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Coupe de France kata, une projection vers l’avenir

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En ce premier week-end de décembre, la Coupe de France kata a été marquée par le retour en force de « l’olympienne » Alexandra Feracci, mais aussi par la confirmation d’une force de frappe jeune qui donne beaucoup d’espoir.

Opposée en finale à Helvétia Taily, médaillée de bronze aux derniers championnats du monde et d’Europe espoirs et représentante du kata français en individuel aux championnats du monde seniors, Alexandra Feracci a repris son sceptre sur un score étroit de 3-2 qui montrait la montée en puissance de la concurrence. « La concurrence, c’est toujours bon, ça fait avancer, se félicitait le responsable Ayoub Neghliz à l’issue du week-end. Helvétia progresse énormément et a fait un championnat du monde très encourageant pour une première. Mais Alexandra a digéré les Jeux et montré qu’elle avait retrouvé son niveau ».

Une analyse à laquelle ne pouvait que souscrire Jean-Michel Feracci – un entraîneur toujours en mouvement puisqu’il s’est inscrit cette année en Masters 2 d’ingénierie de la haute performance « pour continuer à apporter à mes athlètes » – satisfait de voir non seulement ses deux filles sur le podium féminin, mais aussi Laura Pieri, et de rapporter à son club d’Ajaccio une médaille en minimes et l’argent de Lucas Chaffort en juniors. « Un peu déçu de la défaite sévère de Laëtitia en demi-finales contre Helvétia Taily, mais heureux pour Alexandra, qui a pris le temps nécessaire pour couper avec cinq ans de préparation aux Jeux. Elle avait besoin de ça pour repartir pleinement motivée. Elle est de nouveau prête pour les grands rendez-vous.» Et au passage, avec dix victoires successives en Coupe de France, elle s’empare du record d’une légende, Michaël Milon, neuf fois médaillé consécutivement.

Chez les garçons, le champion d’Europe espoirs 2020 Franck Ngoan survolait les débats avec un 5-0 en finale face à Fabien Tran une nouvelle fois, qu’il avait battu par 3-2 seulement lors de leur dernier affrontement. « Une finale intéressante entre un garçon de vingt-deux ans déjà tout proche de l’élite européenne et mondiale, Franck Ngoan, et Fabien Tran, vainqueur de Kewin Ngoan en demie, un technicien encore espoir qui s’installe et affiche sa volonté de sorties internationales » analysait Ayoub Neghliz.

Les héros d’Istanbul en leaders

Ils ont été deux des plus regardés lors de la journée du samedi. Le junior Lucas Hoffmann et la cadette Maï-Linh Bui. Ils survolent l’un et l’autre leur catégorie de la tête et des épaules, l’emportant sans perdre un drapeau. Un point commun ? La victoire lors de la dernière Youth League d’Istanbul, une première française. Cinquième des derniers championnats d’Europe juniors, le protégé d’Ahmed Zemouri à Sarcelles domine en finale, pour la seconde fois, le Corse Lucas Chaffort. « J’avais de très bonnes sensations aujourd’hui. Il y a beaucoup d’enjeux sur un championnat national. Je veux prouver mon leadership, mais aussi montrer quelque chose, ma capacité à réussir aussi à l’international. Il faut parvenir à faire ressentir le combat, amener les gens dans notre histoire, les convaincre… » explique le jeune shotokan expressif à la tête bien faite – il est en terminale générale option éco et sciences sociales et politiques, qui a donc pris son destin en main.

C’est aussi le cas du feu follet d’Annecy, la brillante Maï-Linh Bui, médaillée aux derniers championnats d’Europe et toute proche de vaincre la future médaille d’or à cette occasion. Encore en progrès, elle domine sur cette coupe de France Noémie Géraud, cadette première année, à travers laquelle certains voient revivre avec plaisir une part du karaté de son père, Xavier Géraud, ancien membre de l’équipe de France. Comme le karaté, le haut niveau est aussi une histoire de transmission.

Chez les juniors féminines, Cassandra Sampieri bat la championne de France Marion Champagne en demi-finale avant de s’imposer par quatre drapeaux à Kethleen Vincent, souvent placée. Ancienne leader en cadettes, Cassandra Sampieri revient dans la course. Enfin, victoire en cadets masculins de Lorick Nour Mauris qui confirme sa victoire aux championnats de France et sa cinquième place aux championnats d’Europe alors qu’il était cadet 1re année. Il bat, en finale, Tom Pelletier, qui s’affirme lui aussi en potentiel d’avenir.

« Une perle shito-ryu »

Cette Coupe de France se concluait en beauté par une belle dynamique aussi chez les minimes, et notamment la démonstration bluffante d’une « perle shito-ryu », de l’avis général et selon les mots de Jonathan Maruani, responsable des jeunes pour le kata français. Chez les garçons, Haroun Ramdani, lui aussi de l’école Sarcelles, marque des points. Quant à la perle que tout le monde suivait des yeux le dimanche, il s’agit d’Ines Ordonnez, encore minime première année. « Elle est impressionnante de maturité » s’enthousiasme Jonathan Maruani. Déjà solide physiquement, expressive et technique, elle a le potentiel pour incarner l’avenir. D’une façon générale, nous avons une montée en puissance chez les jeunes qui nous conforte dans le travail effectué depuis des mois, avec un suivi d’un groupe élargi en visio, et le travail que nous faisons avec le groupe resserré. Le kata français est en phase de reconstruction et nous nous cherchons encore, mais il y a une énergie qui arrive et nous pouvons nous projeter sur l’avenir ».

Une coupe de France 2021 qui montrait que malgré les aléas et les difficultés, le kata français n’a jamais cessé de travailler et prépare sa renaissance.

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Emmanuel Charlot / Sen No Sen

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