Paris Open Karaté – Jour 1 : deux Français pour le bronze

Rayyan Meziane (-60kg) et Kilian Cizio (-75kg) seront en course pour la médaille de bronze ce dimanche.

La Karaté 1 « Premier League » de Paris inaugure, cette année, le nouveau modèle de sélection pour les phases finales, avec huit poules de quatre athlètes, dont le premier avait le privilège de se retrouver en tableau au niveau des quarts de finale contre les sept autres vainqueurs. Un jeu intéressant, mais serré, qui occasionnait quelques contre-performances, comme l’échec dès ce niveau du médaillé mondial et champion d’Europe des -60kg, l’Italien Angelo Crescenzo, ou des tirages compliqués à gérer comme celui du titulaire en équipe de France Enzo Berthon, qui se retrouvait, en -75kg, dans une rare poule de trois avec le champion du monde de la catégorie, l’Égyptien Abdalla Mamduh Abdelaziz, très impressionnant aujourd’hui.

Kata : Taily bat la championne d’Europe
C’était tout aussi concurrentiel dans la compétition de kata individuel féminine, où Alexandra Feracci devait céder devant l’Espagnole Morales Azuna et la médaillée mondiale italienne d’Onofrio, tandis que la vice championne d’Europe Helvétia Taily, si elle se faisait écarter des quarts de finale par la petite sœur Shimizu, Natsuki, avait au moins la satisfaction de gagner la bataille contre la championne d’Europe en titre, l’Espagnole Paola Garcia Lozano dans une belle revanche de la finale de Guadalajara.

Deux à sortir du piège

Sur les cinq engagés du matin en combat, deux catégories féminines — les -50kg, où aucune Française n’était alignée, et les -61kg avec Léa Avazeri, troisième de sa poule et la médaillée mondiale Laura Sivert qui ne passait pas le cut — et trois catégories masculines (-60kg, -75kg, et -84kg), ils n’étaient finalement que deux à se sortir des nombreux pièges pour gagner le droit de s’aligner en quart de finale. En -60kg, le champion de France Rayyan Meziane, auteur d’un sans-faute, notamment face au vice-champion du monde kazakhstanais, Kaisar Alpysbay, qu’il dominait par 3-1. En -75kg, Kilian Cizo sortait lui aussi premier d’une poule compliquée et serrée, où il lui fallait écarter l’ancien champion du monde iranien Asgari-Goncheh Bahman (match nul, mais victoire à la faveur de la première marque) pour passer aux points.
C’est lui qui ouvrait les débats en quart de finale, dominant d’abord efficacement l’Indonésien Ignatius (sorti en tête d’une poule qui contenait le médaillé mondial et champion d’Europe ukrainien Andrii Zaplitnyi) en lui marquant deux points. Il se faisait reprendre dans la dernière minute et arrachait tout de même la demi-finale avec un ura-mawashi bien venu.
Rayyan Meziane se montrait toujours aussi intraitable contre le Turc Burak Ozdemir, qu’il surclassait avec deux élégants balayages par 6-1.

Deux pour la médaille, le Japon en force
Deux Français en quart de finale, deux Français en demies. Allaient-ils pouvoir continuer sur leur lancée ? Ce ne serait pas le cas pour Kilian Cizo, pourtant bien parti avec une première frappe incisive après une minute de combat, mais le combattant turc, un habitué de l’équipe nationale, gérait efficacement son retour, avec une vidéo demandée dans le bon timing des dernières secondes. 1-2, cela en était fini des chances de finale du -75kg français.

Quant à Rayyan Meziane, il était opposé à l’homme fort du dernier carré, Eray Samdan, vice champion olympique, champion d’Europe 2022 et médaillé mondial 2023 pour la Turquie. Le Français lançait plusieurs charges parties de loin avec des fentes profondes pour toucher la gorge, sans succès, et à vingt secondes de la fin, c’est l’expérimenté Turc qui marquait un tsuki au visage… immédiatement rattrapé à la séquence suivante par le Français qui revenait à égalité ! Rayyan Meziane tentait le tout pour le tout pour les six dernières secondes, mais se faisait contrer une dernière fois à deux secondes de la fin. Lui non plus ne serait pas en finale.

On les retrouvera néanmoins dimanche pour suivre leur tentative de ramener la médaille de bronze. Contre qui ? Nouvelle formule oblige, ce sera contre le perdant en quart devant le finaliste, soit le Japonais Yusei Sakiyama pour Kilian Cizo et le Grec Christos-Stefanos Xenos pour Rayyan Meziane, le champion du monde en titre ! Un beau dimanche en perspective.

Avec une finale 100% nippone en kata féminin, mais aussi un finaliste en -60kg, le Japon se montre à son avantage, mais l’Ukraine, l’Égypte et la Turquie sont dans la même foulée avec deux finalistes chacun en combat.