

Créer un esprit d’équipe
Organisé désormais sur deux week-end de compétition, avec un rendez-vous de travail le samedi matin et le dimanche matin, le stage national d’arbitrage a changé de forme pour mieux atteindre l’essentiel, avec un objectif précis. Lequel ? Le Président de la Commission Nationale d’Arbitrage Bruno Verfaillie nous l’explique.

Désormais, les responsables d’arbitrage des commissions des Ligues et des Interrégions ne sont plus convoqués sur une journée, le vendredi soir pour une réunion de trois heures, mais sur deux week-end, avec quatre rendez-vous matinaux avant les compétitions, le samedi matin et dimanche matin de 8h à 9h30. La première session avait lieu le 22-23 novembre, la seconde sur le week-end du 6 et 7 décembre, adossé à la Coupe de France Senior Combat.
« Nous en profitons pour répartir les informations en quatre grands thèmes pour les quatre réunions que nous avons décidé. Le combat, la réglementation kata, les modifications apportées par le règlement international et enfin la base arbitrale, une base informatique qui permet la gestion administrative de chaque arbitre individuellement, mais aussi son suivi pédagogique. »
Dans ces thèmes, passent les informations importantes du moment, à redescendre dans les ligues et les régions, par exemple la modification du salut à l’international, le raccourcissement des combats seniors masculins à trois minutes et l’harmonisation des espoirs masculins à trois minutes aussi. Un gros chantier est engagé : la formation des jeunes arbitres par des actions spécifiques – pour l’instant un concours du jeune arbitre – et un programme ludique, adapté aux jeunes.
« Mais ce qui nous tenait à cœur, c’est de faire passer le message du respect de la mission, du refus de l’absentéisme qui est un peu dans l’esprit du temps. On essaye de rendre tout le monde conscient de l’importance de répondre aux convocations, et plus largement – puisque c’est un symptôme de cette tendance lourde qui traverse sans doute toute la société – de se sentir responsable du groupe au delà de soi-même ».
C’est dans la perspective de faire passer ce message de l’esprit d’équipe et de corps, qu’il a été décidé de morceler les rendez-vous pour les multiplier afin de contribuer à la création d’une meilleure écoute entre les arbitres, de plus de proximité. Le procédé est efficace pour Zoubir Areski, responsable de l’arbitrage dans la ligue Rhône-Alpes et arbitre international convoqué à cette série de stages : « avec cette forme nouvelle, on discute plus ensemble, on crée naturellement un corps. Au delà de l’information qui passe mieux, de la nécessaire harmonisation des points de vue, qui est plus approfondie, ce que je ressens c’est vraiment ça, un esprit de corps plus fort. Je suis persuadé que ce la va contribuer à unifier les tableaux. Quand un groupe sur un tableau sera confronté à un problème, tout le groupe des arbitres présents sera plus vigilant et plus concerné ».