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Dans nos territoires – Ép. 5 : Levallois Sporting Club

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En proposant à la fois du karaté, du kobudo, de la self-défense et du kali eskrima, la section de la présidente Julie Rouchon illustre parfaitement la richesse de pratiques offertes dans le giron fédéral. Professeurs comme élèves, tous en profitent au quotidien.


Impossible de ne pas en être. Événement traditionnel très apprécié des Levalloisiens, la fameuse Fête de l’Été organisée par la ville au Parc de la Planchette les 24 et 25 juin derniers était en effet une trop belle occasion pour la section karaté du Levallois SC de faire découvrir aux visiteurs – et potentiels futurs licenciés – ce qui fait depuis l’origine l’ADN de cette section aux presque trois-cent-cinquante licenciés : sa pluridisciplinarité. « Nous couvrons quatre disciplines au club, explique Julie Rouchon, présidente depuis un peu plus d’un an et deuxième dan de kobudo. Du karaté avec des cours de wado-ryu et de shorin-ryu, du kobudo traditionnel ou sportif, de la self-défense et, depuis peu, du kali eskrima. Le wado-ryu représente la majorité de nos troupes, avec près de deux-cent-vingt élèves, mais chaque pratique attire tout de même au minimum vingt élèves par cours. Ce qui est très satisfaisant puisque certaines pâtissent souvent d’un déficit de notoriété. »

Une volonté municipale

En discutant avec Julie Rouchon, on apprend que ce leitmotiv d’ouverture n’a jamais varié, lié aux ambitions du club omnisports de la ville. « Le Levallois Sporting Club a été créé en 1983. Son objectif était à la fois de donner des moyens pour que des sportifs de haut niveau remportent les plus grands titres, mais aussi de proposer une offre de pratique loisir la plus la large possible aux Levalloisiens. La section karaté, fondée la même année que le LSC omnisports, s’est donc inscrite dès le départ dans cette volonté municipale. » Une association omnisports qui compte actuellement trente-trois sections, cent-trente disciplines représentées – pour un total de 17 000 adhérents – et qui a accumulé trente-cinq médailles olympiques et plus de deux-cents médailles mondiales en quarante ans !

Transmission et transversalité

Pendant de très nombreuses années, le club trouva en Georges Rad son pilier, puisqu’il fut longtemps l’enseignant principal dans toutes les disciplines. Soucieux de sa succession, ce dernier forma au cours de sa carrière plusieurs élèves afin de prendre la suite, à l’instar de Pierre-Damien Denervaud, désormais enseignant principal du cours de shorin-ryu. « J’ai commencé en tant qu’élève en 2000, avant de devenir assistant de Georges en 2004, puis professeur en 2008 à son départ en retraite. Je suis un enfant du club. Pour moi, celui-ci repose sur deux piliers : la mise au centre de l’élève dans l’apprentissage, et la richesse d’avoir au sein d’une même section cette multiplicité de pratiques. Pour le premier, j’ai mis en place des fiches d’évolution annuelle pour chacun de mes vingt-sept élèves. Je fixe des objectifs – techniques par exemple – avec un travail individualisé, mais qui s’inscrit dans une dynamique collective. Pour le second, nous avons beaucoup d’échanges informels ou lors de stages en commun, entre professeurs, afin de partager les bonnes pratiques. Un exemple concret : nous avons beaucoup moins d’exercices conventionnels en shorin-ryu. Partant de là, je me suis inspiré de plusieurs exercices pratiqués en wado-ryu par mon ami Dani Ramilijaona sur les katas par exemple : travailler par séquences ou commencer par la fin du kata. »

Le stage annuel comme feu d’artifice

Jonathan Béquet, qui dirige le cours de kobudo depuis 2007, abonde. « Cette pluridisciplinarité présente beaucoup d’atouts pour notre section, d’abord et avant tout pour les licenciés. D’abord, les élèves mineurs, une fois licenciés, peuvent assister à tous les cours de toutes les sections, sans avoir à payer plus. Ensuite, lorsque nous organisons notre stage annuel, le fait d’appartenir tous au même club, de pratiquer dans un même lieu – agréable et moderne – avec des professeurs qui se connaissent très bien diminue fortement l’appréhension qui peut exister lors de l’organisation d’un stage multidisciplinaire lambda. Des connexions existent et elles rassurent ! Ce qui explique ainsi que l’on se retrouve entre soixante et quatre-vingts sur le tatami lors de cet événement. Des moments où chacun peut apprendre des autres. » Et le quatrième dan de donner un exemple concret. « Dans le cadre de la préparation aux grades j’ai demandé au professeur de kali eskrima, Claude Vauguin, de venir faire un cours sur le maniement et la coordination du double bâton. » Un partage de savoirs dont a pleinement bénéficié Sabrina Sadgui. « Je suis devenue troisième dan de kobudo le premier week-end de juin. J’avais suivi le cours de Claude Vauguin. Or, lors de l’examen de grade au début du mois, je suis tombée en kihon sur… le double bâton (sourire) ! » Depuis cinq ans au club, cette journaliste financière trouve les mots justes pour faire la synthèse des raisons pour lesquelles il fait bon pratiquer dans cette section. « Des professeurs de qualité, un dojo spacieux de 260m2 où tout le matériel et les armes sont à disposition, et ces échanges entre les disciplines qui œuvrent au service de tous. » De quoi aborder sereinement la prochaine décennie qui mènera le club des Haut-de-Seine et sa dynamique section karaté vers le demi-siècle d’existence.

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