« Malgré mon souhait d’entrer dans la Police, je voulais absolument continuer le haut-niveau. Mes résultats en compétition m’avaient permis de figurer sur les listes de sportifs de haut-niveau du Ministère et la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées a ainsi pu m’aider dans mon projet.

Grâce à la Fédération, j’ai pu intégrer une école proche du CREPS pour pouvoir continuer à m’entraîner. Ce n’était pas facile mais ça m’a beaucoup aidée. J’avais cours toute la journée de 9h à 17h puis j’enchaînais avec ma séance d’entraînement de 17h30 à 20h. En rentrant chez moi, je devais ensuite réviser mes cours. Il m’arrivait aussi parfois de travailler pendant les week-ends de compétition.

Nadir Benaïssa, le référent suivi socio-professionnel de l’Equipe de France, Ayoub Neghliz l’entraîneur du groupe France de kata et Jonathan Maruani qui me suit depuis 2018 m’ont tous les trois beaucoup aidé durant toute cette période et je les en remercie. »

Helvétia TAILY

Quels sont les points communs entre une karatéka et une gardienne de la paix ?

« Ce sont deux casquettes qui se ressemblent et sont complémentaires. Lorsque je suis en intervention, la maîtrise de soi acquise grâce au karaté est primordiale, et la condition physique aussi bien-sûr. Ce sont également deux univers où le respect a une part importante, que ce soit envers la hiérarchie ou les entraîneurs et envers les autres en général. »

 

Quels sont tes objectifs futurs dans le karaté et la Police ?

« Dans la Police, j’aimerais bien évidemment pouvoir monter en grade et devenir un jour Capitaine ou Commandant. Je voudrais aussi intégrer la brigade des stupéfiants.

Dans le karaté, j’ai pour objectif de décrocher des médailles au niveau senior, en individuel et pourquoi pas un jour en équipe. Pour l’instant, Alexandra Feracci est la meilleure Française, je la côtoie souvent au cours des stages de l’Equipe de France et je prends exemple sur elle pour atteindre un jour son niveau. »

 

On a pu voir sur les réseaux sociaux que tu avais une certaine popularité, comment tu l’expliques ?

« Ça me fait très plaisir, je crois que c’est La Réunion qui me suit de loin et qui est fière de moi. J’en profite pour leur faire un petit coucou. »

Nadir BENAÏSSA / Kphotos
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