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Coupe de France wado-ryu : donner de l’expérience

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Organisée cette année à Chambéry, la coupe de France wado-ryu connut un joli succès d’estime avec une participation croissante de la population vétérans.

« Près de quatre cents combattants. » Responsable national pour le wado-ryu, Patrice Belrhiti, neuvième dan et homme d’expérience, avait le sourire à l’issue du week-end savoyard. Une journée débutée tambour battant et qui connut une légère croissance de participation par rapport à l’année dernière (autour des trois cent quatre-vingts présents). « Cette compétition constitue l’un des grands rassemblements nationaux pour les pratiquants de wado-ryu, contextualise ce dernier. Cette année il y aura également, un entraînement national du 15 au 17 septembre à Sarrebourg, en Moselle, puis les championnats d’Europe le 4 novembre prochain à Schiltigheim, dans le Bas-Rhin. » Une coupe de France que Richard Ehny, professeur au club local du KC La Ravoire ne pouvait évidemment pas manquer. « Dès le début de la saison, nous avions coché cette date sachant qu’elle se déroulait juste à côté de chez nous. D’habitude, on se limite à un minibus de neuf places pour cet événement, pour des raisons de coûts. Mais là, on jouait à domicile (sourire) ! Du coup, nous avons inscrit une trentaine de combattants : un tiers de féminine, deux-tiers de masculins, pour des athlètes de pupilles à vétérans. Nous terminons finalement avec six médailles dont une victoire que j’ai eu la chance d’obtenir en combat (+84kg) alors que j’ai une cinquantaine d’années (sourire). Ce fut une excellente expérience car un bon tiers de mes combattants n’avaient jamais participé à une compétition nationale. Lors du débriefing, je leur ai dit qu’ils devaient encore plus croire en eux. S’ils sont sur la bonne voie, ils doivent en faire plus pour passer un cap. » Professeur de l’une des plus grosses structures françaises (quatre cent quarante licenciés pour cette saison !), à parité presque parfaite, ce sixième dan remarquait avec plaisir une participation croissante des vétérans et du sens qu’ils donnent à la compétition, au-delà de la performance et de la médaille. « Il me semble que c’était la catégorie d’âge où il y avait le plus d’inscrits en kata. Une preuve de plus de la dynamique d’une population qui a autant envie que les autres de se mesurer, aux autres, à soi-même aussi, souvent pour mesurer les progrès et le chemin parcouru. »

La performance du Seibukan Paris 12

Descendu de la capitale avec dix-neuf participants, le Seibukan Paris 12 de Jefferson Bavarois n’aura, lui, pas fait le déplacement en Savoie pour rien puisque ce club qui compte deux cent quinze licenciés repart avec pas moins de douze titres ! « Sept titres individuels kata, un titre individuel en combat et quatre titres (sur cinq possibles, NDLR) en équipes. Tous nos participants ont été médaillés puisque nous obtenons également une deuxième place en kata et douze médailles de bronze. Certains se sont particulièrement distingués comme notre vétérante Cécile Carréa qui s’impose dans l’épreuve kata, avec l’équipe féminine et avec l’équipe mixte ! Un excellent résultat qui n’est pas totalement une surprise puisque nous avions déjà réussi une très belle compétition en 2022. » Des karatékas complets, c’est ce qui constitue l’ADN du club, selon Jefferson Bavarois. « Nous sommes une structure qui fonctionne sans subvention et sommes donc obligés de faire une sélection pour cette coupe de France. Les raisons philosophiques rejoignent alors les contingences économiques (ce déplacement aura coûté près de trois mille euros au club, NDLR) : avoir des karatékas à l’aise dans toutes les épreuves – ce qui est notre marque de fabrique – permet de rentabiliser au maximum notre déplacement, avec des engagés parfois en kata, en combat et en équipe. » Un professeur engagé qui verrait d’ailleurs d’un bon œil quelques modifications dans le calendrier de l’événement avec « compétition kata le matin – car il y a davantage de chances de se blesser en combat ; mais aussi, pourquoi pas, l’organisation de combats pour les pupilles et les benjamins, comme cela a été fait durant la coupe de France shito-ryu et pour laquelle tout s’est très bien passé ; enfin, ne pas finir par les équipes car cette épreuve est peut-être la plus sujette à l’enthousiasme, y compris des non-initiés or, avec les contraintes des retours, le public et les familles sont souvent repartis. »

Le groupe du Seibukan Paris 12 / DR

Travailler son engagement

Habitué de cette coupe de France, Josy Gardier, professeur de l’Okinawa-Te Karaté Club Annonay (Ardèche), loue de son côté l’ambiance, l’organisation, malgré une journée particulièrement dense, et le niveau affiché. « Cela fait près de trente-cinq ans que je viens chaque année à cette coupe de France wado-ryu qui est, pour moi, un incontournable de la saison. Samedi dernier, j’ai été agréablement surpris de la qualité des combattants chez les juniors et les seniors. Certains duels n’auraient pas dépareillé aux championnats de France », remarque le septième dan. Au-delà des bons résultats de son club – trois médaillés de bronze en minimes et juniors pour neuf engagés, ce professeur d’une association qui compte plus de quatre-vingt-dix licenciés se réjouit de l’expérience acquise par ses élèves. « Il n’y a rien de mieux que la compétition comme test ultime. Voir mes élèves combattre contre des karatékas de la région parisienne, qui rentrent sur le tatami “comme des morts de faim” fut, de ce point de vue, une excellente expérience. Cela leur a permis de se rendre compte que leur engagement, même s’il a été bon, devra être encore plus intense s’ils veulent gagner la prochaine fois ! ». Un axe de travail tout trouvé pour Josy Gardier.

Le week-end s’est terminé par le traditionnel stage du style auquel une trentaine de pratiquants ont participé. Les thèmes choisis : travail des appuis et des ancrages au sol, mais aussi la précision sur l’absorption-remise. « Une ambiance studieuse et chaleureuse d’apprentissage et d’échange où le club breton du Conquet, qui avait aligné des compétiteurs la veille, s’est fait remarquer par son engagement », comme tenait à le souligner lui-même Patrice Belrhiti.

Documents

Résultats Cpe De France Wado 2023 Combat Et Kata

Lun. 20 Février 2023

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