

Coupe de France kata, l’incontournable
Alors qu’elle se tiendra ce week-end à la Halle Carpentier de Paris, cette compétition est devenue un rendez-vous fondamental pour le kata tricolore.
La date est cochée depuis de longues semaines par tous les acteurs du kata français. Il faut dire que le rendez-vous est à la fois d’envergure et d’importance. D’envergure au regard des près de trois-cent-cinquante participants de la dernière édition, d’importance du fait des multiples enjeux qui en découlent, comme les liste Lucas Jeannot, entraîneur national kata. « Le premier intérêt est très clair : cette coupe de France sera pour nous la compétition de référence sur laquelle nous nous appuierons pour sélectionner les titulaires des championnats d’Europe jeunes (cadets, juniors, espoirs) qui se tiendront du 7 au 9 février prochains à Bielsko Biala, en Pologne. Elle revêt donc un rôle capital dans notre choix, même si nous tiendrons également compte de l’état de forme du moment et de ce que nous verrons sur les stages préparatoires. Par ailleurs, cet événement nous permettra d’appréhender le niveau général du kata français avant les championnats d’Europe seniors du 7 au 11 mai 2025 à Erevan, en Arménie, et les championnats du monde organisés du 27 au 30 novembre 2025 au Caire, en Égypte. À un horizon plus proche, la compétition du week-end prochain va servir de point d’étape nous offrant la possibilité de mettre en place les ajustements nécessaires pour les championnats du monde par équipes qui vont arriver fin novembre, à Pampelune, en Espagne. Dans un contexte qui a vu le niveau international considérablement augmenter, avec le Japon, l’Italie, l’Espagne et la Turquie comme pays phares, c’est important de se situer. Actuellement, nous avons des talents performants au niveau individuel, comme les juniors féminines Inès Ordonez ou Ninon Vaucelle-Spelle, ou encore Thomas Klemz. Notre projet consiste à faire croître la densité globale afin d’avoir des générations très fortes dans chaque catégorie d’âge, et de manière très régulière. »

Une présence étrangère de prestige
La confrontation attendue avec des compétiteurs étrangers de très haut niveau – Le Portugal, l’Algérie et le Luxembourg présenteront des délégations – constitue également une aubaine pour les engagés tricolores. « Il y a deux ans, des Marocains mais aussi des Turcs étaient venus, dont le futur champion du monde 2023 Ali Sofuoglu, alors licencié au club de Sarcelles », se rappelle Jean-Marc Phommavong, professeur du KC de Lure (Haute-Saône) et habitué de l’événement.
Reconnu pour être un excellent pédagogue dans ce domaine puisqu’il est le professeur de Lorick Nour-Mauris, champion de France kata en juniors en avril dernier, ce sixième dan confirme par ailleurs les propos de Lucas Jeannot. « Cette coupe de France est primordiale en vue de sélections futures. Impossible de la rater ! Et puis, il n’y a pas tant d’événements kata que ça en France. De plus, elle est plus ouverte que des championnats de France, puisqu’elle n’est pas sélective. » Un professeur qui viendra cette année avec dix athlètes : deux minimes, trois cadets, quatre juniors et un senior, dont certains se sont préparés en participant à l’Open de Bâle (Suisse) fin août et celui de Kayl, au Luxembourg, le week-end dernier.
